XIII.

64 0 0
                                    

Est-ce que c'est le hasard qui se moque de nous ou est-ce qu'il faut commencer à croire au destin ?

29 janvier 2009
11 h 23
Appartement de Léa et Mélina

Mélina a l'air fatiguée. Aujourd'hui on avait pas cours le matin, alors elle fait la grasse matinée. J'aimerai lui dire pour Tiago, mais ce n'est pas comme si il m'avait fait des avances, si ? Et puis de toute façon il n'est plus amoureux de moi, alors qu'est-ce que ça changera ?

- Tu m'as l'air préoccupé, je me trompe ?

- Ce n'est rien... C'est juste que je réfléchissais aux réponses que j'ai mise au test de la semaine dernière. mentis je.

- Ne me mens pas Léa... Je suis ta meilleure amie, je sais ce qui te tracasse.

- Euh... Tu es sûr ? demandais je très mal à l'aise.

- C'est parce qu'aujourd'hui de grands footballeurs américains viennent au bahut. Et tu te demandes si Jules y sera, n'est-ce pas ?

J'avais complètement oublié cette histoire de rencontre amicale.

- Oui, tu as deviné. dis-je en m'asseyant.

- Ne t'en fais pas. Même s'il est là, tu es avec Rayan.

- Oui. Je suis avec Rayan... affirmais-je.

- Et puis, il n'y a aucune raison pour que vous vous croisiez, encore faudrait-il qu'il soit là.

- Il n'y avait aucune raison pour que j'embrasse Tiago et pourtant... Il n'y avait aucune raison pour que tu nous pardonne et pourtant... Il n'y avait aucune raison que tu sois aveugle et pourtant... chuchotais-je assez fort pour qu'elle m'entende.

- Aveugle ? réfléchit-elle à haute voix.

J' aimerais tant lui dire " tu sais si moi et Tiago on c'est embrassé, est-ce que tu crois vraiment qu'à chaque fois qu'il me voit, la seule envie qu'il a c'est de me serrer la main ?" Je veux dire... ça me paraît évident.

-Bref, tout ça pour dire qu'on a mis plus d'un mois à te consolé et tu viens à peine de te remettre de son départ, qu'il refait surface. Ça fait à peine un an Léa...

- Je sais Mélina... Mais il n'y a pas de raison que je le croise et puis je suis avec Rayan. dis-je sûr de moi.

- Si tu le dis...

***

29 janvier 2009
14 h 31
Vestiaire de sport des filles

Je retire mon t-shirt et j'enfile ma tenue de sport. Mélina se met en sous vêtements et cherche pendant quelques secondes son sac de sport qui est posé à côté d'elle. Son corps est vraiment bien fait, ses abdos sont bien dessinés et son corps est d'une couleur parfaite.

- Tu peux arrêter de me mater Léa. dit-elle en riant.

- Désolé... Je crois que ton corps me fascine. dis-je d'une petite voix.

- T'es vraiment une obsédée ! rit-elle.

Je sais que c'est un peu tordu mais si j'avais été un homme je crois que je serais fou d'elle. Les filles sortent du vestiaire en parlant de choses qui me dépassent totalement. Je sors après avoir enfilé mes baskets. Il pleut ? Mes cheveux sont déjà trempé et mon t-shirt est presque transparent. On court autour du grand terrain. Une longue file de beaux garçons en tenues de football entrent dans l'établissement. Les filles autour de moi on l'air de s'agiter. Je cours sans vraiment m'en soucier. Mes cheveux ont pris une couleur chatin à cause de la pluie. Après être passé devant le prof les filles se mettent à marcher. Mélina n'est qu'à son deuxième tours mais elle ne c'est jamais arrêté, elle n'a jamais vraiment aimé la course. Après deux heures de sport, on entre dans les vestiaire. Elles ont l'air de toutes se plaindre de la pluie. J'entre dans une douche individuelle et je savoure pleinement l'eau chaude. Il fait froid à cette période de l'année, mais de toute façon j'ai des tonnes de pulls. Je sors et enfile une serviette. Les vestiaires sont bondés et je déteste me mettre nue devant tout le monde. Je met mon soutien gorge et Mélina fait au mieux pour tenir ma serviette le temps que je mette mon shorty. Moi et Mélina portons toutes les deux un pull Yale blanc et bleu. On se sent bien dans ces pulls, le seul problème c'est que quand on porte les pulls d'autres universités les remarques se font entendre. Mélina et moi sortons du vestiaire en riant de tout et de rien. Trois garçons s'approchent. Un grand blond qui sourit béatement, un garçon plus jeune aux cheveux chatin clair qui est habillé avec style et un grand baraqué de couleur, vêtue d'un pull des Pittsburgh Steelers. Mélina me parle et se cogne la tête sur le torse du grand Black. Ce n'est pas raciste, je le trouve plutôt mignon.

- Dé... Désolé... bégaie t-elle en le fixant.

- Ce n'est rien. Regarde juste où tu marche... dit-il d'une voix rassurante en la regardant droit dans les yeux.

- J'y penserai. dit-elle en se frottant la nuque.

- Je suis content que se soit sur moi que tu sois tomber. dit-il d'une voix presque séductrice.

- Tu joues ? je demande curieuse.

- Oui. Je m'appelle Mamadou Minte et toi ? demande t-il en s'adressant à Mélina.

- Mélina Wilson. dit-elle souriante. Et elle c'est Léa Davis.

- Je sais... Jules nous en parle à longueur de journée. dit-il en tapant dans la main du grand blond.

- On doit y aller mais on se revoit quand tu veux ma belle. dit-il en posant sa main sur son épaule.

Il se prend pour qui celui là ? Il drague Mélina comme si de rien était et en plus elle a l'air d'entrer dans son jeu. Elle regarde dans le vide et elle a l'air ailleurs.

- Il était vraiment gentil, non ? demande elle toute molle.

- Non. Et puis tu as Tiago. dis-je pour endissuader ses idées.

- Je sais... Mamadou Minte... murmura t-elle.

- Ouais. Tu trouves pas que c'est cliché. Noir, baraqué, Mamadou...

- Tu serais pas un peu raciste ?

- Non... C'est juste que je trouve qu'il est trop... sans gêne. J'ai dit ça juste parce que tu le regardais bêtement. Et franchement si j'étais raciste je ne serais pas ta meilleure amie en plus mon grand père est Congolais alors...

- Oui, mais arrête de t'inquiètais pour moi parce que ça vire à l'obsession et à la jalousie. dit-elle sans vraiment qu'il y ait d'expression sur son visage.

- Désolé... chuchotais-je.

Une fois que nos affaires sont posées dans les casiers, Mélina part retrouvé Tiago. Je n'ai rien de plus à faire alors je me dirige vers la bibliothèque. C'est un endroit paisible où je peux lire "Halo l'amour interdit". Je viens de l'acheter et je suis déjà amoureuse de l'histoire. Je me sens bien ici et en plus Jules n'était pas là finalement. Je vois une quinzaine de silhouettes au loin. Je reconnais Mamadou mais le reste je ne pense pas connaître. L'un d'eux est devant, comme s'il était le capitaine. Il a les traits de Jules et il a l'air beau de loin. J'avance et il avance vers moi sans vraiment se soucier de mon existence. J'essaie de contourner l'énorme flaque d'eau qu'il y a par terre mais quand je vois le visage du "capitaine" en question j'échape mon livre des mains et je glisse. Mon cœur rate un battement en appréhendant la glissade humiliante. Mais je me sens soulagée quand je sens ce bras qui m'est si familié enlacer ma taille. Nos regards se croisent une fraction de seconde avant que ses lèvres entrent en collision avec les miennes. Ma main se posent sur sa joue automatiquement pour en approfondir le baiser. Il sert ma taille avec force et je lui donne ma langue sans me faire prier. Tout à l'air de disparaître jusqu'à que je détache mes lèvres des siennes. Il me redresse et Mamadou ramasse mon livre pour me le rendre, je lui fait un signe de la tête. Certains garçons sifflent mais il suffit qu'il tourne la tête pour qu'il ne fasse plus aucun bruit. 

- Tu m'as tellement manqué, Léa...



Entre cousinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant