𝕀𝕕𝕠𝕝𝕖 T2 [𝕐𝕦𝕘𝕓𝕒𝕞]

Trente Deux

Deux concerts s'étaient passés depuis. Deux concerts sans le passage de Bambam. Deux concerts raccourci à cause de l'absence de ce dernier. Deux concerts pendant lesquels Yugyeom ne performait que deux chansons seulement. Deux concerts pendant lesquels il peinait à prendre du plaisir.

La présence de son copain lui manquait énormément. Le savoir alité à l'hôtel n'arrangeait rien. Ses pensées étaient toutes constamment dirigées vers le thaïlandais. Il avait du mal à se concentrer sur scène. Il faisait plus d'erreur qu'habituellement, ce qui n'avait pas échappé aux yeux de certains fans de Jinyoung que ne se gênait pas de balancer une horde d'insulte sur les réseaux sociaux.

– Yugyeom, appela Bambam à moitié allongé sur son lit, son téléphone en main.

Le coréen assit à ses côtés lui porta son attention, délaissant alors le sien de téléphone.

– C'est parce que tu danses plus avec moi que ça va plus ces derniers temps ? Tu ne t'amuses pas avec le crew de Jinyoung ? Demandait le plus âgé, une moue perplexe au visage.

Son interlocuteur soupira lourdement.

– Comment veux tu que je prenne du plaisir à être sur scène si toi tu es ici malade ?

Le rappeur se sentait tellement faible et inutile. Pendant que les autres travaillaient dur pour satisfaire le public, lui était là, chaque jour dans ce lit, à ne rien faire. Il le savait très bien qu'il était malade et qu'il devait se reposer, mais il aimerait se rendre utile, faire quelque chose, travailler.

– Non mais plus sérieusement Yugyeom. C'est juste parce que tu danses pour moi que tu montes sur scène ou c'est parce que tu aimes ça, avec ou sans moi ? C'est super important Yugie... Je ne veux pas que tu t'accroches à moi de la sorte, jusqu'à ce que ça aille empiéter ta vie professionnel...

Le concerné baissa la tête. Il n'en savait rien. Il ne savait plus rien.

Monter sur scène, c'était cool. Mais monter sur scène avec Bambam, c'était autre. Tout était tellement plus.

Est-ce-qu'il pourrait danser pour un autre artiste qui ne soit pas son copain, ou faire une représentation dans laquelle ce dernier ne participerait pas ?

– Je sais pas...

Un court silence s'installa entre eux deux.

– Je suis désolé...Tout est de ma faute putain...

Dans sa voix, la seule chose que le plus grand entendait était le sanglot qu'il peinait à retenir.