Chapitre 20

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Une demi-heure plus tard, nous débarquons dans le musée. Nous entrons dans la partie dédiée à Captain América. J'ai appris il y a quelques temps son existence par hasard.

-Je me suis dit que tu aimerais le voir.

-C'est...bizarre. Dit-il en souriant.

Chaque panneau du musée en racontait un peu plus sur l'homme que j'ai rencontré il y a deux ans maintenant. Nous arrivons dans un grand hall où surplombent au fond, des mannequins portant des tenues de soldats et en son centre sa tenue. La même que sur les photos d'Howard. Derrière les mannequins se trouvait une grande image, représentant trait pour trait les membres du commando Hurlant. Ceux qui nous ont permis de gagner la seconde guerre mondiale. Je les observe avec une grande admiration. Un peu plus à gauche, on peut voir deux photos, l'une montrant Steve avant l'expérience, et l'autre après. J'avais enfin une idée de ce qu'il s'était passé. De ce qu'il avait subi. Je me tourne vers Steve et vis son regard plein de nostalgie. Alors qu'il avançait encore un peu, un petit garçon, portant un tee-shirt avec le bouclier de Steve, l'observa la bouche grande ouverte, l'ayant reconnu malgré sa casquette. Il lui sourit et lui intima de ne rien dire. Le petit hocha la tête n'en revenant pas. Je ne pus m'empêcher de sourire face à cette scène.

-On dirait que tu as un fan. Dis-je en riant.

Je continue mon chemin et m'arrête cette fois devant une vitrine qui m'a intriguée. Elle représente un homme brun, mort pendant une de leur mission. "James Buchanan Barnes". Il était son meilleur ami, son frère. Ils se connaissaient depuis toujours. Malheureusement les deux amis n'ont pas connu le même sort. Je remarque soudain une masse se poster à mes côtés. Il était même assez proche de moi. Je reconnus immédiatement ses cheveux blonds surmontés d'une casquette, ainsi que sa carrure très imposante. Nous fixons tous les deux la photo de celui qui se faisait surnommer "Bucky". Steve m'en avait déjà parlé, mais très peu, sûrement dû à la tristesse encore présente de sa mort.

-Il était ta famille n'est-ce pas ? Dis-je pour briser le silence.

Il se contenta d'hocher la tête sans détourner le regard.

-Il avait l'air de quelqu'un de bien. Quelqu'un sur qui on pouvait compter.

-Il l'était. Dit-il enfin en se tournant vers moi. Avant, je me débrouillais toujours pour me retrouver dans le pétrin, et à chaque fois, il débarquait près à retourner la terre entière pour me défendre. Il était le meilleur ami qu'on pouvait espérer avoir. Il ne m'a jamais laissé tomber. Pas une seule fois. Et moi, il m'a suffit d'une seconde d'inattention pour le laisser filer.

-Ne te blâmes pas pour une chose dont tu n'es pas responsable Steve. Il a choisi de te suivre. Il a pris la lourde décision de te suivre, parce qu'il savait que tu étais la personne la plus qualifiée. Il a choisi de suivre la personne en qui il avait le plus confiance. Et même si malheureusement il ne s'en est pas tiré, tu dois lui prouver qu'il n'est pas mort en vain. Montre lui que vous avez gagné. Montre lui qu'il a participé à la plus grande avancée de l'histoire. Tu dois vivre pour lui, mais aussi vivre pour toi-même. Ne te laisse pas submerger, tu n'as rien à prouver à qui que ce soit. À part peut-être à toi-même ou moi. Dis-je en souriant à la fin. Sois celui que tu veux être, pas celui que les autres attendent de toi.

Woaw, c'est la première fois de ma vie que je parle aussi bien ! Le silence suit pendant de nombreuses minutes.

-Merci. Dit-il soudainement, mais voyant mon interrogation il poursuit. Je n'ai jamais pu te remercier pour ce que tu as fait le jour de notre rencontre, ou encore d'avoir accepté que je vienne avec toi ici. Et je dois avouer que l'entendre est réconfortant.

-Ils auraient été fiers de toi. Dis-je en faisant référence à Bucky et Peggy.

-Je l'espère. Dit-il en fixant la photo de Peggy.

-Tu devrais aller la voir. Avant qu'il ne soit trop tard. Dis-je pensant à l'âge avancée de Peggy.

Il hocha la tête, et nous partons du musée. Il a retrouvé la trace de Peggy il y a quelques temps. Elle a fondé sa famille et a eut une belle vie. C'est tout ce qu'espérait Steve pour elle. Le blond partit lui rendre visite tandis que moi je vais faire quelques courses. Une fois cela fait, je me gare et sortis les sacs. Je monte les escaliers et retrouve le blond en train discuter avec la voisine. Le petit malin. J'arrive vers eux en souriant et salue la voisine.

-Vous gênez pas pour utiliser notre machine. Ça vous coûtera moins cher que celle d'en bas.

-Ah oui ? Moins cher, c'est-à-dire ? Sourit Kate.

-Un petit café ?

-C'est gentil mais, j'en ai déjà une qui tourne, et franchement je voudrais surtout pas souiller votre machine avec mes miasmes. Je viens d'assurer une garde de 24h en maladies infectieuses.

-Oh alors je vais garder mes distances.

-Oui mais pas trop quand même. Fit-elle avant de commencer à partir.

-Sympa l'idée de la machine. Dis-je en chuchotant, avec un rire.

-Oh, je crois que vous avez oublié d'éteindre votre chaîne. Finit la blonde avant de s'en aller.

-Oui, merci. Dis-je en souriant.

Je me tourne en fronçant les sourcils vers Steve.

-Je ne l'ai pas allumé de la journée. Dis-je inquiète. Quelqu'un est dedans à ton avis ?

-J'en sais rien, passons par la fenêtre.

Nous allons jusqu'à la fenêtre de la cuisine et entrons discrètement, d'abord Steve puis moi à sa suite. Je pose rapidement les sacs à nos pieds et nous avançons vers le salon en silence. Je reconnais cette musique, je l'adore, mais c'est celle que Steve écoutait le plus dans les années 40. Alors que nous avançons un peu plus, la musique se termina et se relança tout de suite après, signe que quelqu'un l'avait remis en route. Steve attrapa silencieusement son bouclier près à se battre si nécessaire. En arrivant au salon, nous voyons Nick, blessé, avachie dans le noir sur un fauteuil près de la cheminée.

-Je me rappelle pas vous avoir donné de clés. Dit Steve.

-Moi non plus. Dis-je en me mettant face à Nick aux côtés du blond.

-Parce que vous croyez que j'ai besoin de clés ? Répondit Nick en se redressant. Ma femme, m'a flanqué dehors.

-J'ignorais que vous étiez marié. Dit Steve.

-Il y a un tas de choses que vous ignorez sur moi.

-Nick ? Dis-je sachant très bien qu'il n'était pas marié.

-Et oui Nick, c'est bien le problème. Dit le blond en allumant la lumière, mais Nick l'éteint de nouveau rapidement.

Il attrapa son téléphone et écrivit quelque chose avant de nous le montrer. "MICROS PARTOUT". Steve me lança un regard inquiet. Ça sent pas bon tout ça.

-Je suis navré d'en être réduit à ça, mais j'avais nulle part où aller.

Il nous montre une seconde fois son téléphone. "SHIELD COMPROMIS".

-Qui est au courant pour ta femme ? Demandais-je.

De nouveau son téléphone. "VOUS ET MOI".

-Rien que, mes amis. Dit Nick en s'approchant de nous.

-Et on en fait parti ? Demanda Steve.

-Ça ne dépend que de vous. Finit-il avant qu'un bruit de tire ne résonne faisant tomber Nick. Steve se précipita sur moi et nous fit mettre au sol.

L'orphelin russeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant