L'orphelin russe

Chapitre 25

Nous sortons du magasin, et observons chaque recoin à la recherche des agents. Nous les repérons facilement, et accélérons notre marche afin de les semer.

-Procédure habituelle. Deux derrière, deux sur les côtés et deux qui nous arrivent droit dessus. Nous informa Steve. S'ils nous repèrent, je les accroche et je vous rejoins à l'escalator du métro.

-Mets ta main sur mon épaule et marre toi comme si j'avais dit un truc drôle. Dit Nat.

-Quoi ?

-Fais le Steve. Dis-je en prenant un magazine sur un portant afin de cacher mon visage.

Par chance, les deux hommes ne nous avaient pas vus. Nous prenons un escalator, mais comme si le destin nous en voulait, je vis Rumlow le prendre également dans le sens inverse. Il nous venait droit dessus. J'ouvris le magazine et commence à le lire, tandis que Steve et Nat s'embrassaient. Rumlow ne nous vit pas et continua son chemin.

Une demi-heure plus tard, nous roulions à bord d'une voiture volée en direction du New-Jersey, Steve au volant.

-Où il a appris à voler des voitures le héros national ? Demanda Nat.

-A la guerre, en Allemagne. Et on l'a emprunté alors enlève tes pieds de là. Dit Steve, en poussant les pieds de Natasha présents sur le tableau de bord.

-Je peux te poser une question ? Lui demanda Natasha. T'es pas obligé de répondre. Mais si tu réponds pas, ce sera comme un genre de réponse.

-Vas-y.

-Depuis 1945, c'était ton premier baiser ?

-Il est si nul que ça ? Dis-je en riant.

-J'ai pas dit ça.

-Tu l'as dit autrement mais c'est ça que tu penses.

-Non arrête, je me demandais simplement si tu avais beaucoup de pratique voilà tout.

-C'est pas une question de pratique.

-Mais si c'est important.

-Je suis d'accord avec Natasha. Dis-je en souriant.

-C'est pas mon premier baiser depuis 1945. J'ai 95 ans mais je bouge encore. Affirma Steve.

-Bon mais t'as personne alors ?

-Non monsieur est trop occupé. Dis-je en riant.

-Et toi on pourrait en parler. Ton petit-ami est aussi macho que ton père et encore. Se moqua Steve.

-Hey, doucement papy. Le mien au moins il existe. Et je te signale qu'on est plus ensemble lui et moi. Dis-je en riant.

-C'est difficile de rencontrer quelqu'un quand on a comme moi, une certaine expérience.

-Quoi c'est facile. Suffit de broder un peu. Dit Nat.

-Comme toi ?

-Je sais pas. La vérité ça se bricole. On raconte pas toujours la même chose à tout le monde. Je suis comme ça. Finit la rousse avec un sourire.

-Ouais mais, parfois elle est un peu trop bricolée si tu veux mon avis. Je me demande comment ces idiots finissent par gober tout ce que tu dis. Dis-je en riant.

-Ils sont tous sous mon charme, qu'est-ce que tu crois.

-C'est une drôle de façon de vivre. Dit le blond.

-C'est une façon de pas mourir.

-C'est difficile d'accorder sa confiance aux gens quand on ne sait pas qui ils sont. Continua Steve.