Chapitre 9✔️

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Ayden

Ça va bientôt faire 24h qu'on est coincé ici. Ma soeur m'a expliqué la situation et ça ne me plaît pas du tout. Le savoir ici, près de moi et qu'il agisse envers moi comme un parfait inconnu. Pendant le repas d'hier soir, il m'ignorait complètement. Je lui lançais plus lourds regards sur lui mais il les évitait en regardant autre part. J'ai entendu Black le menacer hier et j'étais un peu surpris de le savoir près de ma chambre. En ce moment, le roi Alexeï nous a quitté il y a déjà plusieurs minutes. Je me retrouve à prendre mon petit déjeuner avec la princesse et lui. D'ailleurs, cette dernière se lève de table.

-Messieurs, pardonnez-moi mais je dois aller voir Ty..je veux dire June, ma jument. Bafouille t-elle en riant nerveusement, le visage cramoisi
-Oh mais allez-y votre altesse. Ne le faites pas attendre. Lui dis-je en lui faisant un clin d'œil rempli de sous-entendus

Elle s'empourpre un peu plus avant de prendre ses jambes à son cou. Sam lève les sourcils car il est un peu perdu, il ne comprend pas sa réaction. Après son départ, la pièce est plongé dans un silence pesant. Sam comme à son habitude il fait l'autruche. Je pense qu'il trouve plus intéressant son café tournoyé dans sa tasse blanche.

Ça va durer encore combien de temps ? Râle-je en le fixant méchamment
Je ne vois pas de quoi tu parles. Me répond t-il simplement en gardant son regard rivé sur la table
C'est de ta faute si on n'en est ici !
C'est de ta faute ! Tu n'es pas capable de te satisfaire de ce que tu as ! M'accuse t-il en plongeant pour la première fois son regard dans le mien

A ce moment là, mon coeur se brise en une infinité de morceaux. Une vive brûlure m'enflamme la poitrine. Je reste stoïque devant ses mots crus, j'ai un petit espoir d'avoir halluciné mais non sa mine froide témoigne la réalité des faits. Je ferme les yeux pour refouler les yeux qui se nichent rapidement aux coins de mes yeux.

Ça vous est déjà arrivé de découvrir quelque chose de nouveau, d'unique ? Quelque chose d'intense et d'inestimable? Une personne qui vous fasse découvrir des sentiments que vous pensiez ne jamais ressentir ? Une personne qui serait la cause de vos larmes, de vos rires, de vos pensées, de vos états d'âmes; qui serait capable de vous rendre heureux ou encore triste ? Une personne qui vous comprendrait comme personne, qui serait capable de savoir ce que vous ressentirez  ou encore à ce que vous pensiez sans que vous lui dire un seul mot ? D'être complice avec cette personne et de vous sentir vous-même avec elle ? De sentir ce sentiment de dépendance naître en vous, de commencer voir l'être complètement dépendant et de ne plus pouvoir à penser sa vie sans elle ?

Je me suis souvent posé ses questions pendant mes jours de détention. J'ai rencontré Sam lors d'une soirée à Mykonos. J'ai senti mon corps s'enflammer, mon coeur tambouriner, les joues en feu lorsque nos regard se sont emprisonnés l'un dans l'autre. La musique s'est arrêté à ce moment là, plus rien autour de nous n'existait. Par la suite, nous nous sommes revus de multiples fois. Les rendez-vous romantiques, les sorties amusantes, Sam s'est si faire, je ne me suis jamais ennuyé une seule fois avec lui. Je me souviens encore la première fois qu'il m'a embrassé, nous sommes pris le large sur les côtes de Hydra, le voilier était tout simplement parfait simple mais confortable pour un séjour. Sam avait préparé un pique-nique sur le devant du voilier. Les petites guirlandes lumineuses me permettaient de voir ses magnifiques perles d'eau briller d'une lueur presque d'indescriptible.

Je secoue la tête pour m'extirper de ce souvenir qui me paraît presque lointain. Sans le regarder, j'attrape mon verre de jus d'orange avant de le finir d'une traite. Je le pose délicatement avant de me lever de ma chaise. La tête levée vers lui, je perçois son incompréhension devant mon silence et manque d'interaction.

Je vois très bien ce que tu essaies de faire. Dis-je calmement avant de me faire couper la parole
Ah bon ?! Et qu'est ce que j'essaie de faire ? Vas-y, dis le moi!
Tu veux que je te punisse. Tu sais parfaitement que tu es le seul fautif dans cette histoire et par ton manque de lâcheté, tu veux que je te punisse en crachant ma haine pour toi. Tu as les pieds et les mains liés mais c'est à toi de les défaire. J'en ai plus qu'assez de tomber sur des types de ton genre. Si tu n'es pas capable d'être qui tu es réellement alors ce n'est pas de ma faute. Je souffle un bon coup avant de continuer ma tirade. C'est vrai que j'aurais pu me contenter de ce que tu me donnais mais avec le temps ça ne devenait pas suffisant. Ce n'est pas correct d'être en retrait et de t'observer te faire ouvertement draguer par toutes ces femmes en manque de sexe lors de tes soirées mondaines ou encore tes virées en boites de nuit avec tes amis ! M'emporte-je

Son étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant