Chapitre 15

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PDV DE LOUNA:

  Après 5 heures de marches, Louna ne sentait plus ses jambes. Quand la nuit arriva, ils s'arrêtèrent a quelques mètres du sentier, dans un champs avec plein de campeurs et de tentes.
- Bon, on se fait discrets... ordonna Enzo.
Ils se faufilèrent entre les tentes et soudain, Louna entendit un énorme bruit derrière elle. Solan, qui avait trébucher sur un caillou, s'était étalé par terre, tête la première dans des assiettes empilées près d'une grande tente rouge. Une dame, qui avait un âge bien avancer, sortit de la tente et poussa un cri d'horreur.
- Excusez-moi madame vraiment je..., dit Solan en français.
- Putain mais quel con... maugréa Enzo derrière la jeune fille.
Louna se mordit la lèvre quand la dame se pencha sur Solan qui s'était assis dans son carnage, l'air désolé.
- Mon petit ça va ? * demanda la dame en italien.
Solan se tourna vers Enzo, qui répondit:
- Excusez mon ami madame... il est quelques peu étourdi*.
Louna ne comprit pas mais elle en déduis qu'il s'excusait pour son ami.
- Oh ce n'est rien ! ( La vieille rigola ) Les français sont si mignons que l'ont ne peut pas leur en vouloir ! *
Enzo souria et elle continua:
- Vous m'avez l'air très peur chargé, vous allez dormir dehors comme ça dans ce froid* ?
- Oh euh... oui c'était l'idée*, bredouilla Enzo.
- Non ! Entrez avec nous ! Venez manger il y a de la place pour tout le monde dans cette tente trop grande pour nous depuis que nos enfants sont partit faire leur vies, les invita la vieille avec un sourire adorable.
Louna qui ne comprenais toujours rien interrogea son ami:
- Qu'es-ce qu'elle dit ?
- Elle veut nous héberge pour la nuit.
- Pardon ? s'étonna Élise, vraiment ?
- Bas oui si je te le dis !
Le visage de Louna s'illumina et Clémence demanda:
- C'est très gentil mais... on était pas sensé se faire discret ?
- Umh... bas là on peut dire que j'ai tout foutu en l'air, déclara Solan.
Enzo accepta donc l'invitation et Louna entra dans la tente à la suite de ses amis. À l'intérieur il y avait une mini cuisine portable, un réchaud et plein de matelas et de cousins étalé par terre. Louna remercia dans un italien très approximatif la dame et salua son mari avant de s'installer sur les cousins, coincée entre Julien et Élise.

PDV D'ENZO:

Enzo par très à l'aise, accepta volontiers un bol de soupe fumant.
- Il n'y a que toi qui parle l'italien ici ? *demanda la vielle en servant un bol à Louna.
- Oui. *
- Quel dommage ! J'aurai tellement voulu discuter avec tout le monde...*
Enzo lança un regard discret à l'homme qui n'avait toujours rien dit. Il scrutait chacun d'entre eux avec un œil mauvais, assis sur un matelas.
Enzo déglutit bruyamment et l'interrogea:
- Si vraiment nous vous dérangeons nous pouvons partir...* commença le jeune homme.
- Non ! Vous ne nous gênez pas ! C'est juste que Roberto est quelque peu retissant avec les invités ( elle le foudroya du regard ) mais restez ! J'adorai que vous me racontiez ce qui vous amène ici ! *
- Oh... c'est très compliqué, grimaça Enzo. Vous n'êtes pas au courant de ce qu'il se passe en France ? *
- Si bien sûr ! Justement ! Comment êtes vous ici ? Si j'ai bien compris, le pays a fermé ses frontières et réquisitionner tout les jeunes... *
- C'est... *( Enzo hésita. Pouvait-il lu faire confiance ? ).
- Ne vous inquiétez pas ! On ne vous livrera pas à la police ! * déclara la vieille comme si elle lisait dans ses pensées.
- On s'est échappé et maintenant on va aller voir de la famille à moi *, expliqua Enzo en restant vague, on ne sait jamais.
La vieille hocha gravement la tête et un silence s'installa sous la tente. Chacun était concentré sur sa nourriture, un peu mal à l'aise.
Tout d'un coup, Roberto prit la parole:
- Chiara, apportes moi mon couteau.*
Enzo sursauta à l'entente de ce mot et Solan le regarda, incrédule.
- Pour mon saucisson, gamin, * termina Roberto en levant les yeux au ciel.
Le jeune homme se frotta la tête, honteux et le repas se termina sous les questions de Chiara et la bonne humeur. Enfin, tout le monde alla se coucher. Chiara leur donna trois matelas qu'elle disposa au bout de la tente. Enzo la remercia mille fois et elle retourna dans un autre coin avec son mari. Ils avaient un autre compartiment pour eux.
- Ils sont vraiment sympa, se réjouit Élise en se couchant au côté de Louna.
- Oui mais j'ai l'impression que le mec à la barbe de Merlin veut nous tuer, répliqua Solan sur un ton moqueur.
Il se mit sous les couvertures à côté de Julien qui s'était déjà endormit. Enzo s'assit au bord du matelas qui restait et Clémence, resta debout, un peu gênée.
- Allez viens Clémence, l'invita gentiment le jeune homme.
Elle s'installa au bord du lit.
- J'espère que tu ne prendra pas toute la place, chuchota-t-elle sèchement et elle lui tourna le dos.
Enzo soupira et marmonna:
-De rien hein.
Il n'y eut pas de réponse et il se résolu à fermer les yeux et s'endormit. Quel caractère elle a cette fille !

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