Tensions

Halloween

Ralph passe la porte du garage. Il est transformé, compartimenté par des rideaux noirs. Face au garçon, April avec un faux crane chauve ainsi qu'une barbe, une moustache et des lunettes rondes. 

- Bonjour jeune homme, bienvenue dans le repère du génie Scorpion. Pour atteindre le cerveau 197, il vous faudra répondre à de nombreuses énigmes. Pour commencer, vous devez énoncer le titre d'un de mes livres.

Un grand sourire apparait sur les lèvres de Ralph. Il examine la tenue de la psychologue et essaye de faire un lien avec un personnage historique. En quelques minutes, il trouve.

- Bonjour Monsieur Freud, un de vos livre les plus connus est De l'interprétation des rêves.

- Bien joué Monsieur Dinneen, je vous ouvre la porte.

April tire le rideau qui se trouve derrière elle. Ralph entre et se retrouve face à une vieille voiture à côté de laquelle se retrouve Happy. Elle porte un bleu de travail, choisi par April, et a le visage salit par du cambouit. 

- Salut toi ! Faut que tu m'aides, le moteur déconne, je crois qu'il y a quelque chose de coincé dedans, dit Happy avec sa voix la plus bourrue.

Ralph se met sur la planche et passe sous la voiture. Encore une fois, il met peu de temps à résoudre le problème. Une balle de tennis est coincée dans le pot d'échappement, mais son poids est étrange. Il vole une cisaille dans la caisse du mécanicien et coupe la balle en deux. A l'intérieur, un papier épai. Il le dépli, " 197 est un leure".

- C'est bon le moteur refonctionne ! Je peux passer ?

Happy tire le rideau sans dire un mot.

Les épreuves s'enchainent. Ralph tombe face à un Toby Holmes qui lui demande de l'aide pour une affaire, à un Cabe Django qui doit trouver la meilleure approche pour battre ses ennemis dans le désert, à un Sylvester Einstein qui cherche à démontrer la formule E=mc², à une Florence Curie qui doit trouver quel flacon contient de l'hydrogène pur. Il passe chaque épreuve haut la main, mais chacune annonce un mauvais présage à propos de "197". Ralph arrive face à un Walter déguisé en cerveau et Paige sans déguisement à côté.

- Vous avez réussi à arriver jusqu'à moi, je vous félicite. Il vous reste une énigme et vous gagnerez. Etes vous prêt ?

Le garçon acquiesce tout en regardant autour de lui.

- Laquelle de ces deux expressions est correcte : les pingouins volent ou un pingouin vole ?

- Il faudrait dire : "Aucune des deux car les pingouins ne peuvent pas voler", mais c'est faux car les pinguoins peuvent voler.

- Rien a ajouter ?

- Si.

Le jeune homme se dirige vers Walter et appui sur un interrupteur situé sous la chaise. Soudain Walter grésille et disparait. Ralph se tourne vers sa mère.

- C'était un hologramme, j'ai gagné ?

- Non, tu dois me dire où est le vrai Walter.

Ralph prend tout les mots qu'il a reçu au fil de son aventure. Il prend la première lettre de chaque qualificatif utilisé pour désigner Water : " L-H-A-U-T".

- Il est au plafond, répond-il.

Paige appuie sur un bouton, tout les rideaux tombent, même ceux qui recouvraient le plafond, laissant apparaitre Walter assis sur une structure métallique face à une caméra. Paige s'approche de lui pour lui faire un câlin.

- Alors ça t'as plu mon chéri ? demande-t-elle.

- Oui, c'était génial ! répond le garçon.

- Alors tu peux remercier April, dit sa mère.

Ralph se tourne vers le faux Sigmund Freud et le remercie de loin. Les adultes s'occupent de ranger le bazar causé par la surprise, pendant que Ralph et Toby font des sculptures en bonbon.

Alors que les autres membres de l'équipe se disputent sur le film, Florence prend April à part.

- On est d'accord que t'es encore là pour régler les problèmes internes ? demande-t-elle.

- Oui, c'est ça ! Pourquoi ? repond la psychologue.

- Je sors avec Sylvester, mais je l'aime pas. A côté de ça, j'ai l'impression d'avoir encore des sentiments pour Walter.

- Ah. Bon... T'es dans la merde, mais j'ai une potentielle "solution".

- Au point où j'en suis, tout peut m'aider.

- Alors, déjà, reste pas avec Sly si tu l'aimes pas. C'est aussi nocif pour lui que pour toi. Pour Walter, comme c'est en grande partie à cause de tes sentiments que l'équipe a explosé, je pense qu'il faut essayer de les enterrer.

- Je suis d'accord pour Sylvester, mais Paige m'a dit qu'elle n'aimait plus Walter et que finalement je lui avait ouvert les yeux.

- Ecoute, est ce que quand vous êtes devenu Scorpion 2.0, Walter a reparlé de cette histoire ?

- Euh... Non.

- Alors il ne t'aime pas. Donc soit tu t'attaches à lui et ça va faire du mal, à toi et à l'équipe. Soit tu essayes de l'oublier,. Je suis la première à savoir que c'est dur, mais il le faut.

Florence ne répond même pas à la franchise de la psychologue et rejoint le reste de l'équipe. April prend un verre d'eau, tout en réfléchissant. C'est fou à qu'elle point il est facile de donner des conseils aux autres sans se les appliquer à soi même. La situation de Florence avec Walter est clairement parallèle à la sienne avec Happy. Cette dernière arrive justement.

- Faut qu'on parle.

Ne laissant même pas la psychologue répondre, elle l'entraine sur le toit. La brune ferme la porte qui y mène à clé. Les voilà toutes les deux, en tee-shirt dans le froid. 

- Qu'est ce que tu veux ? demande Happy.

- Comment ça ? répond April, feignant l'incompréhension.

- Nous, c'est quoi ?

April est paralysée, la brune a utilisé "nous", comme-ci ça existait déjà. Elle perd son calme habituel et regarde la mécanicienne dans les yeux.

- Nous ? J'en sais rien... A toi de voir... Il n'y a qu'une chose dont je suis sure : je t'aime.

C'est au tour de Happy de rester sans voix. La psychologue a déjà énoncé ces trois mots, mais le contexte plus personnel de la situation rend ses mots réels. Les deux femmes se taisent, se regardent dans les yeux et finissent par s'embrasser d'un commun accord.

- Alors, Happy, nous, c'est quoi ? demande April en décollant ses lèvres de celles de la mécanicienne.