chapitre 14

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Nous rigolions bonnement durant ce qui pouvait être une vingtaine de minutes et, sans m'en rendre compte, nous tombions dans les bras de Morphée.

Vendredi matin

Je me réveillais tranquillement, en m'étirant. Le soleil californien s'infiltrait dans ma chambre à travers mes volets et venait se poser délicatement sur mes draps. Ma fenêtre étant restée entre ouverte, je pouvais entendre les vagues de l'océan se briser au loin sur le sable. En cette période de l'année, l'air du matin était frais et je me blottissais dans la couette en sentant une légère brise me caresser. Je me retournai en m'enroulant dans ma literie et m'aperçus que Ian était à mes côtés, dormant paisiblement. Je mis quelques instant à me rendre compte du problème : Ian était nu dans mon lit et mon frère était dans la pièce d'à côté.

Je me ruai sur mon téléphone qui était posé sur ma table de nuit et regardai l'heure ; 9h30. Bon, vu l'état de mon frère hier soir, il ne devait probablement pas être réveillé mais tout de même, il fallait que Ian s'en aille, et vite. Je sortis du lit s'en perdre une minute de plus et enfilai ce qui me passait sous la main ; un short de pyjama et un débardeur blanc ample qui laissait deviner la forme des mes seins. 

Je m'agenouillai à côté de Ian qui dormait si profondément qu'un marteau contre une enclume n'aurait pas fait assez de bruit pour le réveiller. Je le secouai doucement ; je ne voulais tout de même pas le sortir de son sommeil brutalement après la nuit que nous venions de passer.

- Ian, réveille toi.

Aucune réaction de sa part. Je le secouai un peu plus fort et il laissa échapper un petit gémissement. Il ouvrit doucement les yeux et sourit légèrement. Il était vraiment adorable , son visage était pareil à celui d'un enfant qu'on extirpe du sommeil.

- Ian il faut que tu y ailles il est déjà 9h30, j'ai peur que mon frère te vois, dis-je un peu plus fort afin qu'il comprenne qu'il était temps de partir.

Il se leva difficilement et je lui tendis son jean et son caleçon qui étaient restés par terre, dans le feu de l'action de la veille.

- Tu as bien dormi ? me demanda t-il avec une voix encore enrouée.

- Oui oui très bien, et toi? lui souris-je.

- Oui, désolé je ne voulais pas m'éterniser mais je me suis endormi sans faire exprès et je n'avais pas mit de réveil, me dit-il navré.

- Mais c'est bien que tu sois rester dormir avec moi, répondis-je timidement sur un ton enfantin.

Je pense qu'il était évident pour nous deux que nous ne voulions pas d'une relation sérieuse. Cette histoire ne nécessitait aucun engagement quelconque et je n'attendais rien de plus de lui qu'une distraction sexuelle. De son côté, il pensait très certainement la même chose. Cependant, bien qu'il ne s'agissait que de désir à assouvir, rien n'enlevait le fait que nous nous entendions bien et que j'éprouvais pour lui une certaine tendresse à son égard qui me semblait réciproque.

Il me tendit un sourire sincère :

- J'ai bien fait de rester, j'ai dormi comme un bébé.

Il enfila son t-shirt et vérifia qu'il avait bien avec lui toutes ses affaires.

- Attends avant de sortir, je vais vérifier que mon frère n'est pas autre part que dans sa chambre, l'avertis-je.

Il me fit signe qu'il m'attendait ici et je m'engouffrai dans le couloir jusqu'à atteindre le salon. Aucun signe d'Emeric ; à priori il dormait encore.

- C'est bon tu peux venir, appelai-je Ian assez fort pour qu'il m'entende.

Il me rejoignit sans faire de bruit en mimant de manière exagérée quelqu'un qui essaie de ne pas se faire repérer ce qui me fit pouffer. Il arriva à ma hauteur en riant légèrement.

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