Chapitre 2

1.3K 44 1
                                    

[Lucy]

Cela faisait plusieurs semaines que Jiji m'avait demandé de lui rendre service malgré le fait que, d'après lui, j'avais veillé sur ses enfants et sa famille durant son absence. Il a beaucoup pleuré le soir où je m'étais rendu dans sa guilde de fou. Mais il s'agissait de larmes de joie alors je n'avais rien dit. C'était émouvant de le voir si heureux. Il n'avait pas changé, il était resté ce petit vieux à moustache auquel on s'attachait à notre plus grand bonheur.

Malgré son retour, je n'avais pas quitté la petite ville qu'était Magnolia. Je devais avouer que les six années passées ici avaient été agréables. On vivait bien à Magnolia. J'aimais marcher dans la ville, découvrir de nouvelles choses, de nouveaux endroits, de nouvelles personnes. Depuis que Jiji m'avait trouvé, je n'avais cessé de bouger, nous communiquions difficilement, mais lui s'était implanté dans cette ville il y a longtemps maintenant, je savais pertinemment où le trouver. Je lui avais rendu visite parfois, il m'avait présenté Luxus, que j'ai très vite considéré comme un grand frère. Lorsque j'étais de passage en ville, ils m'hébergeaient tous les deux pour que je n'ai pas a dépenser une somme éxorbitante dans une chambre d'hotel.

Je n'avais aucune attache, libre comme l'air, rien ne me retenait nulle part. Pas d'amis, pas de famille, pas de petit ami, pas de guilde, rien. Mais au final, l'endroit où j'étais revenu le plus souvent était bien la petite ville de Magnolia. Jiji avait bien choisi en ouvrant sa guilde de fou ici et il semblait très heureux de l'avoir fait. Je ne compte plus le nombre de fois où il m'avait demandé si je voulais intégrer sa guilde, ni tute les fois où j'avais décliné sa proposition, à son plus grand malheur. Mais après les sept années qui venaient de passer le croyant mort, j'avoue que l'idée me traversait de plus en plus l'esprit et que sa proposition me tentait, si elle était encore d'actualité de toute évidence.

Jiji voulait que sa guilde participe aux grands jeux inter magique pour pouvoir affronté Raven Tail. Et de cette manière leur montrer la puissance de la guilde devant tout le pays. J'avoue que Jiji m'avait prise de cours le soir où il m'avait dit cela, mais ça ne m'avait pas étonner. Raven Tail avait touché à ses enfants, et il voulait les punir pour ce geste. Quel meilleur moyen que les grands jeux magiques pour montrer le retour et la puissance de Fairy Tail. Jiji était toujours aussi vif d'esprit, il l'avait toujours été. C'était un homme intelligent et il était prêt à tout pour ses enfants.

Je me promenais en ville, n'étant affecté à aucune guilde, je ne dépendais de personne, les panneaux locaux accrochaient des missions pour les mages comme moi, pour leur permettre de gagner leur vie. Je dois bien l'avouer les récompenses pour ce genre de mission était peu cher payé, les clients préféraient les guildes. Ils avaient plus confiance en eux. Les rues étaient calmes ce soir. Le début de soirée était un moment que j'appréciais tout particulièrement dans cette ville. Les passants rentraient chez eux, les restaurants accueillaient quelques touristes de passages et les bars étaient remplis de mages en tout genre. Mais mon endroit, préféré de cette ville, était bien le parc avec le grand cerisier. Il était d'une beauté à couper le souffle. Je pouvais rester là à le contempler pendant des heures.

Je marchais calmement, ma respiration se bloqua et je toussai bruyamment me tenant la poitrine. Je passai devant une étale, un petit chat bleu louchais sur un des poissons d'un vendeur qui ne semblait pas content du tout de voir ce matou devant son stand.

- Bonjour monsieur, souriais-je, il y a un problème avec ce chat ?


- Oui mon petit, cela va bien faire un quart d'heure que cette bestiole matte mon poisson et fais fuir les clients.


- Je vois, et bien, je vous achete ce poisson-là dans ce cas.


- Vous êtes sur mon petit, ce matou de malheur risque de vous le voler, m'avertit-il.


- Alors tant mieux, ce poisson est pour lui, souriais-je.

Le chat bleu sembla sortir de sa torpeur et me fixa avec de grands yeux. Le poissonnier me tendit le poisson bien emballé dans du papier et je m'agenouillai devant ce chat.

- Tu viens ? On va le manger plus loin, lui dis-je.

Il m'avait souri et avait marché à mes côtés. Je trouvai un banc non loin et nous nous assaillons tous les deux. Je lui tendis le papier et il sauta littéralement sur sa trouvaille.

- Merci madame, dit-il avec du poisson plein la bouche.


- Mais je t'en prie ...


- Happy, je m'appelle Happy Dragneel, sourit-il.


- Enchantée Happy, moi c'est Lucy, me présentais-je.

Soudain, on entendit un homme hurler le nom du chat, courant paniqué, essoufflé, il tournait dans tous les sens à la recherche de son ami. Jusqu'au moment où ses yeux se posèrent sur nous. Il sembla soulager d'un poids tout à coup. Lorsqu'il arriva à notre hauteur, il s'agenouilla devant le chat.

- Happy ! Tu étais passé où ? Tu m'as fait super peur ! Cria-t-il.


- C'est Lucy, elle m'a offert du poisson, lui répondit-il. Natsu j'avais faim.

Il tourna lentement son regard vers moi. Grand dieu cet homme était à tomber par terre ! Il sortait du commun avec ses cheveux roses en pagaille.

- Oh, je suis désolé s'il vous a embêté, je vais vous rembourser le poisson, dit-il sans me regarder en fouillant dans ses poches sûrement pour trouver son portefeuille.


- Ne vous inquiétez pas, l'interrompis-je, ça me faisait plaisir de lui offrir, il semblait en rêver de ce poisson.


- Comment je peux vous remercier alors ? Me demanda-t-il.


- Vous n'avez pas besoin de le faire. Natsu, c'est bien ça ?


- Oui, c'est ça, je m'appelle Natsu, me confirma-t-il. Et vous ? Lucy ?


- Oui Lucy.


- Dite Lucy, ça vous dirait de boire un verre avec moi ce soir ?


- Oui, pourquoi pas, répondis-je avec le sourire.

C'est de cette façon que je m'étais retrouvé accoudé à ce bar, en plein milieu de la ville, avec un homme aux cheveux rose à mes côtés. La soirée était intéressante, nous nous cherchions, j'aimais ce petit jeu entre nous. D'une certaine façon, il m'avait tapé dans l'œil.

Durant cette soirée, Natsu et moi, nous étions rapprochés. Nous étions devenus facilement tactiles. En même temps, il fallait regarder notre taux l'alcool pour comprendre que nous n'avions pas toute notre tête.

Nous avions passé une très bonne soirée, nous avions appris à nous connaître, il m'avait donné son numéro. Il avait même incité pour me raccompagner chez moi. Le long du fleuve, il me tenait la main pour que je ne tombe pas dans celui-ci, j'aimais marcher sur le rebord du quai et regarder les pêcheurs rentrer. Arrivé devant ma porte, Natsu posa ses lèvres sur ma joue et me souhaita une bonne soirée agrémentée d'un petit surnom.

Ma vieille amieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant