3 vacuite et vanite deuxieme partie

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La présence d'un enfant vulnérable détermina la première différenciation entre les activités masculines et féminines ; la femme dut entretenir un lieu de résidence où elle pouvait pratiquer l'agriculture. Depuis le passé le plus lointain, l'endroit où se tient la femme a toujours été considérée comme le foyer. Elle fut à l'origine des anciennes sociétés pacifistes matriarcales aujourd'hui disparues qui étaient basé sur la sécurité alimentaire apportée par l'agriculture et le commerce de l'artisanat.

Plus tard, la femme devint indispensable à l'évolution des siècles patriarcales moins à cause d'une éphémère passion sexuelle que par suite du besoin de nourriture ; elle était une partenaire indispensable à la conservation de soi. Elle était pour l'homme une source de nourriture et une compagne capable de supporter des mauvais traitements sans réaction violente. En plus de tous ces attraits bénéfiques, elle était un moyen toujours présent de satisfaction sexuelle.

Presque toutes les valeurs durables de la civilisation ont leur racine dans le couple, la famille ou le clan. La famille fut le premier groupement pacifique couronné de succès car l'homme et la femme apprirent à concilier leurs différences tout en enseignant les occupations pacifiques à leur enfants.

La fonction du mariage ou du couple a travers l'évolution est fondamentalement d'assurer la survie de la race et non simplement de réaliser un bonheur personnel comme on a aujourd'hui tendance à vouloir le laisser croire. Les véritables objectifs du foyer consistent à se préserver et à se perpétuer. La satisfaction égoïste est nécessaire mais elle n'est essentielle que comme stimulant assurant l'attraction sexuelle déclenchant l'association du couple. La nature exige la survie de l'espèce mais les arts de la civilisation ne cessent d'accroître les plaisirs hédonistes du couple qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel.

Si nous élargissons le concept de vanité pour y faire entrer l'orgueil, l'ambition et l'honneur, nous pouvons alors discerner non seulement comme ces tendances contribuent à former des associations humaines mais aussi comment elles maintiennent les hommes réunis puisque ces sentiments seraient inutiles sans un public devant qui se montrer. A la vanité s'ajoutèrent bientôt d'autres sentiments et d'autres impulsions nécessitant un cadre social pour s'exhiber et s'assouvir. Ce groupe de sentiments donne naissance aux premières manifestations de tout les arts et cérémonies, et de toutes les formes de jeux sportifs et de compétitions sociales.

La vanité contribue puissamment à la naissance de la société mais au moment où j'écris ces lignes, les efforts tortueux des mondialisations vaniteux menacent d'inonder et de submerger toute la structure complexe d'une civilisation hautement spécialisée. Le besoin de plaisir a depuis longtemps supplanté la faim ; les objectifs sociaux légitimes de la préservation du moi se transforment rapidement sous la forme menaçante d'un pouvoir mondial égoïste et centralisé. La préservation du moi édifiée la société ; le déchaînement du désir de centralisation et d'uniformisation totalitaire détruit infailliblement la civilisation basée sur l'équilibre du clan familiale.
L'histoire se répète par cycle car l'humanité a connu il y'a longtemps une ère de paix relative sous l'influence de société matriarcales artisanales et agricoles. La civilisation masculine créé par la domination des prêtres guerriers nomades a détruit cet équilibre pour instaurer à peu près partout dans le monde des sociétés patriarcales basées sur la violence de la compétition. Il reste encore quelques îlots de matriarcats en Amazonie, Asie et Afrique où des tribus vivent en paix hors des tabous sexuels et sans compétition violente autour du pouvoir social et spirituel de la femme.

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