Chapitre 28 "Larmes sanglantes du désespoir..."

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"- Fais chier..."

Tu soupires en secouant légèrement et lentement la tête. Tu l'avais déjà dis avant de commencer à marcher dans le chemin d'arbres multicolores, et tu te surprends à le dire une nouvelle fois, tout en marchant. Le paysage demeure féerique... Et toujours aussi paisible, en fait. On pourrait y entendre un oiseau chanter avec un magnifique soleil, si tout n'était pas aussi silencieux.

Tu arrives en face d'un puit aux briques blanches luisantes.
Il y a un mot écrit, dessus, sur la surface.

Fais un souhait !

Ouais hum, tu devrais peut-être te méfier...
Tu regardes autour de toi.
Il n'y a que des arbres, partout et encore. Et la seule présence vivante semblant y avoir, est toi.
Ce n'est pas si pire, la vallée des larmes sanglantes, tu t'attendais à bien pire.

Tu t'appuies légèrement vers le rebords du puit, afin de regarder à son fin fond. C'est sombre, trop sombre. Tout ce que tu arrives à discerner, ce sont des lianes noires remontant vers la surface. Peu rassurant...

Soudain, tu entends une sonnerie familière. Une sonnerie de téléphone qui fait ring ring, provenant d'une cabine téléphonique rouge qui est, à priori, sortie de nul part... Tu sais ce que ça signifie, donc tu te précipites vers la cabine afin de décrocher le combiné, à la hâte.

''- Bonjour ?''

''- Salutation, dokusha-chan. Tu t'amuses bien ?''

Tu n'es même pas certaine de savoir si sa question est sarcastique ou sérieuse, tant son ton de voix est calme. Tu soupires un peu dans le combiné, prenant quelques secondes pour réfléchir à ce quoi tu as traversé depuis le début. Tu répondis sur un ton assez ironique:

''- Ouais, c'est le pied. Mais c'est long, surtout.''

''- Tu es en ce moment à la vallée des Larmes sanglantes du désespoir, comme tu es supposée de le savoir. Je vais te dire l'emplacement du premier masque que tu recherches. Il se trouve dans une pièce sous terre, reculée, caché dans un tombeau de pierre. Pour trouver cette pièce, tu devras marcher dans un labyrinthe composé de d'autres pièces très dangereuses... N'importe quoi peut s'y trouver. Des combats, des énigmes... Tu dois être extrêmement vigilante. L'entrée de ce labyrinthe est le puit.''

Aux derniers mots de Karuma, sur ''le puit'', ton regard se tourna vers ce dernier. Qui te paru d'ailleurs tout de suite plus lugubre, aux milieux d'arbres pourtant magnifiques et lumineux...

''- Une dernière chose. Méfies-toi de Coffrounet.''

Tu as entendu l'autre gamine maléfique te parler de ce fameux coffrounet... Tu croyais que ce n'était qu'une bêtise, mais si même Karuma te met en garde contre lui...

''- D'accord.'' Réponds-tu calmement, te sentant de nouveau un peu receptive...

''- Bonne chance, dokusha. Ne t'en fais pas, tu n'en mourras pas.''

Soudain, le télépone se mit à 'biper', signe que ton interlocuteur à raccrocher le combiné, à l'autre bout du fil. Tu replaces le téléphone sur son combiné plus rouge que tes règles, puis ressort de cette cabine ta foi plutôt sympathique. Enfin...

Tu te diriges à nouveau vers ce fameux puit. Tu... Es sensée te balancer dedans ou descendre par les lianes ? ... Mais imagine tu descends par ses cordes végétales puis elles cèdent sous ton poids...  Pour tester, tu tentes d'arracher une liane pour voir si elles sont vulnérables. Puis à ton humble surprise, la liane dont celle que tu as voulu arracher, ne s'arracha pas du tout. Tu y mets de toutes tes forces afin de l'enlever, mais elle ne cède toujours pas, à croire qu'elles sont justement là pour servir d'échelles. 

Tu enjambes le bord puit, prête à descendre lentement mais prudemment, nul besoin de précipiter quoique ce soit puis se péter la gueule, le truc à peine commencé. Plus tu descends, plus tu apperçois l'ambiance devenir glauque. Lentement, pas à pas. Il commence à faire de plus en plus sombre, tu as l'impression de t'engouffrer dans un puit de malheurs à âmes...

Tu finis par atteindre ce que tu penses être le sol. Mais... étrangement.. ça... rebondit ?

Tu regardes quel est ce sol. Et bordel.

Que ne fut pas ta surprise d'y découvrir de la chair cousue...

Le sol est fait de peau humaine. Enfin, humaine, tu n'en sais encore rien... Tout ce que tu sais, c'est que c'est ignoble, que ça empeste le désespoir à plein nez. Tu pris une grande inspiration en fermant les yeux, puis expire tout doucement ... La tête haute, tu t'armes de détermination, puis te met en avant. 

Tu traverses un couloir assez étroit, dont les murs sont composés de terre. Pourtant, tu n'as pas l'impression d'avoir de la misère à respirer. Tu as vraiment l'impression d'être à l'intérieur du sol, presque comme dans Undertale... 'avec un peu de chance', tu pourrais rencontrer Flowey. 

Finalement, au fur et à mesure que tu avances, les murs de terres font place à... de vrais murs, de couleurs (ta première couleur préférée) et (ta deuxième couleur préférée). Ça ne te rappelles pas quelque chose, tout ça..?

Tu finis par arriver dans une pièce où, cette fois, une chansonnette de boîte à musique enfantine se fait entendre, dans la salle... D'ailleurs, le décors se trouve cette fois-ci à être une espèce de hall... Un peu comme chez maman Maki et maman Kaede. Mais ici, il y a plusieurs portes de différents types et différentes tailles. Tu te croirais cette fois dans Alice au pays des merveilles... Sauf qu'il n'y a cette fois pas de merveilles... Et au milieu, se trouve une table faite de... cire. Sur cette merveilleuse table, se trouve un grimoire. Tu prends la décision d'ouvrir ce dernier, qui se trouve finalement à être un faux grimoire ; Ce n'est que pour la décoration car en fait c'est plutôt un contenant, dont le contenu est une magnifique clé dorée ornée d'oeils dorés incrustés dessus.

Illuminati...

Sous cette clé, se trouvait apparemment une note impeccable. Cela disait :

 Cela disait :

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C'est... Joyeux.

Tu observas chacune des étranges portes, la clé en main. Tu imagines que les portes ont tous le même verrou, puisque visiblement, il n'y a qu'une seule clef. Il faudra que tu choississes une porte au hasard. Puisqu'il en est ainsi, tu décides de simplement prendre la première, sans te faire trop de chichi... 

La première porte est dans le style plutôt gothique. Elle est assez grande, noire ébène, ornée de petits cristaux blancs. Tu insères la clé dans la serrure, puis la fait tourner en un cliquetis plutôt bruyant. La porte s'entre-ouvra d'elle-même. Tu remarques d'ailleurs sur le champs qu'elle n'a pas de poignée... Seulement une serrure. Tu te remis en doute sur la sécurité d'y aller. Si tu y vas, tu ne pourras peut-être pas revenir sur tes pas. Tu décides alors de vouloir enlever la clé de la serrure, mais à ta grande surprise -et panique- cette dernière se refuse à sortir. Comme si elle était coincée, tel un choix prit sans possibilité de retour, elle reste fusionnée à son foutu trou. C'est une clé fidèle.

Bon et bien... Quand il faut y aller... 

Tu ouvres délicatement la porte qui fait un petit grincement sourd, avant de te faire aveugler par rien du tout.

Car ce qui se trouve derrière cette porte, est une nuit noire...

Kᴏᴋɪᴄʜɪ×Rᴇᴀᴅᴇʀ 2°Où les histoires vivent. Découvrez maintenant