Chapitre 3 : La retrouver

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Le surlendemain, quand le Généralissime retourna travailler, il eut la surprise, et en même temps pas tant que ça, de découvrir le Général Mustang l'attendant dans son bureau. Il avait une sale tête, il devait le reconnaitre. Il était mal rasé, assez décoiffé, et des larges poches noires de fatigue s'étendaient sous ses yeux à moitié fou et reflétant beaucoup de tristesse et de douleur.

- Bonjour, Général Mustang. Que me vaut l'honneur de votre visite si tôt le matin ?

- Je dois savoir où se trouve Riza, annonça-t-il, de but en blanc, sans même lui rendre ses salutations, n'en ayant que faire de se montrer courtois.

- Je suis désolé, mais je ne peux rien vous dire !

- Vous ne comprenez pas, s'impatienta Roy en commençant des allers et retours dans le bureau de son supérieur.

A cet instant, il était tel un fauve en cage, menaçant d'exploser à tout instant.

- Elle est en danger ! Continua-t-il, piquant l'intérêt du vieil homme. Nous pensons qu'un tueur en série sévit et s'en prend aux femmes militaires ayant participé à la guerre d'Ishbal !

- C'est une belle histoire, mais ça ne marche pas, lui répondit le grand-père de Riza croyant à une ruse.

- Je ne plaisante pas ! S'emporta le Général, soulevant son supérieur par le col. Nous avons mis les deux autres femmes concernées sous protection, mais nous ne savons pas où se trouve Riza, et sa vie est en grand danger !

La peur qu'il lût dans le regard de son subalterne suffit à la convaincre de la véracité de ses propos. Un tueur fou se baladait vraiment en tuant des femmes militaires, et il craignait réellement pour la vie de Riza.

- Je vais faire envoyer quelqu'un pour la protéger dès maintenant, promis alors le Généralissime.

- S'il vous plait, envoyez-moi ! Le supplia immédiatement Roy.

- C'est hors de question.

- Pourquoi ? Je connais l'enquête, et je suis l'un des meilleurs pour ce genre de mission. De plus, je connais votre petite-fille, la surveillance constante ne sera que moins désagréable dans ce cas !

Le petit homme aux cheveux gris retint un rire à ses mots. Moins désagréable pour Riza... Ce serait malheureusement tout le contraire !

- Non... Je... Commença-t-il avant d'être à nouveau coupé.

- Je vous en supplie ! Je saurais me montrer discret, s'il le faut ! Elle ne me verra même pas, si c'est ce que vous désirez, mais laissez-moi la protéger !

Le désespoir, voilà ce qui hantait le regard de Roy alors qu'il était tombé à genou, l'implorant du regard. Il comprit qu'il aimait sa petite-fille autant qu'elle l'aimait, et malgré le fait qu'il savait que Riza lui en voudrait sûrement, il accepta, espérant par la même occasion que ce serait là une chance pour eux d'enfin se comprendre, d'enfin finir ensemble. Après tout, il ne voulait que le bonheur de sa petite-fille, et il savait que cette dernière ne serait heureuse qu'auprès de lui, et inversement.

- D'accord, mais elle ne doit pas savoir que tu es là ! Céda-t-il.

Il savait qu'il y avait aucune chance qu'il ne soit pas découvert, mais il espérait qu'avant cela, l'un des deux ouvriraient peut-être enfin les yeux sur les sentiments de l'autre.

Il prit ensuite un bout de papier et y nota l'adresse de la maison familiale, avant de lui donner en lui conseillant un hôtel qui se trouvait non loin, et qui était dirigé par la mère de Riza.

Roy le remercia une multitude de fois, se retenant de l'embrasser avant de partir en courant pour préparer ses affaires. Décidément, ses histoires de cœur n'étaient plus de son âge, se dit le vieil homme en souriant.

Une démission qui change toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant