Chapitre 10

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PDV DE SOLAN:

Solan se réveilla en premier. Il regarda la montre de Julien par terre et regarda l'heure: 10h12 le 9 juillet 2057. Déjà trois jours qu'ils avaient fuit la France en laissant tout derrière eux.
Son regard se tourna vers Julien qui dormait sur le matelas paisiblement. Il entendit les ronflements réguliers s'dEnzi et une idée germa dans sa tête.
Il attrapa son coussin et l'envoya à la tête de Julien qui grogna. Puis il monta l'échelle vers Enzo et d'un coup il le secoua en hurlant:
- Y'A LES KEUFS ENZO !!! VITE !!!
Le jeune homme se leva d'un coup en se cognant la tête au plafond, les yeux equarquillés. Les filles entrèrent en trombe dans la chambre, paniquées. Solan éclata alors de rire et Julien soupira, agacé.
Enzo qui venait de comprendre la supercherie lui lança à son tour son cousin en pleine tête. Solan bascula en arrière et tomba sur le bord du matelas de son ami. Clémence déclara:
- Ça t'apprendras à nous faire peur crétin !
- En attendant je devais bien vous réveiller on est censé être parti dans 15minutes, contra Solan en ronchonnant.
Le petit groupe s'affaire très vite pour ranger leurs quelques affaires, volèrent les couverts et ils sortirent des chambres, à contre-coeur.
Enzo paya les hôtes 55 € et s'en alla rejoindre ses amis qui l'attendaient dehors.
Solan proposa d'aller au petit café en face pour prendre un petit déjeuner . Tous approuvèrent mais Clémence leur rappella qu'ils devaient passer à l'office de tourisme pour prendre les horaires des bus. Élise se proposa pour l'accompagner car elle avait repéré les bâtiments hier et elles partirent. Pendant ce temps, Julien, Enzo, Louna et Solan s'installèrent à une petite table dehors et commandèrent 6 cappuccinos. Enzo sortit la carte de l'Italie et déclara:
- Donc, il faut qu'on aille à Turin. On pourrait pas faire ça en une fois c'est sûr mais on peut peut-être déjà faire aujourd'hui La Thuile Aoste.
Solan entendit un clic et remarqua que Louna venait e elles prendre en photo.
- J'espère qu'on pourra goûter leur jambon ! s'enthousiasma Solan.
Louna et Julien le dévisagèrent et Enzo soupira bruyamment.
- Quoi ? s'énerva le jeune homme.
À ce moment là, un serveur leur apporta les cappuccinos se qui arrête leur discussion. Et quelques instants plus tard, Élise et Clémence débarquèrent essoufflées:
- On à fait vite ! Y'a un bus qui part dans 5 minutes juste au bout de la rue. C'est le dernier de la journée, déclara Clémence en avalant son cappuccino d'un coup comme Élise.
Le petit groupe partit alors en courant, sac sur les épaules, en oubliant de payer.
Des clients les dévisagèrent mais ne dirent rien.
Clémence les guida comme elle le put avec sa cheville, dans les rues de La Thuile. Solan bousculait des passants tout en bredouillant des excuses en français. Certains hurlaient des insultes italiennes et d'autres ne firent pas attention aux jeunes gens. Dès qu'ils arrivèrent au coin de la rue, Enzo qui était passé devant Clem' leva la main et heureusement, le bus s'arrêta dans un bruit strident.
Solan ralentit et vient soutenir Clémence qui recommençait à boiter. Enzo les fit entrer, paya le chauffeur et sous les regards intrigués des passagers, ils s'installèrent au fond, hors d'haleine. Solan s'essuya le front transpirant. Il faisait une de ses chaleurs dans ce bus !
Élise sortit un comprimé de sa poche et ordonna à Clémence de l'avaler. Elle s'exécuta et l'ingurgita.
- Anti-douleur, informa Élise au petit groupe, si quelques d'autres en veux un...
Solan hocha négativement la tête comme ses amis. Il posa sa tête contre la vitre et ferma les yeux, le cœur battant encore à toutes vitesses.

La TraverséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant