28/07/2019
[TW dépression]
Acte IV.
Ís köllum brú bræiða ;
blindan þarf at læiða.
Des mois avaient passés. Le soleil n'avait plus traversé les volets de la chambre, et les livres étaient éparpillés par terre, ouverts ou pas, un peu déchirés pour certains. Freyr dormait, se réveillait, mangeait ses réserves, contemplait le plafond, gribouillait un dessin, un mot, parfois plusieurs, mais plus rien ne faisait sens. Plus rien n'avait de sens. Les dessins n'avaient pas de forme. Les mots s'envolaient quand il essayait de les lire, ils ne voulaient pas s'imprimer dans son esprit vide. Il n'arrivait plus à exister.
Il n'arrivait plus à lire.
Il passait son existence dans un brouillard épais, profond, où aucune lumière, aucune lueur d'espoir ne pouvait passer.
Et il n'y avait rien d'autre à dire.
Il avait disparu pendant des mois. Il ne savait même pas si ses amis avaient pris des nouvelles. Avaient-ils ? Il n'arrivait pas à se souvenir des noms, des visages, de ce qu'il avait vécu avec eux.
Et ses pensées ?
Solitude. Deuil. Colère un peu. Il se souvenait de tout ce qui était arrivé avant. Ses parents. Anar. Ses anciens amis, ce qu'il s'était passé, de sa solitude, de son incapacité à vivre avec les autres au final.
Ce n'était pas de leur faute, c'était lui. Il avait bien essayé. De vivre, de tenir, de faire confiance. Mais à quoi bon ? Même Jordis n'était plus là. A quoi bon ?
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
Fin.
Baisser de rideaux.
ᛁᛁᛁ
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Textes Hens
Short StoryLes aventures de Freyja, mon OC, dans le beau monde de Hens ! http://hens-world.com