On devient vieux quand les jeunes nous abandonnent
Comme un tissu d'emballage plié et noué
Si un beau jour, nous ne sommes plus autonomes
Car on est trop usé par le temps et troués
On nous a livré hélas, sans mode d'emploi
Et à la fin, c'est toujours le mal qui gagne
Quand le corps s'affaisse pour être très ingrat
Parce qu'il souffre dans son terrestre bagne !
Pierre qui ne roulera plus amasse mousse
Logiquement, nous allons au nettoyage
Au temps misérable de la folie douce
La vie nous destine au gros lessivage !
On devient vieux quand les gestes ralentissent
En passant d'un rien à la décrépitude
Au moment où, l'âme devient spectatrice
Dans toute la plus grande mansuétude
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La force majeure
PoetryQuelques réflexions sur la mort dans toute sa signification. Qu'est-ce que mourir?