II.

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Je me demandais vraiment si tout mon monde pouvait vraiment s'écrouler à la simple vue de son visage. Et y se trouve que oui. Aimer si longtemps la même personne, c'est presque frustrant.

24 juin 2008
12 h 15
Plage de Los Angeles, sur le sable

- Je... Tu...

- Ne dis rien... Chaques fois qu'on se voit tu bafouille la même chose. Alors inutile de dire quoi que ce soit, je ne reste qu'une semaine de toute façon. dit-il en serrant sa mâchoire.

Il s'assit sur le sable et commença à parler à Tiago. Je me sentis gênait en voyant que je ne portait que mon maillot de bain à côté de lui. J'attrape ma robe de plage et je la déplie pour pouvoir l'enfiler. Je frissonne en sentant la main de Jules entrée en contact avec la mienne. Il m'arrache la robe des mains tout en rigolant à ce que dit Tiago.

- Tu es vraiment belle... me chuchote t-il à l'oreille avant de reposer la robe dans le sac.

Je me sens toute rouge en entendant ses mots. Je m'allonge sur ma serviette et sa main se pose sur la mienne. Je ferme les yeux et je me sens tellement bien.

- Du coup... est-ce que c'est ton cousin ou ton petit copain ? demande Mélina subitement.

J'ouvre les yeux à l'écoute de sa question. Je reste bouche baie et je ne sais pas pourquoi mais cette question me fait peur. Mon cœur se met à s'affoler. Je me lève et je le regarde.

- Aucun des deux. je réponds en me retournant et en courant sur le sable.

Je sens que quelqu'un me suit de près. Je tombe sur le sol, face à lui.  Mon dos presque nue sur le sol brûlant et lui sur moi. Ses deux mains de chaques côtés de ma tête et ses genoux de part et d'autre de mes hanches. On se fixe longuement et mes yeux se dirigent vers ses lèvres.

- Pourquoi tu es parti si vite ?

- Arrête... Ne fait pas comme si on recommençait de zéro.

- Pourquoi ?

- Tu m'aimes ? Est-ce que tu es amoureux de moi comme tu serais amoureux d'une fille de ton université ?

- Je t'aime. Peu importe de quel façon. Tu ne retiens donc que le pire ?

- Oui. Parce que vois-tu le pire nous empêchent d'être bien. Je t'aime...mais je n'ai aucune envie de t'aimer.

- Tu n'as pas envie de m'aimer ? Parce-que tu crois vraiment que ce soir là j'avais vraiment conscience que j'embrassais ma cousine ?!

- Je suis désolé... Je ne voulais pas...

- Chaques fois qu'on se voit tu me déçois encore plus.

- Et chaques fois qu'on se voit tu me le répète.

- Cette fois c'est différent... dit-il en abaissant la voix.

- Qui y a t-il de différent ?

- Demain on est le 25 juin. dit-il en se levant et en me laissant seul sur le sable.

Je me sens idiote. J'ai toujours été très égoïste dans cette relation interdite. C'est moi qui ai choisi de le quitter et lui a simplement accepté. Il a toujours été si gentil avec moi alors que moi... Je me redresse et j'avance pied nu sur le sable brûlant. Tiago m'attrape le bras et me serre dans ses bras. C'est tellement réconfortant...

- Tu as le droit de faire des erreurs... Ce n'est pas si grave tu sais ? Je n'ai pas compris toute l'histoire mais je te connais. Quand tu as dit " aucun des deux" c'est parce qu'en fait c'est les deux d'une certaine manière, non ?

- Comment est-ce que tu fais pour être si gentil ? Tu es tout le temps de bonne humeur et en plus tu arrives à supporter Mélina et sa façon de parler de mozzarella.

- Tu sais, elle est vraiment désolée d'avoir fait venir Jules...

- Je ne lui en veux pas.

- Tu veux aller te baigner ?

- Le dernier arrivé est une maman mozzarella de Mélina ! criais-je en courant jusqu'à l'eau.

Mélina nous a rejoint après quelques minutes et on a parlé et on s'est amusé. PS: Maman mozzarella de Mélina est l'une des insultes préférées de Mélina, ( même si ça ne veut rien dire). L'eau est fraîche et les souvenirs ne font que vrillaient dans mon crâne. Sans Tiago et Mélina je passerai mes journées à me lamenter sur mon sort. Quelques fois les gens pensent que je suis sucidaire parce que j'aime rester longtemps sous l'eau pour réfléchir. Mais en réalité ils ignorent que c'est juste pour penser à Jules. Je me dis que tout le monde me regarderai de travers s'ils savaient que j'aime mon cousin, mais en même temps ils me regardent déjà de travers parce qu'ils pensent que je suis sucidaire. Finalement Jules ressort dans ma vie de tous les jours. Je sais bien que je ne suis pas ce genre de filles à écrire tous les jours le pourquoi de mon enfer sur terre, mais je sais que je suis ce genre de filles à y penser tous les jours. C'est vrai après tout, sur les 7 milliards de personnes dans le monde il a fallu que je n'aime que celui qui m'est impossible à avoir. C'est presque comme se dire que sur 7 milliards de chocolats, je n'aime que celui qui coûte le plus cher. On c'est embrassé plusieurs fois après notre premier baisers mais c'est tellement dure de se rappeler combien de fois on ne s'est pas embrassé pour ne pas se faire prendre. Je suis sûr que si maintenant on pouvait se remettre ensemble on ne se cacherai plus pour s'embrasser. D'un autre côté, si on devait tout recommencer, je fuirai au bout de quelques jours. L'amour c'est beau mais pas assez pour tout perdre. Mélina et Tiago n'ont absolument rien qui puisse les privé de leur bonheur. Jules et moi ont a absolument tout qui nous prive de notre bonheur. Je sors de l'eau et marche jusqu'à l'hôtel. Quand j'entre dans le hall de l'hôtel, un grand homme brun d'une trentaine d'années s'arrête devant moi.

- Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?

Il sort de son sac une magnifique veste en jean. Il la pose sur mes épaules et me sourit chaleureusement.

- Vous êtes une belle jeune femme et vous devriez faire attention. Ce n'est pas parce-que vous êtes jeune qu'il n'y a que les jeunes que vous intéressez. Faîtes plus attention la prochaine fois et couvrez vous un peu plus. Je sais bien que vous êtes en vacance mais les pervers n'ont pas de journée repos.

- Merci... Je vous dois combien ?

- Un merci c'est déjà bien payer. Je suis heureux d'avoir pu vous aidez.

Il se retourne et rejoins une magnifique femme et deux enfants à une table. Ça n'arrive pas tous les jours les hommes comme ça. J'espère au moins que la veste n'a pas coûté trop cher. Je souris bêtement après cette attention pour moi. Je crois que ça m'a remonté le moral. Je tourne la tête et je vois Jules me fixait. Je passe à côté de lui et il me retient.

- C'est qui ?

- Ce n'est pas tes affaires Jules. Je dois rentrer...

Il me lache et j'avance vers l'ascenseur.

- Je suis désolé Léa... me dit il d'une petite voix.

Je reste immobile face à cette vulnérabilité.

- Je le suis aussi, crois moi. je chuchote avant d'entrer dans l'ascenseur.

Il retient l'ascenseur en bloquant la fermeture avec son pied.

- Demain, baigne toi avec moi, je t'attendrai à 18 h 30.

- Non.

Son visage a l'air de se décomposer en écoutant mes mots.

- Attends moi à 18 h 34.

Il mord sa lèvre inférieure et laisse l'ascenseur se refermer. Je me pose sur l'une des parois de l'ascenseur et je ferme les yeux jusqu'à arriver aux escaliers qui mènent à ma chambre. Los Angeles m'aura vraiment marqué. Je me mets en sous-vêtements et je m'assoupis sur mon lit en savourant l'image de Jules à cinq centimètres au dessus de moi sur la plage.

Entre cousinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant