-"SHORTY !"
Oh putain...
Hanji me cherche.
Habituellement, Hanji me cherche beaucoup, autant dans le sens propre que dérivé du terme. Mais là, elle veut me parler de la stupide idée d'Erwin. Je la connais assez pour savoir que c'est ce qui la pousser à gueuler ainsi dans les couloirs alors qu'elle sait très bien où me trouver.
-"LILI !" hurle t-elle presque en poussant la porte de ma chambre qui se fracasse contre le mur.
-"Tu vas payer pour ça."
-"Eh ! C'est pas sympa !"proteste t-elle, "tu es mieux payé que moi ET je l'ai fait pour toi."
-"Je sais que tu as de la merde à la place du cerveau, mais je vais te poser une question et essaye pour une fois de ta vie de me répondre comme un humain sensé et ayant toutes ses capacités mentales. En quoi casser ma porte peut me rendre service ?"
-"C'est une métaphore ! En brisant cette barrière qui nous sépare, je me fraye un chemin vers ton coeur ! Tu vois le truc ?"
-"Non, et n'essaye même de répéter ces conneries. Tu payes, point barre. Ou cherche toi quelqu'un d'autre pour convaincre Erwin de te laisser capturer des sujets d'expérimentations."
La mine défaite d'Hanji disparut après quelques secondes de réflexion.
-"Moblit m'aidera."
-"Je ne pense pas qu'il te sera très utile quand je vais te foutre mon poing dans le ventre. Maintenant, dégage."
-"Tu croyais pouvoir me leurrer et me faire oublier pourquoi je suis venue en premier lieu ?"
-"C'est pas toi qui essaie de nous éloigner du vrai sujet, soit ma porte qui n'a plus d'une porte que le nom ?"
-"On verra cette histoire plus tard. Alors, tu y vas ? Dis oui !"
Je soupirai et m'assis à mon bureau. Plus qu'une seule solution. Faire comme si elle n'était pas là. Je m'en sors plutôt bien avec [t/p] quand je lui fais ce coup. Même si avec Hanji, c'est plus corsé, cette technique finira peut-être par la dissuader de me foutre la paix.
-"Dis oui, dis oui, dis oui !"
Soupirant fortement, je tentais de me concentrer sur la lettre que j'écrivais pour Maelys, une amie de longue date qui habitait dans un district voisin.
-"Allez ! Lili ! Shorty ! Je peux même t'appeler Levi toute la soirée ! Je vais me faire chier si tu me laisses seule, et Erwin va me le faire regretter si je ne te convaincs pas, mais ce n'est pas la raison. Enfin un peu, mais pas complètement. Tu imagines une nuit entière avec ces... ces... Ugh ! Je vais m'ennuyer à mourir si tu n'es pas là pour les critiquer avec moi. Moblit n'est pas invité, et Erwin sera trop occupé avec Neil. ALLEZ ALLEZ ALLEZ ALLEZ."
Dans une vaine tentative de la faire taire, je lui balançais un livre posé sur mon bureau à la figure. Mais à force de fréquenter les titans et de se mettre en danger, ses réflexes sont énormément développés, presque surhumains. Elle l'attrape, le feuillette rapidement, puis se met à piocher des livres dans ma bibliothèque au hasard et à en lire des extraits à voix haute.
Bord*l.
-"Hanji ?"
-"Oui ? Tu as enfin décidé de m-"
-"Si je te tue içi, maintenant, et que je te balance par la fenêtre, tu crois que j'en aurais pour combien d'années de prison ?"
-"Les brigades spéciales ne m'aiment pas depuis que j'ai tenté de creuser le mur, donc je pense qu'ils seront plutôt gentils. Sauf qu'il ne t'aiment pas non plus, alors je dirais... Condamné à perpétuité avec un "incident" qui conduit à ta mort dans une cellule miteuse."
Je soupirai.
-"Juste pour le "miteuse", je vais me contenir."
-"Dommage, je me serais bien marrée."
Que quelqu'un la tue avant que je ne le fasse.
-"Je t'aurais buté. Les morts ne rient pas."
-"Qui te le dit ? Tu as déjà connu un mort ?"
Mon esprit s'égara un instant. S'il y'avait bien quelqu'un à qui je pouvais parler de [t/p], c'était Hanji. Après tout, personne n'est plus proche de moi qu'elle.
Sauf que la concernée est cachée sous le lit. Son comportement est plus qu'étrange pour quelqu'un qu'on ne peut pas voir. Mais peut me suis-je trompé. Je n'arrivais pas à me sortir l'homme de la dernière fois de la tête. Il l'avait entendu et très probablement vu. Comment était-ce possible si Erwin ne l'avait pas vu la première fois ? Et si elle pouvait apparaître et disparaître à sa guise ? Mais pourquoi ne l'aurait-elle pas fait mai-...
-"Shorty ! Ouhou !"
Je poussais Hanji qui se tenait à quelques centimètres de mon visage. Avant qu'elle ne puisse se relever, je lui pris ses lunettes. Sans elles, la femme la plus chiante de l'humanité n'était plus. Sa vue était tellement mauvaise qu'elle ne put se relever.
En soupirant, je m'agenouillais pour me mettre à son niveau, et la forçais à me regarder dans les yeux, même si je doutais qu'elle voit quoi que ce soit.
-"Écoute, ça ne m'enchante pas de te laisser seule, mais il faut vraiment que j'aille voir Maelys. Et puis, tu auras Mike avec toi. Dita aussi est invité. Tu ne vas pas te faire chier tant que ça. Ok ?"
La jeune femme sembla se calmer. Ses épaules s'affaissèrent et elle baissa les yeux.
-"Je sais. Mais ils ne sont pas toi..." murmura t-elle tellement bas que je me demandais si mon esprit ne me jouais pas des tours.
-"Ok ?"répétai-je.
-"Ok."
Elle se mit debout en faisant du bureau, tâtonna mon bras jusqu'à trouver ses lunettes que je tenais du boût des doigts pour la faire languir un peu, puis lui tapotais doucement l'épaule.
Enfin, pour le doucement, ça dépend du point de vue.
Quand elle quitta mes appartements, [t/p] sortit de sa cachette et s'assit en tailleur sur le lit.
-"De quoi elle parlait ?"
-"Un dîner auquel les hauts fonctionnaires de l'armée sont invités. Un truc barbant. Mais je ne peux pas l'accompagner. Une amie à moi est malade et je veux partir la voir."
-"Je peux partir avec toi ? Dis oui ! Dis oui ! Dis oui !"
-"Peut-être faudrait-il que je sache si tu es vivante ou non avant de t'emmener en voyage avec moi, non ?"
-"Et si on faisait un deal ? Tu m'emmènes avec toi et je te révèle tout la vérité."
Je la fixais longuement. C'était peut-être une bonne idée. Et je dois avouer que dans ma tête, c'était inconcevable que je parte seul et que je la laisse derrière moi.
-"On verra. Je vais déjà partir lui envoyer cette lettre avec un coursier, pour la prévenir de ma venue."
-"Tu ne préfères pas lui laisser la surprise."
-"Je la connais. Même malade, elle ne tient pas en place."
-"On part quand ?"
-"Vers la fin de semaine, le temps que sa réponse me parvienne et que je sois sûr qu'elle restera chez elle."
-"J'ai hâte."
Plus qu'une avant que la vérité n'éclate.
Le prochain chapitre est le dernier. Get ready :)
Vous vous attendez à quoi pour la fin ?
~Caporal Neko
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Comme de la fumée [levixreader]
FanfictionDepuis plusieurs jours, Levi n'arrête pas de voir chaque jour une jeune femme dans son bureau qui lui tient compagnie dans sa solutide. Chaque fois qu'il lui demande qui elle est, elle répond par la même phrase: -"je ne suis pas vivante." Hallucinat...