Chapitre 19

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  PDV DE JULIEN:

Julien fut réveiller par un bruit de serrure.
- Bonjour les gamins ! hurla jovial, Jérémy .
Julien se releva précipita, et Élise émergea de son sommeil. Enzo, qui était déjà debout demanda sarcastiquement:
- Alors c'est quoi « l'activité du jour » ?
- J'aime bien ta spontanéité mon grand ! répondit l'homme dans un rictus mauvais.
Julien se leva et se posta à côté de Louna qui se faisait toute petite.
- Bon alors, le programme du jour c'est que l'un d'entre vous va avoir le privilège d'aller me récupérer un paquet de marchandises dans le hangar d'à côté !
Julien grimaça. Ce gars était vraiment pas net. Un jour il était féroce et sans pitié, et celui d'après il se transformait en moniteur de colo alcoolique.
- Umh... ,l'homme se gratta la barbe et son regard dériva entre les jeunes.
Clémence était assise sur le matelas, Solan à ses côtés. Louna se tenait très proche de Julien, les yeux effrayés et Enzo défia Jérémy du regard.
- Toi ! s'excita-t-il en pointant du doigt Julien.
L'intéressé se racla difficilement la gorge et un frisson parcouru son dos.
Il jeta un coup d'œil à Enzo et celui-ci essaya de le rassura d'un petit signe de tête. Peine perdue.
- Allez viens avec moi le maigrichon, on va s'éclater.
Son ton n'appela pas à la réplique et s'était durci. Julien s'avança et soudain, une petite main chaude se glissa dans la sienne. Il se retourna et croisa le regard de Louna. Ses yeux bleus glacés étaient magnifiques et le perturba. Ils se dévisagèrent pendant quelques secondes et tout à coup, Jérémy hurla méchamment dans le couloir:
- Ramènes vite ton cul gamin !!
Julien se hâta de le rejoindre, toujours perdu dans ses pensées par ce qui venait de se passer et effrayé de la suite.
Il s'engagea dans le couloir sombre et sale où régnait une odeur pestilentielle.
Devant lui, il aperçu dans la pénombre la silhouette trapu de Jérémy et le suivit en trainant les pieds, apeuré.
Soudain, Jérémy s'arrêta et tourna subitement sur la droite. Il ouvrit une porte et entra dans une salle rectangulaire, avec un petite fenêtre et une table centrale. Il y avait sur cette table, une grande carte et des hommes cagoulés autour.
Julien pénétra dans la pièce mais resta en arrière, la tête basse. Son « hôte » discuta avec ses hommes en italien et de temps en temps, des rires fusaient  dans l'assistance à l'intention du jeune homme qui se balançait d'un pied sur l'autre. D'un coup, les hommes se dispersent et sortir de la pièce à l'extérieur, dans une petite ruelle.
Jérémy se tourna vers lui et l'attrapa par le bras sauvagement:
- Bon gamin, la c'est finis la rigolade, c'est du sérieux. Tu vas monter avec mes hommes dans la camionnette. Je ne veux pas t'entendre du trajet. Quand on sera arriver, tu vas entrer dans le hangar par la porte et tu trouvera très facilement le sac ne t'inquiètes pas. La seule chose que tu as à faire, c'est de déposer ses billets ( il lui tendit une liasse de billets de 100 ) sur la table où tu as trouvé le sac. Nous on sera dehors à vérifier que personne ne nous repère. Un seul faux pas le maigrichon, une seule tentative d'échappade et je te flingue, c'est compris ? menaça le barbu en sortant de sa poche un pistolet.
Julien hocha la tête et demanda fébrilement:
- Qui a-t-il dans le sac ?
Jérémy le gifla et Julien poussa un cri de douleur. Sa joue la brulait et il croisa le regard assassin de Jérémy:
- Je t'ai pas autorisé à parlé.
L'intéressé hocha doucement la tête, paniqué et Jérémy le fit sortit dans la ruelle et le poussa violemment à l'intérieur du camion. Il fut installer entre deux hommes, armés et cagoulés et Jérémy referma la porte coulissante.
La camionnette démarra et silencieux, Julein écouta les hommes parler entre eux, sans comprendre. Il avait la boule au ventre et pensa à ses amis, enfermés dans la petite pièce. Il repensa à Louna et à leur échange... surprenant. Il rougit à cette pensée et un homme se moqua de lui.
Julien le foudroya du regard mais ne l'ouvrit pas. Il avait trop peur du pistolet et de la menace de Jérémy.
Tout à coup, le camion s'arrêta et Julien fut balancé à l'extérieur, littéralement. Jérémy le prit pas le col et l'emmena juste devant une porte à double battant en ferraille.
Il chuchota menaçant:
- Allez gamin, fait ton boulot.
Le jeune homme hocha docilement la tête et ressortit les billets de sa poche. Il ouvrit la porte et rentra.
L'intérieur était vide et sombre à l'exception d'une table en chêne posée en plein milieu du hangar. Julien s'approcha doucement et posa les billets sur la table, fébrile. Ensuite, il attrapa le sac en plastique transparent et vit qu'il était rempli de sachet de poudre blanche. De la cocaïne... sans blague, songea Julien, dégouté.
Le jeune homme fit volte-face et son regard fut attirer par une petite lumière dans le fond de la pièce sur sa droite. Il y avait une porte qui menait vers l'extérieur. Si Julien courrait, il pourrait sûrement s'échapper et peut-être... Il secoua la tête pour stopper ses idées. Il ne pouvait pas abandonner ses amis. Ils avaient besoin de lui comme lui il avait besoin d'eux. Et puis... il y avait des chances pour que cette entrée soit surveillée par un des hommes. De plus, les paroles de Jérémy lui revinrent en tête et il courut à l'extérieur pour le rejoindre.
Celui-ci l'attendait, arme et main et à sa vue, ses yeux s'illuminèrent:
- Ah ! Bravo gamin !
Il lui arracha le sac des mains, vérifia qui n'avait plus d'argent puis lui colla une tape dans le dos qui coupa le souffle à Julien.
- Allez on s'arrache !
Jérémy poussa Julien à l'intérieur du camion et rappela ses hommes.

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