Chapitre 5 : Rencontre mortelle

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Le lendemain matin, Roy se réveilla en premier. Il mit quelques instants à réaliser, où il se trouvait, puis il sentit un poids contre lui. Et alors, il la vit, vêtue d'un pyjama à motif de chien, endormie profondément, la tête posée sur son torse. Il la regarda intensément, et sut instantanément que c'était ça ! C'était ça qu'il voulait ! Se réveiller tous les matins à ses côtés ! Se réveiller tous les matins avec celle qu'il aimait dans les bras.

Incapable de bouger, complètement hypnotisé, il resta là à la regarder dormir. Puis, elle remua lentement tout d'abord, et se cala un peu plus contre lui. Elle était encore dans les brumes du sommeil, et cette présence chaleureuse à côté d'elle était plus qu'appréciable. Elle trouvait ça agréable. Et puis, son cerveau se réveilla petit à petit, réalisant lentement qu'il ne devrait y avoir personne à côté d'elle. Elle s'écarta vivement, bondissant du lit, pour fixer la personne qui s'y trouvait. Quand elle vit le Général Mustang, qui lui avait servi d'oreiller un instant plus tôt et qui maintenant la regardait surpris par sa réaction, elle sentit son cœur se serrer. Pourquoi ? Et les événements de la veille lui revinrent à l'esprit. C'est ce qu'il lui fit comprendre qu'il était déjà là avant même l'appel de son grand-père. Il la surveillait déjà avant que le tueur n'appelle.

- Vous saviez pour le tueur ! S'exclama-t-elle simplement.

Pris de court, il la regarda un instant en clignant des yeux.

- Bonjour à toi aussi Riza... Et oui, nous étions au courant. Nous travaillons sur l'affaire et je suis censé te surveiller.

- Je n'ai pas besoin de protection ! Affirma-t-elle essayant de le chasser loin d'elle avant de craquer complètement

- Riza je...

- Non ! Je peux me défendre seule ! Je suis armée, démontra-t-elle en sortant son arme, et comme tu le sais, je suis excellente tireuse. Alors va-t'en !

- Si c'est ce que tu veux, céda-t-il, en sentant néanmoins son cœur se fissurer.

Elle le rejetait. Elle l'éloignait d'elle, et ça lui faisait mal. Peut-être le détestait-elle. C'était peut-être simplement ça la raison pour laquelle elle avait démissionné ! Travailler à ses côtés devait lui être insupportable...

Il se dirigea donc vers la sortie, en serrant les poings, et sur le bas de la porte, il se retourna un instant pour dire :

- Je suis désolé si ma présence vous est si insupportable que vous ayez été forcée de démissionner. Je vous promets de faire en sorte que vous n'ayez plus à supporter ma vue. Au revoir, Riza. 

Quand la porte d'entrée claqua derrière lui, la belle blonde s'effondra en pleurs.

La semaine qui suivit, Roy continua sa surveillance de loin, ne pouvant renoncer à elle malgré tout. Après tout, elle ne l'avait pas clairement rejeté, alors il lui restait un espoir ! Et puis, il voyait bien qu'elle était plus triste qu'avant. Peut-être, regrettait-elle, elle aussi, ce qu'il s'était passé. L'espoir... Il ne lui restait plus que ça alors il s'y raccrochait...

Mélina avait vite remarqué que sa sœur était moins « vivante » qu'avant. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle décida de lui changer les idées. Après tout, c'était son devoir en tant que petite sœur de lui remonter le moral quand ça n'allait pas !

Ainsi, elle avait entendu parler d'une fête en ville pour célébrer la fin de l'été, et elle décida d'y emmener sa sœur. Quand elle annonça cette nouvelle à la concernée, son enthousiasme fut plus que mitigé.

- Je... Je n'ai pas très envie de faire la fête Mel.

- Allez, ce sera l'occasion de s'amuser et de te changer les idées ! Tu ne vas tout de même pas me laisser y aller seule ?

Une démission qui change toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant