Initiative

54 5 3
                                    

- Florence !!!!!!!!!!!! Réveille toi !

Toby donne des petites claques à la jeune femme allongée au sol, inconsciente. Walter prend le téléphone de la blonde et cherche ce qui a pu provoquer son évanouissement. Il trouve un message vocal WhatsApp d'un numéro masqué.

- Tu vois Walter, vous êtes des proies faciles.

Toby détourne la tête de Flo et regarde Walter pétrifié. La voix de Collins est reconnaissable entre toutes. Un cri résonne dans la pièce. La chimiste se réveille.

- Il... Il était là !

- Calme toi. Tout va bien, on est là, la rassure Toby.

La porte du garage s'ouvre, les deux acolytes rentrent avec Florence. Paige est en train d'expliquer la situation à Cabe qui vient d'arriver. Sylvester est sur son ordinateur, il cherche tout ce qu'il peut trouver sur Collins. Quant à Happy et April, elle reviennent de la cuisine, la mine sombre. A peine son regard croise celui de la blonde que la psychologue sait que quelque chose cloche.

- Il s'est passé quoi avec Florence ? demande-t-elle.

- Collins... répond simplement 197.

April regarde Toby pour savoir si il pense la même chose qu'elle. La réponse est oui, elle l'entraine dehors.

- Il a mis des micros ! Il ne faut rien dire à l'intérieur. On fait quoi ? commence-t-elle.

- On va chez Kowelski, et on en parle là bas. Rentrons leur dire, répond le psychiatre.

- Attends ! C'est pas l'heure de manger... Et faut que je te dise quelque chose.

- Quoi ?

Le stress monte dans le corps de la jeune femme, son ventre se tord, ses yeux manquent de laisser couler les larmes. Toby l'observe inquiet de ses réactions physiques qu'elle ne cache pas, mais il est confiant. Il pense qu'elle va lui expliquer pour son père. Elle s'allume une cigarette et après une grande inspiration se lance.

- Faut pas que tu en veuille à Happy, d'accord ?

Soudain, Toby doute. Des marqueurs de culpabilité apparaissent sur le visage de April. Avant que les mots soit prononcés, il sait déjà. Voyant qu'il ne répond pas, la jeune femme continue.

- Je n'ai peut être pas été très honnête avec toi... Je... J'ai couché avec Happy... 

Les larmes finissent par couler, sur les deux visages. L'habituel sourire de Toby disparait, son visage se ferme. April prend une grande taffe... 

CLAC

La cigarette vole et lui brule le doigt au passage. Sa joue lui fait un mal de chien. Sa vue se trouble. Quand elle la recouvre, elle ne reconnait pas le psychiatre face à elle. Tout signe d'ironie ou d'humour a disparu de son visage. Il prend la parole.

- Tu veux dire que j'essayais de t'aider, alors que tu couchais avec ma femme derrière mon dos. Tu n'as vraiment aucun scrupule ! 

Chaque mot à l'effet d'un coup de couteau dans le cœur de April. Elle s'attend à une autre claque, mais rien. Le psychiatre retourne au garage la laissant seule face à sa connerie. Elle ramasse sa clope à moitié consommée et la finit. Avant de rentrer à son tour, elle essuie ses larmes.

Le garage est en ébullition, le bruit des touches de clavier est continuel et l'odeur de café à la cannelle omniprésente. Toby propose une pose chez Kowelski, tous acceptent avec plaisir. April invite Happy à partir un peu après tout le monde, et l'emmène dehors.

- Je t'en pris ne m'en veux pas. Vu le chantage de Collins, j'ai dis à Toby ce qu'il s'est passé entre nous... 

- T'as fait quoi ?! la coupe la mécanicienne. Mais t'es complètement conne ! Ca sert à rien ! On s'en serais sorties sans devoir répondre à son chantage !

Happy continue de l'insulter par tout les noms. April se sent de moins en moins bien, l'alcool du matin veut de nouveau sortir. Elle arrive seulement à dire à Happy de rejoindre les autres, qu'elle arrivera un peu plus tard.

La psychologue se retrouve une fois de plus dans les toilettes. Elle se sent si conne, si stupide. Elle n'as pas eu confiance en l'équipe et a fait plus de mal que de bien. Une sonnerie de téléphone lui fait quitter les toilettes et arrêter son réquisitoire contre elle même. C'est le téléphone de Happy, elle a dû l'oublier, le numéro est masqué. April décroche.

- Allo ?

- Oui, tu as ta réponse ?

La psychologue reconnait la voix de l'ancien membre de Scorpion, une idée lui vient en tête. Elle va sauver l'équipe et recoller les morceaux.

- C'est April, Happy m'a expliquer ce que vous vouliez. Elle ne veut pas accepter, mais moi si. Où est ce que je vous donne ces recherches ?

A l'autre bout du fil, Collins est surpris. Il prend quelques secondes pour réfléchir à l'intérêt de cette nouvelle option. Puis, il donne toutes les indications de lieu et de temps pour la transaction.

Chez Kowelski, tout le monde est attablé, Happy a prévenu que April viendras plus tard. Toby est en train d'expliquer que le garage est rempli de micros.

- Il suffit de les trouver et de les enlever, propose Paige.

- Non, il vaut mieux les utiliser à notre avantage, réplique Cabe.

- Comment ? On ne sait pas ce qu'il veut, demande Florence.

- Si, il veut les recherches de Walter, explique Happy.

- Ou détruire l'équipe, ajoute Toby. On a pas besoin de lui pour ça, dit il tout bas en regardant Happy.

Chacun donne une idée, un tri est effectué. Finalement, le choix est de ne rien faire en attendant une offensive de Collins.

A la sortie du restaurant, Happy attrape Toby violemment et l'entraine à part.

- Ca voulait dire quoi ce : "on a pas besoin de lui pour foutre la merde" !

- Je sais pas ! A toi de me le dire ! rétorque Toby. Ce n'est pas moi qui couche avec la première venue.

- Ca ne te dérangeait pas autant hier soir ! T'as bien pris ton pied à ce que j'ai vu !

Toby reste scotché, Happy n'as pas tord. Il descend d'un cran et ne crit plus.

- Est ce que tu l'aimes ?

Le regard de Happy se fige, ses épaules se crispe. Toby a sa réponse.

- Ecoute, je suis perdue. Je t'aime, plus que tout. Tu es la première personne avec qui je me suis sentie chez moi. Mais...  April est arrivée et je ne sais pas ce qui s'est passé mais... je me sentais bien avec elle. Alors, oui, j'ai essayé, répond Happy en baissant d'un ton aussi.

- Maintenant que tu as "essayé", tu choisis qui ? demande Toby.

TensionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant