Une démission qui change tout

Prologue

Après la bataille finalecontre Père, le docteur Marco avait rendu sa vue au Colonel Mustang grâce à unepierre philosophale. Le Général Grumman avait alors été élu Généralissime parles hauts gradés de l'armée, sans grande surprise.

De nombreux changementss'en étaient suivis. Tout d'abord il avait réalisé des accords avec Xing etlancé un projet de construction d'une voie ferrée reliant Xing et Améstris. Ilavait aussi mis en place des missions de réconciliation avec les Ishbals etorganisé un traité de paix avantageux pour ces derniers. Enfin, à la demande decertains, il avait supprimé la loi interdisant les relations entre militaires,espérant ainsi secrètement, faire le bonheur de sa petite-fille.

Riza s'était mise à espérer un changement dans sa relation avec Roy, et durant quatre mois, elle continua à espérer avant de décider que c'était peine perdue et de prendre une grande décision. Il ne la voyait pas, ne faisait pas un mouvement vers elle, et elle ne supportait plus de l'attendre en souffrant, alors son choix avait été vite fait.

Un mois plus tard, Riza était encore une fois, la dernière dans le bureau de l'équipe du Général Mustang. Mais cette fois-ci, contrairement aux autres fois, c'était volontaire. En effet, il était temps de mettre son plan à exécution. Elle prit donc délicatement une lettre de sa poche et la posa sur le bureau de Roy, qu'elle venait juste de finir de ranger. Ce dernier ayant presque atteint son objectif, Grumman prenant bientôt sa retraite, elle considérait qu'elle ne lui était plus d'aucune utilité. De plus, elle souffrait trop de travailler tous les jours en refoulant ses sentiments. Sa décision était donc prise, elle quittait l'armée et la ville par la même occasion !

Elle partit vers les vestiaires où elle se changea rapidement avec les affaires qu'elle avait amenées. Elle revint ensuite dans le bureau et déposa son uniforme bien plié et son arme de service sur son bureau. Elle regarda alors une dernière fois son grade de capitaine qui brillait sur son épaule, puis sortit du bureau et le ferma à clé. Elle confia la clé à la secrétaire et lui demanda de la donner au premier arrivé le lendemain matin. Cela surprit d'ailleurs la secrétaire car habituellement, c'était toujours le Capitaine Hawkeye qui arrivait en premier, mais elle ne dit rien n'osant pas répliquer.

La femme blonde prit ensuite la direction de la gare, suivit par Hayate qu'elle avait exceptionnellement amené au bureau ce jour. Elle se rendait chez sa mère, où elle vivrait désormais, ne souhaitant pas que les autres sachent où elle était et viennent lui poser des questions sur son soudain départ. Et puis il fallait avouer qu'elle ne voulait surtout pas tomber, par hasard, sur Roy, en marchant dans les rues de Central.

Ce départ avait été l'occasion de reparler à sa mère. Elle n'avait jamais vraiment osé le faire depuis que ses parents avaient divorcé, mais elle était ravie de retrouver sa mère et sa sœur. Elles avaient d'ailleurs prévu qu'en attendant de trouver mieux, elle logerait dans une petite maison appartenant aux Hawkeye et se situant près de la demeure principale.

Elle arriva à la gare rapidement, totalement plongée dans ses pensées. Son train serait là dans dix minutes. Elle attendit donc un peu, puis une fois ce dernier en gare, elle monta et se trouva un compartiment vide. Elle regarda le quai de gare les yeux dans le vide, de nouveau plongée dans ses pensées, et quand le train démarra enfin, elle jeta un dernier coup d'œil à cette gare où elle s'était si souvent trouvée pour partir en mission.

- Adieu Central, adieu Roy et merci pour tout, murmura-t-elle, le regard luisant.

Pendant ce temps-là, à quelques kilomètres de là. Une femme, dans un uniforme bleu de l'armée entendit un bruit de pas derrière elle. Elle se retourna donc et vit un homme s'approcher d'elle avec un sourire mauvais. Prise de panique, elle dégaina son arme et tenta de tirer sur l'inconnu, mais il la désarma d'un simple coup de pied avant de le menacer de son arme. La pauvre femme aux cheveux noirs leva donc les mains en demandant :

- Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?

- Voyons, Mathilde... Tu ne te souviens pas de moi ?

La lumière sembla enfin faire son chemin dans son cerveau, et les souvenirs revinrent.

- Non... Toi... Comment ? Pourq...

Elle fut interrompue par le tir de son agresseur. Une balle en pleine tête. Il s'approcha ensuite d'elle, regardant son visage alors que le sang s'étalait autour de sa tête, et il lui caressa la joue avec ses gants tout en soufflant.

- Désolé, mais je n'aime pas les femmes bavardes.

Il se redressa ensuite, et balança un petit mot sur elle avant de s'éloigner du corps en faisant tourner un coup son arme.

- Plus que trois... Ce sera bientôt fini...