CHAPITRE 25.

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"Ce que je veux savoir c'est la vraie raison de votre querelle..."


Imperceptiblement, les battements de mon cœur accélèrent. Qu'est-ce que mon père a pu lui dire ? Louis ne me quitte pas des yeux et je ne sais pas ce qui est bon de lui dire ou de lui taire. Je baisse le regard sur mon gobelet et mordille ma lèvre inférieure.


"Harry, s'il te plaît... chuchote Louis en glissant sa main dans mon dos.

- OK... Je vais te raconter. Mais pas ici... Ce n'est pas le lieu.

- Bien sûr."


Je rassemble mes affaires que je fourre dans mon sac et enfile mon manteau avant de faire un signe à Louis pour que nous quittions la bibliothèque. Il me tend mon gobelet qu'il a récupéré sur la table.


"C'est un macchiato caramel." murmure-t-il à mon oreille avant d'embrasser ma joue.


Je souris et prends une gorgée de la boisson qui me réconforte un peu. Nous sortons du bâtiment. Même s'il fait froid aujourd'hui, le ciel est bleu et le soleil s'est invité. Je suppose que nous pouvons nous installer dans le parc sans mourir de froid. Alors, je glisse ma main dans celle de Louis et nous contournons le bâtiment pour nous retrouver dans le parc arboré de l'université, déserté.


Nous nous asseyons sur le premier banc que nous rencontrons. Je dépose mon sac à mes pieds et prends une gorgée de café pour me donner du courage, avant de poser le gobelet à côté de moi sur le banc.


"OK... je vais t'expliquer pourquoi je suis en colère contre mon père mais tu dois me promettre que ça n'entachera pas votre relation. Je ne veux pas que tu lui en veuilles.

- Pourquoi je lui en voudrais de quoi que ce soit, Harry ?!? Une légère inquiétude passe sur le visage de Louis alors je prends sa main dans la mienne.

- Il n'y a rien de grave mais il m'a blessé et indirectement ça te touche, je commence. Mon père était ravi que nous nous entendions bien jusqu'à ce qu'il comprenne que nous devenions plus proches que de simples amis. Comme tu sais, il ne connaît pas toutes les raisons pour lesquelles j'ai mis fin à ma carrière. Louis hoche la tête, les lèvres pincées. Un soir, il m'a pris à part à la maison pour me demander de ne pas te détourner du patinage, de la compétition.

- Quoi ? s'offusque Louis.

- Il a craint que je te mette des idées en tête. Qu'il puisse penser ça de moi, ça m'a vraiment peiné et blessé. Surtout que rien dans mon comportement ne laissait supposer cette éventualité.

- Et c'est tout le contraire qui s'est passé... ajoute Louis. Pourquoi ne pas lui avoir dit que tu avais rechaussé tes patins ?

- Parce que je ne veux pas qu'il pense que je veux reprendre. J'ai arrêté pour plusieurs raisons et si je veux te soutenir dans tes épreuves, je n'ai plus envie de le vivre pour moi. Je ne veux plus de cette pression de la compétition, ni celle de mon père.

- Je comprends. Tu dois absolument lui parler Harry...

- Je sais..."


Je soupire légèrement et joue avec les doigts de Louis entre les miens. Il glisse sa main libre sur ma joue et m'incite à le regarder. Je me perds quelques secondes dans le bleu de ses yeux. Ses joues sont rosies par le froid et je le trouve tellement beau à cet instant : les petites mèches de cheveux sur son front qui dépassent de son bonnet, son regard rassurant sur moi. Mon cœur se serre. Je me penche et capture ses lèvres doucement, délaissant sa main pour glisser la mienne contre sa mâchoire et approfondir notre baiser. La langue de Louis caresse la mienne et donne un goût enchanteur à notre baiser.

RÊVE DE GLACEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant