CHAPITRE 16.

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Louis finit par se reculer légèrement, mettant un terme à ce baiser. J'ouvre lentement les yeux, le cœur battant, avant de plonger dans son regard malicieux. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres puis il claque un baiser rapide sur les miennes.

"J'ai bien cru que tu ne te lancerais jamais !" rit-il.

Je le bouscule à l'épaule et fais mine de partir. Mais sa main s'accroche rapidement à mon bras et il glisse devant moi pour me bloquer.

"Ça fait des jours que j'attendais que tu oses, poursuit-il en glissant ses doigts dans mes cheveux. Je t'ai envoyé mille signaux et j'ai bien cru que tu ne les comprenais pas, finit-il en mordillant sa lèvre inférieure.

- J'aime me faire désirer, je réponds feignant l'assurance qui me fait souvent défaut.

- Tu as parfaitement réussi alors... petit menteur."

Je ris en nichant mon visage contre son épaule, sentant mes joues s'échauffer, tandis qu'il passe ses bras autour de ma taille, nous faisant glisser doucement sur la glace. Main dans la main, nous arpentons la patinoire au milieu des petits groupes, jusqu'à nous retrouver près de la sortie. D'un regard, nous nous entendons pour quitter la patinoire.

Mon sac à l'épaule et la chaleur de la main de Louis dans la mienne, nous remontons les petites rues et nous éloignons du brouhaha des festivités pour retrouver la voiture. Je l'observe du coin de l'œil ; son sourire ne quitte pas ses lèvres mais de petits cernes se dessinent sous ses yeux. La soirée s'est prolongée sans que nous nous en rendions compte et même si je n'ai pas envie de quitter Louis, je dois bien admettre qu'il doit se reposer. D'autant plus que je ne veux pas avoir une seule remarque de la part de mon père à ce sujet. Je me renfrogne légèrement en repensant à notre discorde.

Arrivés à la voiture, je m'apprête à ouvrir ma portière mais la main de Louis m'empêche d'aller au bout de mon geste. Il coince mon corps entre le véhicule et lui. J'agrippe mes mains à ses hanches quand ses lèvres parsèment des baisers sur ma joue jusqu'à mes lèvres. 

Le quitter va vraiment être difficile.

"Merci beaucoup pour cette agréable soirée." susurre-t-il contre mes lèvres avant de s'éloigner pour monter dans la voiture, me laissant étourdi. 

Si fréquenter Louis, c'est devoir subir ses assauts, je ne donne pas cher de ma personne et de mon cœur.

Je secoue la tête pour reprendre mes esprits et monte enfin dans la voiture pour reconduire Louis chez lui.

En une dizaine de minutes, nous atteignons sa rue. Je stationne la voiture mais ne coupe pas le moteur. La main sur la poignée, Louis semble attendre que j'amorce un geste mais n'en fait rien même si l'envie est grande.

"Tu descends avec moi ? me demande-t-il en se tournant vers moi.

- Non, c'est gentil mais je vais rentrer, je réponds en lui souriant légèrement.

- C'est une pension de famille Harry, pas un pensionnat. Je peux recevoir de la visite, il croit bon ajouter.

- Je n'en doute pas, je dis dans un rire. Mais il est déjà tard et tu vas te lever de bonne heure demain. C'est mieux que tu te reposes."

Louis se tourne totalement vers moi, la déception se lisant sur son visage. Je glisse mes doigts contre sa joue, partagé entre mon cœur et ma raison. Louis dépose sa main sur la mienne et appuie un peu plus son visage avant d'embrasser mon poignet.

"On n'a pas goûté les muffins, tente-t-il.

- Bien essayé ! je ris. Crois-moi, il vaut mieux que tu sois en forme pour ton entraînement de demain. Tu goûteras le muffin au petit-déjeuner.

RÊVE DE GLACEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant