Chapitre 13

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PDV D'ÉLISE:

Le petite groupe, soulagé, courut ce mettre à l'abri sous un bâtiment commercial.
- On y est ! s'écria Solan victorieux.
La nuit était tombée sur le village et la lune était cachée par les nuages noirs.
- Bon on dort où ? demanda Louna.
- On ne dort pas ce soir, déclara Enzo, si on veut arriver à prendre un train demain matin pour Turin il faut qu'on fasses du repérage.
- Je suis d'accord. On ne sais même pas où elle est, cette fameuse gare, enchaîna Clémence.
- Ça me va aussi, termina Élise, mais je suggère d'abord d'attendre que la pluie se calme un peu.
Ses amis s'assirent sur le bitume, au sec. Élise tremblait de froid. Malgré la journée chaude, la nuit s'annonçait glaciale. Julien distribua des barres de céréales à tous et Louna s'approcha de son amie et lui tendit un sweat-shirt bleu:
- Tiens, pour te réchauffer. Bon de base c'est mon pyjama mais je crois que ça fera l'affaire... dit-elle d'une petite voix.
Élise la remercia d'un énorme sourire et enfila le pull tout chaud.
La pluie se clama au alentour de minuit et le petit groupe se mit en quête de la fameuse gare.
- On va se séparer, expliqua Clémence. Trois groupe de deux et dans dix minutes on se retrouves tous ici.
Élise se mit avec Enzo, Louna et Clémence et enfin Solan et Julien.
Élise et son binôme suivirent la route principale du village. Enzo marchait devant et Élise scrutait les bâtiments, stressée de croiser les mauvaises personnes. Soudain, elle percuta son ami juste devant elle.
Elle bredouilla des excuses incompréhensibles et Enzo la fit taire d'un mouvement de bras. La jeune fille passa la tête par-dessus son épaule et son sang se glaça.
Assis sur une table de cafétéria de nuit, 3 hommes avec des uniformes de policiers discutaient tranquillement.
Enzo tira la jeune fille entre deux bâtiments et chuchota:
- Faut qu'on arrive à les contourner. J'ai vu un panneau avec marquer «  Gare à 100 mètres » elle doit être juste à notre droite.
- Bon et bas alors on retourne au point de rendez-vous et on prépare notre plan.
Élise se risqua à regarder de nouveau dans l'année et paniqua:
- Putain Enzo ! Y'a un flic qui se dirige vers nous !!!
La jeune fille réfléchit à toutes vitesses, stressée par les bruits de pas qui approchait. Soudain Enzo se pencha sur elle, la plaqua contre le mur, et l'embrassa. Élise sous le choc, écarquilla les yeux et ne bougea pas. Du coin de l'œil, elle vit le policier et d'un coup, elle agrippa les cheveux bouclés d'Enzo et ferma les yeux. Cela passerait plus pour une embrassade qu'un viol.
Elle entendit les pas de l'italien s'éloigner et Enzo se détacha d'elle. La jeune fille, morte de honte, baissa les yeux et il y eut un silence gêné. Puis, Enzo se ressaisit et attrapa son amie par la main.
- Viens on bouge. Euh... et ne parle pas de ce qui c'est passé aux autres hein... parce que... enfin... j'ai fait ça pour distraire les flics.
- Oui t'inquiète, articula Élise.
- Ah et au fait, t'embrasses bien, déclara Enzo qui avait retrouvé sa nonchalance habituelle.
Élise rougit et ils se mirent à courir pour rejoindre les autres en passant derrière le bâtiment où ils s'étaient embrassés.
Arrivé au pont de rendez-vous tout le monde étaient là et Clémence poussa un soupir de soulagement en les voyant:
- Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? On vous a attendu super longtemps ! s'exclama Clémence.
- On est tombé sur des flics, expliqua Enzo, et ils n'ont ont pas vu heureusement et ... ( il jeta un regard entendu à Élise ) et on ont a fait un grand détour pour par qu'ils nous voit.
Clémence les regarda tour à tour perplexe mais ne dit rien de plus.
- Vous avez trouvé quelques choses ? s'enquit Julien.
- Oui ! s'exclama Élise un peu trop soulagée que l'on change de sujet, on a repérer la gare. Maintenant il ne reste plus qu'à savoir comment on va pourvoir frauder et prendre le train jusqu'à Turin.
Julien se rembrunit et un long silence s'installa, chacun réfléchissant à un plan.
Soudain Julien s'exclama:
- Eurêka ! Je sais ! Il faut que cette nuit, on rentre dans la gare, qu'on repère les trains et que l'ont trouve un moyen de camper cette nuit sans se faire choper.
- Ok Einstein, dit Solan, mais tu m'expliques comment on rentre ? Parce que là, il est minuit passé et la gare est fermée.
- Umh... on peut passer par les voies. C'est risqué mais pas impossible, proposa Clémence.
Tout le monde approuva et ils se mirent en route direction la gare.
Ils traversèrent par la gauche le village et grâce au sens de l'orientation aiguisé de Julien qui était passé par là pendant son tour, ils atteignirent le bâtiment rouge en un rien de temps. Les voies étaient protégées par un grillage. Solan s'approcha et mît là main sur les maillon en fer et la retira dans un cri de surprise:
- Merde ! jura-t-il, c'est électrifié.
Louna mit les mains sur sa tête dans un signe de désespoir et Élise observa le grillage. Elle dévia son regard un peu plus vers la gauche et vit un boîtier électrique.
- Je sais comment couper le courant !
Elle s'approcha du boîtier et demanda à Solan et Enzo de l'ouvrir. A deux, après plusieurs essais pas très discrets, ils arrivèrent à défoncer le verrou de la porte et le boîtier s'ouvrît laissant place à un hamas de fils de toutes les couleurs.
Clémence, pas vraiment convaincue, demanda à Élise:
- Tu veux faire quoi maintenant ? Il y a une centaine de fils et franchement j'ai pas envie de te ramasser morte électrocutée.
- T'inquiètes, il se trouve que pendant la dernier année de physique, on a étudié l'électricité très précisément. Donc je sais que les fils à couper sont les verts. Elle en attrapa un et demanda à Clémence, le ciseau qui se trouvait dans la trousse de soins. Son amie le lui tendit, vraiment pas rassurée et, s'en réfléchir, Élise se mit à couper les fils très vite. Quand elle eut terminer, elle s'autorisa à reprendre sa respiration et Solan toucha le grillage. Rien ne se produisit.
- Bravo ! T'es brillante Élise, la félicita Enzo.
La jeune fille rougit et sans plus attendre, Solan grippa, bientôt imité par tous.
Après que Louna soit passer avec beaucoup de difficultés, Enzo les entraîna dans les toilettes pour hommes les plus proches et ils s'enfermèrent dans la cabine handicapé.
- Maintenant, on ne bouge plus jusqu'à l'aube, chuchota Clémence qui se trouva à quelques centimètres de la jeune fille.

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