Un baiser pour une madone...

chapitre 12

          _ Madame ? Ça va ? Vous vous sentez bien ?
           _ Oui, ça va, merci.
           _ Il a déjà signé ? Demanda t-elle.
           _ Oui, votre mari a déjà signé, répondit l'avocat.
       Lana regarda encore une fois les papiers du divorce qui étaient sur la table.
            _ Tenez, dit l'avocat en lui tendant un stylo. Voilà, vous pouvez signer ici...
           _ Je ne vais rien signer. Il ne m'a rien dit à ce sujet.
           _ Mais on m'a dit...
           _ Pardon, mais je ne ferai rien. Est ce forcé de signer alors qu'on ne m'a rien informé ?
            _ Écoutez madame, je ne suis pas ici pour régler vos problèmes de couple. Signez! Vous me faites perdre mon temps.
             _ Laissez les ici. Vous pouvez partir. On vous rappelera plus tard. Il faut qu'on se mette d'accord sur quelques points.
       L'avocat ne se fit pas prier plus longtemps. Il avait déjà assez perdu de temps comme ça.
         Cela faisait à peine quelques semaines qu'ils étaient revenus à New York. Et leur relation était resté la même. Et la jeune fille avait eu le choc de sa vie en voyant cet homme lui présenter les papiers du divorce. Au début, elle avait cru à une erreur. Mais son nom était clairement inscrit sur le document. Pourquoi cela ? Ils ne s'étaient même pas adressés la parole depuis leur retour pour qu'il lui reproche quoique ce soit. Il fallait qu'elle aille à son bureau pour lui demander des explications et surtout à quoi rimait tout cela ?
Il aurait pu divorcer sans lui demander son avis. Après tout c'est ce qu'il a fait pour leur mariage.

