Prologue

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La respiration est rapide, presque suffocante. Je ne sais plus trop quoi faire, ni quoi dire devant ce que je vois. Je sens qu'une douleur qui engendre la haine se forme au creux de mon âme. J'ai envie de hurler. Devant cette injustice, j'ai tellement envie de tout balancer.

-Ce n'est pas ce que tu crois!

Je claque la porte en sortant de sa chambre. Ce n'est pas ce que je crois... Bien-sûre...

Je monte sur mon vélo et parcoure les rues de la ville. Ici, il n'y a pratiquement pas de voiture, juste des gondoles ou des vélos. Normale, nous sommes à Venise. Alors, l'eau est partout.

Une fois rendue chez moi, je monte les escaliers rapidement pour aller m'enfermer dans ma chambre. Je l'ai revue encore une fois me tromper... Il m'a toujours tromper. Je le sais. Mais c'est plus fort que moi, je vais encore lui pardonner. C'est toujours ainsi que ça fonctionne. Personne ne veut être avec moi, tout ça à cause que je suis la fille du célèbre Ezio Pallazi. Le plus illustre des cinéastes de toute l'Italie.

Sur mon lit, je pleure en tremblant. J'entends la porte s'ouvrir.

-Mila, mio piccolo fiore, cosa sta succedendo? (Mila, ma petite fleure, qu'est qui ce passe?)

Je laisse mon père venir me prendre dans ses bras. Ma tête contre son torse, je pleure toutes les larmes de mon corps.

-E' di nuovo Fred? Ha ancora... (C'est encore Fred? Il a encore...)

Je hoche la tête. Il n'a pas besoins de d'autres paroles pour comprendre ce qui vient de se passer. Mon père me serre encore plus fort contre lui tandis que des pas se rapprochent. Cette fois, c'est pas en italien qu'il parle. Mais en français, la langue maternel de ma mère.

-Cette fois, c'est décidé, on va à Paris. Elle y sera mieux.

L'accent de mon père est très présent. Mais c'est ce qui a fait craquer ma mère, dix-huit ans plus tôt.

-Quoi?... Dis-je entre deux sanglots.

-On va en France. Tu as besoins de changement, et j'ai trouver un travail là-bas. Dit ma mère.

Je la regarde en fronçant les sourcils. J'essuie mes joues avec l'aide de mon père. Je regarde mes parents, ils me sourissent.

-Tu pourra oublier Frederico...

-Mais... J'ai pas envie de l'oublier...

-Il le faut ma princesse... Dit ma mère en venant s'asseoir à mes côtés sur le lit.

Je regarde mes parents à tour de rôle. Malgré que j'ai seize ans, je suis toujours leur bébé. Pour ma mère, la célèbre Yon Lee, mi française, mi coréenne, auteur de drame familiale et d'horreur, aussi organisatrice de théâtre, mon père a été celui qu'elle avait entendue toute sa vie. Même si elle n'a que trente-quatre ans aujourd'hui. Mon père en a trente-six. Quand ils se sont rencontrer lors d'un voyage à Strasbourg, ils avaient seize et dix-huit ans. Depuis, ils ne se sont plus lâcher. Ma mère à quitter la France où elle vivait avec son père pour venir s'installer avec lui ici, à Venise. Deux ans plus ans, je venais au monde. Qui aurait cru qu'une française au cheveux noir-gris et un italien au cheveux noir-bleuté donnerais une enfant aux cheveux mauve-noir? Même pas moi. Pourtant, je suis la preuve.

Ma mère caresse mes cheveux doucement tandis que mon père embrasse mon front. Je ferme les yeux sous autant d'amour qui m'entour.

-On prend le vol demain matin. Nos choses sont déjà tout emballer, il manque plus que tes choses... Dit ma mère.

Je hoche la tête et avec leur aide, je met tout dans des cartons. Une nouvelle vie hein?

Je t'aime en secret:Luka/Viperion(Miraculous)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant