Entre cousins

XV.

Tout à une fin. C'est parfois dur de se résoudre à ce qu'une chose se termine, mais c'est souvent ce qui nous donne l'envie de recommencer.

29 janvier 2009
21 h 30
Entré de Yale

Toute l'équipe des Pittsburgh Steelers est déjà dans le bus. Jules est là, devant moi, il attend que je parte. Peut être que je devrais dire quelque chose que je ne pense pas pour lui faire plaisir avant qu'il parte ou simplement l'embrasser et le laisser partir. Mais il est tellement beau que je ne peux pas bouger. Nos regards sont plongés dans celui de l'autre et je ne sais pas pourquoi mais je me remémore toutes ces années. J'ai comme l'impression qu'il ne reviendra jamais.

- Je... Tu... je bégaie sans m'en rendre compte.

- Je t'aime Léa... dit-il d'une petite voix.

- Oui, je sais... dis-je en le regardant dans les yeux.

Il se gratte l'arrière de la tête et regarde le sol.

- Tu ferais mieux d'y aller. Je te regarde. dit-il d'une voix triste.

Je me retourne et j'avance. Ça peut paraître étrange mais je trouve que c'est fait d'une sale façon. Après tout je ne peux pas juste bégayais et m'en aller, si ? Je me retourne mais je ne vois que sa silhouette montait dans le bus. Il ne m'a pas regardé partir jusqu'au bout. Peut-être n'a t-il pas supporter ou peut-être simplement qu'il ne m'aime pas comme il le prétend. Je cours dans le sens inverse sans vraiment me soucier de ce que je fais.

- Arrêtez ! Arrêtez le bus ! criais je de toutes mes forces.

Le bus s'arrête après quelques minutes. Jules en sort avec un petit sourire au coin des lèvres. Mon cœur bat à mille à l'heure.

- Je t'aime Jules et même si je sais que notre amour ne sera jamais accepté auprès de nos parents, je veux que tu saches que quelques soi la situation je ne cesserai jamais de t'aimer. Quand tu m'as laissé en plan avec ta lettre et cette bague l'été dernier je t'en voulais à un point que tu ne peux pas imaginer, mais je crois que même à ce moment je t'aimais. Peut-être que te dire que je t'aime n'est pas ce qu'il faut dire à quelqu'un qui nous a abandonné, alors disons que je ne peux pas ne pas t'aimais.

- Tu crois que c'est à toi de me dire tout ça ? Tu fais toujours tant d'effort pour que notre amour perdure alors que moi je ne fais que nous séparer encore et encore.

- Sûrement... Mais si je m'en vantais ce ne serais pas fait par amour. dis-je comme si c'était une évidence.

- C'est toi qui a conquis mon cœur Léa... Tu es devenu en quelques secondes l'être le plus important à mes yeux. Merci.

- Pourquoi ? dis-je les joues déjà rouge.

- Merci d'être venu à moi. Reste là. Cette fois c'est moi qui viendrai à toi.

Il avance jusqu'à moi et plaque ses lèvres sur les miennes. Je suis étrangement surprise par le contact de ses délicieuses lèvres. Ses lèvres agrippent les miennes avec tendresse. Ma main serrent sa veste comme si inconsciemment je le retenais contre mes lèvres pour éviter qu'il parte.

- Je t'aime Léa... dit-il avant de se dirigeait vers son bus.

C'est drôle mais ces pas se font au ralenti et j'ai l'impression que toute une structure se forme autour de lui. C'est comme si j'avais l'impression que je n'allais plus le revoir, peut-être que j'ai trop l'habitude de le voir partir sans jamais qu'il ne revienne. Mais je crois que cette fois je l'ai vraiment aimé. Je crois que c'est véridique, c'est lui l'être que j'aime et que je chérirai tout au long de ma vie.