Chapter 4

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oOoOoO Chapter 4 OoOoOo

Ce soir-là j'ai passé deux heures au téléphone avec Mickael a parler de tout et rien. À vrai dire, j'aime beaucoup l'entendre parler de ses études. Même si je ne comprends pas grand-chose à tout ça, entendre sa voix se passionné à ce point est tout simplement magique. Je n'ai finalement pas travaillé ce soir-là, bien trop occupée avec lui, je me suis donc levée plus tôt ce matin pour avoir le temps de rattraper ça.

On avait prévu la veille que aujourd'hui c'était Mickael qui venait sur le campus au matin, alors je devais travailler et partir à temps pour pouvoir quand même profiter avec lui, même si ma journée allait être très courte.

Je me prépara rapidement et enfourna quelques affaires de rechange dans mon sac, ayant prévu d'aller un peu chez Justin après les cours et de peut-être rester dormir là si on avait assez avancer sur un de nos travail communs prévu pour la semaine prochaine. Je commençais à stresser doucement à l'idée des examens, et ça avait pour effet chez moi de me couper totalement du monde, alors autant profiter au maximum avec les personnes que j'aime avant que ça se produise.

J'enfila un jeans troué et un body en dentelle noire avant de sortir avec mes affaires et de monter en voiture vers l'université, encore une fois la musique à fond. J'ai vraiment beaucoup de mal à être en voiture sans musique, même si j'admets que parfois ça me rend dangereuse parce que je fais moins attention. J'ai toujours eu le problème de rouler « au rythme de la musique » comme dit Justin, c'est-à-dire que plus la musique est rythmée plus je vais avoir tendance à appuyer sur l'accélérateur, grave erreur !

J'arriva et me gara rapidement avant de sortir avec mes affaires en mains et d'aller m'installer dans le café qui faisait le coin en face de l'amphithéâtre, notre lieu de rendez-vous. J'en profita pour relire mes notes de mon prochain cours tout en souriant, la musique toujours dans les oreilles.

Quand Mickael fit son apparition je sursauta, ne m'attendant pas à le voir aussi tôt. J'arracha mes écouteurs des oreilles et claqua mon écran d'ordinateur avant de l'embrasser chastement pour lui dire bonjour.

- Alors comme ça on arrive une demi-heure à l'avance ? Et moi qui espérait être le premier avec tout ce temps d'avance.

Je laissa échapper un petit rire et lui fit de la place sur la banquette pour qu'il puisse s'installer à mes côtés.

- Tu apprendras que je suis toujours à l'avance, ça permet de travailler un peu plus sans risquer d'être en retard si on ne voit pas le temps passé !

Il soupira en secouant la tête, visiblement agacé par le masque qui était à nouveau en place dans mes agissements. Mais qu'y pouvais-je si dans la fac c'était comme ça que j'étais ? Pour seule réponse il embrassa ma joue et se commanda un café a emporté tout en continuant à désapprouver du regard mon ordinateur qui trainait sur la table.

- Vous êtes quand même fou à étudier autant dans ta fac, apprenez à vous faire confiance bon sang !

Ce fut à mon tour de soupirer et je rangea correctement mon ordinateur dans mon sac avant de lancer un regard noir à l'homme à mes côtés. Il était là pour me rendre heureuse, pas pour me faire des reproches ! Je bouda une bonne partie du repas, n'ayant aucunement envie de me prendre une autre remarque, et il dû le comprendre car il ne parla pas énormément non plus.

On se quitta lorsqu'il décréta devoir aller en cours et j'alla aux miens, toujours un peu fâchée. Il avait beau être magnifique et intelligent et me donner le sourire la plupart du temps, ce faux pas m'avait refroidis et mon cœur me disait de m'éloigner et de trouver quelqu'un d'autre, que ce serait surement plus simple que de devoir admettre qu'il avait possiblement raison. Car oui, la seule raison pour laquelle je lui en voulais était qu'il avait mis le doigt sur ce qui me pesait depuis toujours, il avait mis le doigt sur le masque alors qu'il me connaissait à peine. Cela voulait-il dire que mes amis ne m'aimaient pas assez pour le voir, eux ? Ou peut être simplement que lui aussi avait un masque et que c'était ainsi qu'il avait trouvé le mien ?

Je soupira et m'installa sur un siège au fond de la grande pièce en tentant de me concentrer sur mes études et non plus sur lui, même si j'en mourrais d'envie. J'écoutai donc l'heure de cours tout en prenant mes notes et en faisant bien attention de ne pas rater une seule information. Je mourrais d'envie de l'appeler, de m'excuser, de le rejoindre et de me faire pardonner, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas abandonner toutes ces années d'efforts pour réussir haut la main juste pour un garçon qui allait de toute façon disparaitre un jour où l'autre, je le savais bien.

Je sentis ma tête tanguer et cogner fort, de plus en plus fort, et je fus finalement forcée de sortir de l'amphithéâtre et de rentrer jusque chez moi prendre un médicament et me reposer. Ma tête me faisait horriblement mal, et je ne voyais plus correctement. Alors je dormis longuement, sans même regarder l'heure ni le temps passé, et lorsque je m'éveilla tout allait mieux, les douleurs avaient disparues et ma vision redevenue nette.

Je soupira doucement, déçue d'avoir rater le peu de cours que j'avais aujourd'hui, et prit mon téléphone pour regarder si j'avais des messages. Justin m'en avait envoyer un pour me dire qu'il passerait me chercher si je voulais toujours travailler, et un de Mickael s'excusant pour ce matin.

Je répondu à Justin qu'il pouvait venir m'attraper et j'ignora celui de Mickael, ne tenant pas à lui parler là tout de suite, pas après le mal de tête qu'il m'avait donné. Je me prépara pour partir avec Justin et descendit le rejoindre lorsque je vis sa voiture sur le parking. Le restant de la soirée se passa dans le calme, nous avions travaillé très tard sur notre travail de façon à le finir et j'avais fini par rentrer dormir chez moi, ne tenant pas à aller en cours demain. Le mercredi était toujours la journée la plus dure, et pour une fois je préférais faire l'impasse et faire mes synthèses plutôt que de prendre des notes d'un cours que je ne comprenais quand même pas et pour lequel je n'avais pas d'examen puisque ce n'était pas un cours obligatoire.

Je dormis donc jusque tard mercredi matin, et m'éveilla à nouveau avec ce puissant mal de tête qui m'empêchait de me lever ou de me concentrer à cause de la lumière qui me semblait être une torture. 

Une blonde enflamméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant