Chapitre 8

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Au moment des vaccins, j'ai serré très fort Nicolas dans mes bras pour qu'il ne panique pas trop. Bien calé dans mes bras, le nez enfoui dans mon cou pour respirer mon odeur, Nicolas est resté calme.

- C'est terminé Nicolas, je te laisse tranquille. Tu as vraiment été formidable. Dit mon frère.

Nicolas, heureux d'être félicité, sort la tête de ma nuque pour regarder Clément. Puis, comme si toute la pression venait d'être libérée, Nicolas se met à sangloter doucement.
Clément lui sourit pendant que je caresse tendrement ses cheveux.

- Tiens, prends une sucette, tu te sentiras mieux après tu verras.

C'est vrai que les omégas aiment beaucoup le sucré, rien qu'un bonbon peut leur remonter le moral.
Nicolas hoche donc fortement la tête et prend la sucette pour la mettre directement dans sa bouche.
À peine cinq minutes plus tard, il s'endort contre mon épaule.
Je lance un regard inquiet vers mon frère qui s'empresse de me rassurer.

- Ne t'inquiète pas c'est normal. La sucette contient de légers somnifères. Nicolas a besoin de se reposer après tous ces examens mais il était encore trop inquiet pour s'endormir tout seul.

- D'accord, merci pour tout Clément, je ne sais pas ce que j'aurais fait si tu n'étais pas venu. Et ducoup, comment va Nicolas ?

- Et bah, Nicolas est un petit peu maigre par rapport à sa taille, je pense qu'il a un peu d'asthme mais sinon tout va bien. Finit-il en souriant.

- Et est-il toujours....

- Toujours vierge ? Oui ne t'inquiète pas de ce côté là tout va bien également. Son utérus semble bien fonctionner. Mais le plus important à retenir, c'est que Nicolas te fait vraiment confiance. Il a été longtemps privé d'amour dans cet orphelinat donc ne le laisse pas tomber maintenant. Il a été abandonné par deux alphas, je me demande comment il te fait confiance aussi rapidement.

Je sais que j'ai de la chance. Je pensais que Nicolas ne me laisserait pas approcher avant un mois mais il a juste fallu que que je le rassure pour qu'il me donne sa confiance.
Je dois donc maintenant faire très attention pour qu'il ne le regrette pas.

- Nicolas devrait dormir pendant une grosse heure, vu qu'il n'a pas petit-déjeuné ce matin fais le bien manger à midi. Et essaie de le faire sortir dans le jardin cet après midi, il a besoin de prendre un peu l'air.

- Ne t'inquiète pas j'en ai bien l'intention. Tu restes un peu avant de partir ?

- Non j'ai encore plusieurs consultations aujourd'hui mais je prendrai une semaine de congé la semaine prochaine.

-Dacc' à bientôt alors.

- Bye.

Une fois Clément partit, je vais m'allonger à côté de Nicolas et m'endors quelques minutes plus tard.

Je me fais réveiller environ deux heures plus tard par des chatouilles dans mon cou. En tournant la tête, je vois Nicolas, son nez enfoui dans mon cou et me faisant parfois de petits bisous.
En voyant que je suis réveillé, Nicolas arrête immédiatement et rougi. Pour ne pas le gêner davantage, je fais comme si rien ne s'était passé et lui propose d'aller manger ce qu'il accepte avec joie.

On part donc en direction de la salle à manger et une fois le repas terminé nous sortons dans le jardin.
Nicolas a un peu hésiter au moment où je lui ai proposé de sortir mais maintenant qu'il est dehors j'ai l'impression que ça va être compliqué de rentrer.
Nicolas est en ce moment entrain de courir derrière un papillon en rigolant, exactement comme un enfant.

Mais de toute façon c'est dans sa nature, les omegas sont très joueurs et enfantins. Une fois essoufflé, Nicolas décide de me rejoindre à l'ombre d'un saule pleureur pour se reposer.

- Hum, maître ? Demande Nicolas d'une toute petite voix au bout d'un certain temps.

Heureusement que les sens des alphas sont bien développés car je ne l'aurais pas entendu.

- Tu peux m'appeler Gabriel tu sais. Qui a-t-il ?

- Quand allez-vous marquer ?

Je le regarde un peu étonné.

- Pourquoi ? Tu en as envie ?

- Je ne sais pas trop. D'un côté je vous fait confiance et j'ai envie de vous faire plaisir et d'un autre côté j'ai peur car je ne vous connais pas beaucoup.
Oh bien entendu je ferrai comme vous voudrez ! Finit-il un peu paniqué.

Je lui souris puis lui fait un bisou sur le front avant de répondre.

- Ne t'inquiète pas, j'attendrai que tu te sentes prêt pour te marquer. En attendant nous pourrons faire plus ample connaissance.

Nicolas me regarde à son tour, totalement surpris puis se met à pleurer. Comprenant qu'il est simplement bouleversé, je l'assieds sur mes genoux face à moi pour lui faire pleins de bisous sur le visage avant de le serrer contre mon torse.
Quelques minutes plus tard, ses sanglots se sont totalement calmés et je n'entends plus qu'une faible respiration. Je regarde alors Nicolas et le vois dormir sur mon épaule.
Cela doit faire longtemps qu'il ne s'est pas autant dépensé, il doit être fatigué.
Je le porte donc jusqu'à qu'à sa chambre pour le coucher puis m'installe dans un fauteuil près du lit pour pouvoir le surveiller.

Mon Oméga Où les histoires vivent. Découvrez maintenant