Chapitre 1

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[Makarov]

La colère que j'avais ressentie en voyant ces voyous s'en prendre à mes enfants. Je n'avais pas su me contenir. Avaient-ils subi cela pendant nos sept longues années d'absence ? Avaient-ils souffert de cette façon jour après jour ? Nous revenions tout juste de l'île de Tenro. J'avais vu ces morveux malmener le petit Roméo qui défendait les siens avec une hargne de lion. Nous avions vite résolu ce problème, ils avaient vite déguerpi face à notre colère. Cependant, un goût amer de vengeance me restait dans la bouche m'empêchant de savourer ses émouvantes retrouvailles.

Mes enfants étaient heureux de se retrouver et nous avions fêter cela en grande pompe. L'alcool coulait à flots et les rires raisonnaient dans la salle. Les membres de la guilde nous racontaient tout ce que nous avions manqué, tout ce qu'il s'était passé en notre absence. Les conflits entre les guildes, les faire du conseil, les grands jeux inter magique, Raven Tail. J'étais assis sur le bar au côté de notre si jolie serveuse, Mirajane Strauss qui avait repris du service à une vitesse folle tellement ça lui avait manqué.

- Maitre, ça ne va pas ? Entendis-je.

- Je ne sais pas mon enfant, je ...

Ma phrase resta en suspens lorsque j'entendis le petit Roméo parler d'une personne encapuchonner qui les avait défendu à de multiples reprises face à cette guilde de malfrats qu'était Raven Tail. D'après ses dires cette personne n'avait jamais prononcé le moindre mot. Elle venait, se battait, et repartait, toujours dans un silence de plomb. Jamais ils n'avaient pu la remercier. Jamais ils n'avaient pu voir son visage. Jamais ils n'avaient entendu le son de sa voix. La seule chose qu'ils savaient sur cette fameuse personne est le fait qu'elle possédait des clefs magiques. Je compris tout de suite. Oh ma vieille amie, tu avais veillé sur eux en mon absence... Tu avais protégé mes enfants...

Mirajane s'apprêtait à parler lorsque je sautai de son comptoir à toute vitesse. Je me dirigeai silencieusement vers mon bureau à l'étage. La guilde devint tout de suite silencieuse. Les seuls bruits que nous entendions étaient le bruit de mes pas monté l'escalier et le bruit de la grande porte de mon bureau se fermer, puis le vacarme recommença de plus belle comme toujours.

Je parcourus lentement la pièce avant d'atteindre mon bureau, perdu dans mes pensées. Combien d'année avaient passées depuis notre dernière conversation ma vieille amie ? Combien d'années avions nous laisser passer sans nous voir ? Tu serais donc en ville depuis notre disparition ? Et tu avais veillé sur mes enfants en mon absence ? Mon bureau n'avait pas bougé, la poussière était présente sur les différents meubles de la pièce. Personne n'avait dû y rentrer depuis notre accident sur l'île. Je m'assis dans mon grand fauteuil de cuir. J'observai la pièce. Rien n'avait bougé d'un seul centimètre, tout était resté exactement à la même place qu'autrefois. Ce n'est que lorsque mes yeux revinrent sur le bureau que j'aperçus une boite et une enveloppe qui y trônaient fièrement, attendant mon retour elles aussi.

Je rompis d'abord le sceau de la lettre afin de pouvoir la lire.

"Bonjour Jiji,

J'ignore au bout de combien de temps tu liras cette lettre, ça fait plusieurs années maintenant que vous avez disparu sur ton île de malheur. Qu'est-ce qui t'es passé par la tête de te rendre là-bas bon dieu ? Mais Jiji, entre toi et moi, nous savons très bien que ce n'est pas un dragon qui réussira à te séparer de ta précieuse guilde de fou.

Le jour où tu reviendras, tes enfants, comme tu aimes si bien les appeler, seront en bonne santé. Je passerai les voir régulièrement. Je veux que tu saches Jiji que ce qui est précieux à tes yeux, l'est également aux miens. Je te dois la vie depuis ce jour où tu m'as trouvé dans ce château en ruine. Tu es ma seule famille... Ne l'oublie pas.

Quand tu liras cette lettre Jiji, appelle-moi. Tu trouveras un téléphone portable dans la boite, j'y ai rentré mon numéro. Je resterai en ville jusqu'à ton retour le vieux, alors tu as intérêt à revenir.
pour eux,
pour moi,
pour tous ceux qui t'aiment et t'attendent avec impatience.


J'attendrais ton appel."

Elle n'était pas signée, mais ma vieille amie, je reconnaîtrais ton écriture et ta façon si douce de me parler entre mille. J'attrapai la boite et l'ouvris délicatement. Un téléphone hein. Le moyen le plus rapide pour te parler. En effet, ton numéro était bien inscrit dans les contacts, impossible de confondre, c'était le seul présent dans le répertoire. La sonnerie fut courte, tout comme notre appel. Je t'attends donc avec impatience, j'attends avec impatience que tu franchises les lourdes portes de ma guilde de fou comme tu aimes si bien le dire.

Ce n'est que plusieurs heures plus tard que ma guilde retrouva le silence. Les mages avaient dû tomber de fatigue à force de danser et à boire. Je sortis de mon bureau, en effet, mes enfants étaient tous assis autour des grandes tables de la pièce. Ils avaient toujours le sourire aux lèvres et parlaient calmement entre eux.

Les portes se mirent à grincer dans un bruit sourd et peu agréable. Tu avais donc décidé de te montrer. Mes enfants s'étaient tous retourné à ta vue, toujours avec ta fameuse cape noire qui te couvrait de la tête aux pieds. Tu n'avais pas changé ma vieille amie. Tu traversas lentement le rez-de-chaussée, ce n'était qu'à mis chemin lorsque tu relevas les yeux vers moi. Des chuchotements, c'était créé à ton passage. En même temps, impossible de mettre un visage sur toi si l'on ne te connaissait pas.

- C'est elle !

La lueur de joie qui flottait dans les yeux de mon petit Roméo était si douce. Natsu avait bondi derrière toi. Cependant, tu ne t'étais pas retourné.

- Hey toi ! S'exclama-t-il.

Tu avais simplement tourné la tête sur le côté. Ne te retournant pas, ne parlant pas. Tu lui avais simplement fait un signe de la tête pour lui dire de parler.

- Merci. D'avoir défendu notre famille en notre absence.

Tu avais fait un second mouvement de tête et tu avais repris ton chemin vers moi. Tes pats lents résonnaient dans la salle. J'étais sans voix, tu avais tant grandi. Les larmes me montèrent aux yeux. Alors tu étais vraiment là, juste devant moi.

- Ma vieille amie... Chuchotais-je.

Ma voix était coupée sous l'émotion, j'avais e souffle court. Luxus avait relevé la tête brutalement, comprenant qu'il s'agissait de toi. Tu es resté neutre face à moi. Tu as continué ta route vers mon bureau du même pas lent qu'a ton arrivé.

- Ne pleure pas Jiji, je viens à peine d'arriver.

Je souris et suivis le même chemin que toi vers mon bureau. La seule chose que l'on put entendre dans la salle avant que la porte de mon bureau ne se referme complètement derrière nous fut Luxus qui murmura ton nom.

Ma vieille amieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant