Chapitre 8:

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//Pour ce début de chapitre nous avons une nouvelle fois le droit à une très belle illustration de haurutatsu qui a prit de son temps pour donner vie à mes petits personnages, encore un grand merci!
N'hésitez pas à aller jeter un coup d'œil à son Instagram: Hauru Tatsu!//

Le soleil tapait contre les grandes fenêtres de ma boutique, se reflétant sur les murs blancs de cette dernière et nourrissant mes fleurs au passage, les rendant plus belles et lumineuses chaque jour. Elles resplendissaient de toute leur beauté à chaque recoins de la pièce, de mon cabinet à fleurs comme Louis aimait l'appeler. Différentes couleurs se mélangeaient entre elles, le rouge des Begonias et des Cosmos, le bleu des Myosotis et des Pervenches et le beau rose de mes Oeillets. Il n'y avait aucun endroit sur terre où je pouvais me sentir mieux, hormis sans doute près de Louis et de sa chaleur, parce qu'il pouvait dire ce qu'il voulait il restait la plus belle des fleurs. Même avec plusieurs centimètres de plus. À vrai dire, tout se passait à merveille depuis qu'il avait grandi il y a maintenant plusieurs semaines, il était déjà devenu si important dans ma vie avant cela, maintenant il était presque devenu ma vie entière. À chaque seconde qui passait Louis était toujours près de moi, ou bien quelque part dans mes pensées, soit il me tournait autour dans la vrai vie soit il tournait en rond dans le fil de mes pensées. J'avais toujours un coin de mon esprit tourné vers lui à me demander comment il allait, ce qu'il faisait, si il ne se faisait pas encore courir après par un Bobo surexcité voulant lui lécher le visage. En réalité, dès qu'il n'était plus dans la même pièce que moi je ne pouvais pas m'empêcher de ne penser plus qu'à lui, c'était parfois handicapant, mais la plupart du temps ça me réchauffait juste le coeur.

Et, bien souvent il m'arrivait de penser à ce qu'il avait murmuré contre mon oreille cette première journée que nous avions passés ensemble depuis sa nouvelle taille. Je me rappelais de sa petite voix cassée contre mon oreille annonçant qu'il pensait être amoureux de moi. Et il ne faisait aucun doute qu'il ne pouvait pas être sérieux, du moins il ne pouvait pas réellement le savoir, il n'avait jamais connu que moi, il ne pouvait pas savoir ce qu'était l'amour, il pensait l'être parce qu'il passait tout son temps avec moi, j'étais le centre de sa vie malgré nous, mais ça ne voulait pas dire qu'il avait de réels sentiments. Parce qu'il n'avait aucun moyen de comparaison. Moi je savais, je reconnaissais que lorsqu'il était près de moi mon corps réagissait bien plus qu'il ne le devrait, bien plus que si n'importe qui d'autre aurait été à mes côtés. Ma peau se couvrait de frissons dès qu'il me touchait, prenait ma main, enroulait ses doigts autour de mon bras ou posait sa tête sur mon épaule. Et je ne parlais pas de tous ses baisers qu'il déposait sur ma peau sensible dès qu'il le pouvait, vieille habitude qu'il n'avait pas quitté, comme toutes les autres d'ailleurs. Nous étions toujours aussi proches maintenant bien que les choses étaient, sans que je ne le veuille vraiment, différentes pour moi. Je ne vivais plus ses étreintes de la même façon, plus maintenant que je pouvais sentir son corps entièrement plaqué contre le mien, ses bras dans mon dos, et ses mains contre moi. Plus maintenant que je pouvais sentir son souffle contre mon cou, que sa présence résonnait partout autour de moi et plus seulement sur quelques centimètres de ma peau. Tout était plus intense, plus grand. Comme lui.

Alors c'était à mon tour de me poser des questions. Je ne pouvais pas être amoureux de Louis, je n'avais jamais eu ce genre de sensations près de lui depuis que je l'avais trouvé dans une fleur, pourquoi les choses semblaient-elles si différentes maintenant? En réalité, je refusais d'y penser, je me contentais de vivre le moment présent sans me poser la moindre question de peur d'en trouver les réponses. Je ne savais pas où toute cette histoire allait me mener, je ne voulais pas perdre ce qui nous unissait encore Louis et moi alors je refusais de ne serait-ce que réfléchir à tout ça.

-Et voilà mes jolies, le soleil se couche, soufflais-je en relevant le bras vers les airs pour faire courir mes doigts contre les pétales de mes roses rouges, les couvrant de toute ma douceur avant de rejoindre la caisse pour la verrouiller, jetant un regard aux murs baignés dans un bel orange doré, reflet de la lueur naissante du soleil entrain de se coucher.

Pretty Flower - Larry (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant