Seulement toi : Love in L. A. 2

Chapitre 12

Lena

Malibu, plus tard ce soir-là...

La terrasse du restaurant offre une vue absolument magnifique sur l'océan. L'ambiance du resto est agréable. Le dîner était à l'avenant. La conversation était légère et détendue. Par moment drôle également. Aiden et moi on a un peu flirté. Pour prolonger l'instant, on décide d'aller marcher sur la plage.

En silence, on chemine le long du rivage à quelques pas seulement des vagues qui viennent s'y échouer dans un imperceptible soupir.

— Merci pour cette soirée, dis-je en détachant mon regard du reflet pâle de la lune sur la mer d'huile noire.

Je m'arrête pour faire face à Aiden.

— C'est moi qui te remercie. J'espère que nous pourrons nous revoir très vite ?

— J'espère aussi, réponds-je avec sincérité.

— Tu travailles dimanche ?

— Non. Mais j'ai déjà quelque chose de prévu.

— Tu ne peux vraiment pas annuler ?

— Je suis désolée.

— Ah, fait-il simplement.

— Ce n'est pas ce que tu crois. Je serais avec des amis.

Lorsqu'il se penche vers moi, je bascule la tête pour accueillir ses lèvres.

C'est la conclusion logique. Il m'enlace et je me laisse aller contre lui. Son baiser est exquis. Il est doux et un peu pressant. Hum... se rouler entre les draps avec lui serait loin d'être désagréable...

Mais ça ne serait en rien comparable avec...

Ça me frappe d'un coup comme une évidence. Aiden est craquant. Drôle et intelligent. J'aime bien passer du temps avec lui. Discuter avec lui. Mais, je n'ai pas envie de me retrouver dans un lit avec lui.

Il se détache lentement. Son regard fouille longuement mon visage. Un peu comme s'il y cherchait des réponses à ses interrogations. Un sourire éclaire finalement ses traits.

— Je m'en serais voulu si je n'avais pas essayé, déclare-t-il d'un ton léger avant de me libérer. Mais j'avais deviné que ton cœur était déjà pris.

J'en reste tout d'abord muette de stupéfaction.

Qu'est-ce qu'il me fait là ?

— Je n'ai personne dans ma vie. Si ça avait été le cas, je ne serais pas ici avec toi.

Le coin de sa bouche se relève en une mimique entendue.

— Je n'ai pas parlé de ta vie, observe-t-il avant de m'inviter à regagner le parking.

Encore perturbée par sa déclaration, je fais demi-tour.

Il me raccompagne jusqu'à ma caisse. Je m'installe sur le siège avant de tourner la tête vers lui. On ne peut pas dire que j'ai été particulièrement brillante ce soir.

— Eh bien... euh... bonne fin de soirée, balbutié-je.

— À toi aussi. Tu as mon numéro, conclut-il simplement.

Il claque la portière et s'éloigne après un dernier signe de la main. Les doigts crispés sur la clé de contact, je le regarde se diriger vers sa voiture. Un million de questions au moins tournicotent dans ma caboche. Le truc, c'est que je ne suis pas certaine de vouloir y réfléchir. Et encore moins y répondre...