Un baiser pour une madone...

chapitre 1

_S'il vous plaît sœur Teresa. Je ne veux pas vous quitter... suppliait la jeune fille.
_Je sais ma fille. Mais tu ne peux pas gâcher ta jeunesse ici. Et puis monsieur Randall est un homme bon. Il va nous donner beaucoup d'argent qui permettra d'acheter des meubles et des vêtements pour les autres. N'oublio
ns pas qu'en faisant une bonne action "DIEU nous paie en retour."
_Et qu'attend t il exactement de moi ?
_Eh bien mon enfant pour ne rien te cacher ,il veut que tu devienne sa femme.
_ Sa femme ! mais sœur Teresa ,
je ... vous... Comment vais je me comporter ?
_Tu dois tout accepter de lui. Il sera ton mari et tu dois tout faire pour le rendre heureux.

Voilà déjà trois jours depuis que la jeune fille avait quitté le couvent. Et elle allait enfin rencontrer son futur mari, qui est parti en voyage d'affaires. On lui a attribué une chambre pour déposer sa valise.
Elle en avait profité pour visiter la maison. Il y'avait beaucoup trop de chambre pour une seule personne. Peut être est ce la raison qui l' a poussé à vouloir une épouse. Elle avait très faim et décida d'aller faire un tour à la cuisine . En entrant, elle avait vu que la gouvernante était déjà arrivé.
_ Bonjour petite, bien dormi ?
_ Oui , merci Madame.
_Appelle moi Olga. Donne moi encore du madame et je jure de te mettre dans cette soupe.
_ Vous savez quand arrivera monsieur ?
_ Un peu de patience ma chérie. Il viendra demain.
_Tiens ,mange un peu ça.Tu es tellement maigre qu'on croirait que tu pourrais te briser en un claquement de doigt.
_Euh... Olga, comment il est. Est il gentil ?
_ Bien sûr, sinon je ne serai pas rester ici.

Assis dans son jet privé, Josh Randall était entrain de repenser aux événements survenus il y a de cela une semaine. Mais qu'est ce qui lui a pris d'accepter cela ? cette question tournait en boucle dans sa tête depuis que sa mère le lui avait annoncé. À vingt sept ans, habitué à des soirées mondaines sans fin , il n' était pas prêt, et ne voulait en aucun cas se faire passer la corde au cou.
Jusqu'à ce que sa mère lui dise au téléphone qu'elle allait lui rendre visite et qu'elle avait une nouvelle à lui annoncer. Il savait très bien ce qu'elle voulait. Comme tout fils unique,il doit presque vivre non avec ses propres choix mais ceux de sa mère. Surtout si cette dernière  lui avait sacrifié sa vie et sa jeunesse . Après le départ de son père, six mois avant sa naissance, sa mère a multiplié les petits bouleaux pour pouvoir l'élever. Seule. Ses parents l'avaient reniée lorsqu'ils ont su sa grossesse.
À vrai dire, il n'avait pas été vraiment choqué de ce que sa mère avait fait derrière son dos.
Notamment , en utilisant son nom pour lui trouver" enfin une
épouse"selon ses paroles.
_Pardon? Tu as fais quoi ?
_Je suis sûre que tu as très bien entendu mon fils. Et puis, je ne suis plus toute jeune. Je vieillis,tu sais. Et je veux pouvoir tenir dans mes bras mes petits enfants, déclara ma mère , en adoptant une voix que je ne lui connaissait que trop bien pour l'avoir entendue tant de fois.
_Monsieur, nous sommes arrivés à destination.
Cette voix lui ramena au présent.

En rentrant dans le jardin, la jeune femme fût éblouie encore une fois par les roses plantées en de petites parcelles de formes triangulaires. Et pour la millième fois depuis qu'elle était installée dans cette immense demeure,se demanda ce qui a poussé ce richissime me homme d'affaires à la vouloir. Certe, elle ne connaissait rien du monde. Mais elle n'était pas non plus naïve. Elle savait pertinemment ce qui l'attendait.
À l'endroit où il se trouvait, il pouvait voir clairement la jeune femme ou plutôt la jeune fille, qui était censée être sa future épouse. À quoi pensait sa mère en allant lui chercher cette fille à peine sortie du berceau.
Et comme pour confirmer ses pensées, la jeune femme leva la tête et lui sourit. On aurait dit une petite fille. En voyant son visage, le jeune homme changea immédiatement d'avis. En la regardant de plus près, il crut défaillir devant sa beauté. Les cheveux dénoués mi-longs libérant une masse rousse. Son sourire qui aurait fait fondre plus d'un. Sa robe grise, lui donnait encore plus l'air petite fille sage.
Puis la jeune femme partit en courant, sous le regard ébahis du jeune homme.

Quelques heures après, La jeune femme entendit la voix d'Olga l' interpeller :
_ Monsieur Randall est arrivé et demande à te voir.
_D'accord , j'arrive, souffla t elle En arrivant dans la pièce, elle fût étonnée de voir l' homme étrange de tout à l'heure.Sa peau était un peu bronzée ,un nez droit, des sourcils fins, une mâchoire carrée, sa bouche ferme et expressive montraient clairement quel genre d' homme il est.
_C'est bon , suis je à votre goût jeune fille ?demanda la voix de l'homme.
Le visage de la jeune femme Vira au rouge.
_ Euh... non, mon seigneur.
En la voyant de si proche je constate que ses yeux sont verts.
Et il en mettrait sa main à couper que ses beaux yeux changeaient
pratiquement de couleurs, et ce selon ses humeurs et les circonstances. Il aimerait bien les
voir dans un autre contexte. Voilà qu'elle avait maintenant des pensées perverses.
_vous vous appellez comment ?
_Lana Simons,mon seigneur.
_ Je ne suis pas votre seigneur.
_Alors qui êtes vous ?
_Josh Randall, votre futur mari, dit il en lui tendant la main.
Pour la première fois de sa vie,
Lana tenait la main d'un homme, qui plus est son futur époux. La
sensation éprouvée en cet instant
n'avait rien avoir avec ce qu'elle a jadis sentit avec ses camarades du couvent.
_Allez vous reposer ma chère.
Le mariage sera pour demain.
_ Demain ! mais... Je ,en fait.
_ Je Commence à perdre patience,parlez. J' ai des choses plus importantes à faire au bureau.
_C'est que... je n'ai pas de robe de mariée.
_ Mettez juste une robe simple.
Il n' y'aura personnes d'autres que vous, moi et ma mère.
_Attendez! Je n'ai rien à... me mette.
_ Vous voulez dire que vous n'avez rien à vous mettre sur le dos, à part ce que vous portez?
_ Non... , enfin, je ne suis pas stupide. Je veux dire que tous mes vêtements n'ont pas de couleur. C'était la règle numéro un au couvent.
_Vous verrez ça avec Olga.
Après son départ, Lana se questionnait sur les attitudes et les intentions du jeune homme. Pourquoi l'avoir emené ici alors que visiblement, il n'en avait rien à faire de ce mariage...ni d'elle.