Charlie et Alexis sur la photo
Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir. Mais je ne voulais peut-être pas connaître la réponse. Peut-être que je ne voulais pas non plus admettre que quelque chose chez lui me plaisait. À chaque fois que j'avais envie de me laisser aller à la tentation, je ne pouvais m'empêcher de penser que si je franchissais le pas, il n'y aurait pas de retour en arrière. Son parfum emplissait mes narines et ses lèvres m'attiraient irrésistiblement comme une force qu'on ne peut combattre. Plus rien autour n'avait d'importance. J'étais sur le point de céder à la tentation mais je vis apparaître dans ses yeux une lumière de victoire, comme si il était sur le point de me donner une leçon. Alors, je me rappelai soudain de ce qui m'avait donner cette si mauvaise impression de lui lors de notre rencontre ; sa manière bien à lui de vouloir rabaisser les gens, comme s'il s'amusait de cela. Je m'arrachai alors de cette emprise qu'il exerçait sur moi, il était hors de question que je lui donne un autre moyen de se sentir supérieur à moi.
Je m'apprêtais à tourner la tête lorsque Joanne déboula dans la cuisine. Je sursautai violemment comme si j'étais prise en flagrant délit et, maladroite que je suis, donnai un coup dans la bouteille de vin qui se brisa au sol, répandant le liquide rouge qu'elle contenait sur le sol de la cuisine.
- Et merde ! m'exclamai-je de surprise.
Noam se recula par réflexe. De mon côté, je préférai ne pas bouger ; j'étais pieds nus et il y avait du verre partout autour de moi. Joanne laissa échapper un rire :
- On ne va pas pouvoir beaucoup profiter de cette bouteille finalement. Où est la serpillère ?
- Dans le placard du couloir.
Joanne partie en direction du couloir et je pris l'initiative de me dégager de ce foutoir. J'avançai un pied mais Noam me stoppa avant que je puisse le poser au sol :
- Attends, il y a du verre partout.
Muni de ses chaussures, il s'avança vers moi, se baissa et ouvrit ses bras. Il voulait vraiment me porter là? S'il voulait se donner des airs d'homme serviable, cela ne fonctionnait pas avec moi.
- Aller grimpe je n'ai pas toute la nuit, dit-il sur un ton agacé.
J'hésitai quelques instantes mais préférant être porter par Noam que de m'ouvrir les pieds sur le verre, je me laissais finalement faire. Il me déposa quelques mètres plus loin où il n'y avait pas d'éclats au sol.
- Merci, soufflai-je un peu gênée.
Il fit descendre son regard le long de mon corps mais se stoppa en fronçant les sourcils.
- Tu t'es coupée à la jambe, me signala t-il sans émotion.
Je baissai à mon tour la tête pour regarder ma jambe ; effectivement j'avais une entaille au milieu du tibia et du sang coulait jusqu'à ma cheville.
- Ça ne me fait pas mal.
Il me regarda avec interrogation, comme pour me demander si j'étais sûre de ne pas avoir mal. Je hochai la tête légèrement pour lui confirmer, réponse qu'il comprit rapidement.
Il n'allait pas se faire du soucis pour moi quand même. Surtout que pour le coup, ce n'était vraiment pas grave, une simple petite entaille.Joanne revint avec la serpillère et des chaussures qu'elle me fit passer pour que j'évite de me couper la plante des pieds. Ils m'aidèrent à ramasser le verre éparpillé et je fini d'enlever le vin qui s'était répandu un peu partout. Heureusement pour moi il n'y avait pas de tapis dans la cuisine que j'aurais pu tâcher ; Emeric m'aurait probablement assassiné.

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Passionnel
RomanceCharlie Scott, en allant vivre chez son frère à Los Angeles pour poursuivre ses études, ne s'attendait certainement pas à rencontrer ce jeune homme instable et provocateur. /!\ Cette histoire contient des passages inadaptés à un jeune public.