           À cet heure, Lana avait sûrement reçu les documents du divorce. Et c'était mieux ainsi. Il n'était pas prêt à assumer son rôle.
              _ Hello, mon amour, dit la belle jeune femme qui venait d'entrer. Je t'ai manqué ?
             _ Qu'est-ce que tu fais dans mon bureau ? Qui est-ce qui t'a laissé entrer ?
             _ C'est quoi ce genre d'accueil ?
             _ Sors d'ici Célia ! Je n'ai pas le temps de discuter avec toi. La dernière fois, je t'ai dis que c'était fini. D'ailleurs, il n'a jamais rien eu entre nous. J'étais très clair dès le début.
             _ Du calme mon amour. Tu es très stressé. Je vais faire un petit massage anti-stresse, dit la jeune femme en lui défaisant les premiers boutons de sa chemise.
Ta femme ne s'occupe pas bien de toi mon amour ?
             _ Laisse moi tranquille, Célia, avant que je n'appelle la sécurité pour te jeter dehors.
            _ Si tu veux que je parte d'ici, il va falloir que tu me donnes un petit quelque chose, dit la jeune femme en se mordillant la lèvre inférieure en un geste totalement calculé et séducteur.
             _ Tu me fais du chantage ?
             _Oh non, mon amour. Je sais très bien de quoi tu es capable.
             _  Alors, sors de ce bureau sinon je ne réponds plus de moi.
        Il mettait un point d'honneur à le pas lever la main sur les femmes. Il n'était pas de ceux qui s'abaissait à ce niveau là. Mais là, il sentait qu'il allait exploser et aller à l'encontre de ses principes. Vraiment, il ne supportait e cette fille. Qu'est ce qu'il lui avait pris de la choisir comme maîtresses ? Il devait être totalement bourré ce soir là.
                _ Oh, c'est exactement ce que je veux. Que tu ne te contrôle pas avec moi.
                 _ Cesse de déformer mes mots. Tu n'as aucun...
       Il ne finit pas sa phase car le café froid qui était sur la table depuis une bonne dizaine de minutes, se versa sur une partie de son pantalon.
        Il s'assit sur le dossier de sa chaise en gromelant.
            _ Laisse, je vais t'aider,dit Célia en se baissant avec un mouchoir à la main.
         Elle commença alors à lui caresser au dessus du tissu jusqu'à arriver à une partie où son anatomie était très dur, formant une bosse au dessus e pantalon mouillé. La jeune femme passa sa main pile à cet endroit là.
          À cet instant précis, Josh gémit intérieurement. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas touché une femme. Depuis son mariage, il vivait en parfait homme d'église. N'importe quelle femme, elle ou une autre aurait fait l'affaire. Mais il n'était pas aussi en manque au point de tromper sa femme même s'il ne lui avait pas touchée .
         En voyant Célia prendre de liberté, il décida d'y mettre fin.
              _ Ça suffit ! Vas voir celui qui t'a branché  avant de venir ici. Tu réagis une femme qui vient d'être rejeté au lit par son amant.
          Il s'approcha d'elle si près...
Et lui toucha l'épaule d'une manière à ce que cette dernière crie de douleur.
             _ Je ne le répéterai pas deux fois petite conne, menaça t-il au bout des dents. Pars d'ici.
        La porte venait de s'ouvrir sur une Lana complètement choquée sur la scène qu'elle voyait se dérouler sous ses yeux.
         Son mari dans les bras d'une autre femme. Ils étaient si proche que n'importe quelle personne les ayant vu en ce moment n'aurait eu aucun mal à définir la nature de leur relation.
        Josh regardait sa femme. Elle était déboussolée. Au moins ce sera un motif valable pour qu'ils divorcent. Il remercia mentalement Célia pour sa présence . Il va se servir d'elle. Il faudrait bien qu'elle lui serve e quelque chose. C'était là un excellent moyen de se débarrasser de ce mariage absurde. Et ses yeux pleins d'orages... Il su immédiatement qu'il allait gagné haut la main.
       _ Je dérange ? finit elle par dire en les observant.
       Et c'était parti. Il allait sagement battre en retraite et assister à cet échange en tant que simple spectateur.
         _ À votre avis ?
         _ Qui êtes vous ?
         _ Non, vous qui êtes vous ? Qu'est ce qui vous prend d'entrer ici sans frapper?
           Lana l'ignora et avança vers son mari. Ce n'était pas avec cette sorcière sortie de je ne sais où qu'elle était venu parler.
           _ Tu m'expliques? Qu'est ce que c'est que ça ? Dit elle d'une voix parfaitement calme en lui balançant les documents sous ses yeux.
           _ Tu as signé ?
           _ Non. Je ne ferai rien du tout. Tu croyais quoi? Que tu allais me faire entrer dans ta vie puis me jetter comme ça ? Tu t'es mis le doigt dans l'œil. Vas te faire soigner. Tu en as besoin.
          _ Combien tu veux ?
          _ Combien... Je veux ?
          _ Oui. Pour signer ce fichu document.
          _ Rien, merci. Sache que je ne signerai rien. Je ne te laisserai pas faire ce que tu veux cette fois ci. Au moins, maintenant je connais tes intentions.
          _ Arrête de jouer à ce petit jeu avec moi, petite. Tout le monde à un prix. Alors dis moi combien tu veux bon sang !
         C'était la première fois qu'une femme lui mettait hors de lui. Et lui faisait perdre son sang froid.
            _ Cesse de me crier dessus. Je vous laisse à vos moutons. Passez un excellent moment. Désolée de vous avoir interrompu miss, dit elle à l'adresse de Célia. Sans pour autant être désolée du tout. Et le regard qu'elle lui avait lancé montrait clairement le fond de sa pensée.
        Sur ce, elle partit dignement. La tête haute en fermant la porte derrière elle. Elle avait réussi devant l'ennemi. Et pour la première fois depuis que sa mère lui avait abandonner dans ce couvent à ses cinq ans, elle était fière de ce qu'elle venait d'accomplir.