X.

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Cette nuit était si magique que... le lendemain en était invivable. Son absence m'est mortel, parce que sa présence m'est vital.

30 juin 2008
11 h 30
Chambres des filles

Des coups sont donnés à la porte plusieurs fois de suite. J'ouvre mes yeux avec difficulté et je me lève sans prendre le temps de m'étirer. J'ouvre la porte et je vois Mélina rayonnante. Je la regarde quelques secondes et mes souvenirs d'hier soir me reviennent. Alors, je souris et je crois que je lui fait peur à être si heureuse du matin. Je vais vers la salle de bain et je la laisse entrer. Je me brosse les dents et je me peigne un peu. Je fixe mon reflet sur le miroir. C'est étrange mais j'ai l'impression que pour la première fois depuis quatre ans je ne vois pas un mensonge dans le miroir. Je caresse la pulpe de mes lèvres du simple bout de mon doigt essayant au mieux de me souvenir de chacunes de ses caresses. Son souffles... et ses doux baisers... Ses doigts sur moi... et sa langue parsement mon corps langoureusement. Et puis ces vers qui l'a prononcé avant que le sommeil me prenne.

" Les paroles ne parlent que de toi, la mélodie n'est que le son de ta voix, le tempo est rythmeé par tes souffles et tes baisers sur moi et le nom de ma chanson ne se résume qu'à.... Léa." avait-il dit d' une voix profonde.

- Léa ! Tu devrais venir voir ça ! crit-elle depuis la chambre.

- Qui y a t-il ? demandais je en rejoignant la chambre rapidement.

- Je crois que c'est pour toi... dit-elle en pointant une boîte en velour rouge.

Une belle boite en velours rouge est déposé sur la petit table en bois, à côté se tient un bouquet de roses et une petite feuille plié, orné d'un cœur au centre. Je m'assois sur le lit et j' attrape la petite boîte. J'analyse la magnifique bague et je me souviens alors que c'est celle que j'ai essayé cette autre fois. Je la passe sur mon annulaire et je la trouve moins belle sans lui. Je n'avais même pas remarqué qu'il était parti. J'ouvre le papier rose et je remarque qu'il a écrit d'une écriture que je ne connaissais pas.

"Léa,

je suis désolé de te dire ça dans une lettre, j'espère que tu me pardonneras. Je crois que la seule question que j'ai à te poser c'est Veux-tu m'épouser ?! Ne te prend pas la tête, tu me répondras dans cinq ans. D'ici là réfléchi. Je t'aime très fort. Je t'ai promis de pas te faire souffrir et je suis désolé de pas tenir ma promesse. Tu sais, c'était comme une bouffé d'air de te revoir. Ne m'oublie pas et pardonne moi. Mais cette fois ci je ne pouvais pas te voir partir alors c'est moi qui suis parti. J'espère que tu comprendras. On se reverra et d'ici là je ne penserais qu'à toi je te le promet, c'est au moins une promesse que je peux tenir.

Je t'aime, Jules. "

Oui ! Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas simplement demandé. J'aurais dit oui. C'était tellement évident pourtant. Des larmes s'échappent de mes yeux et je met ma tête dans mon coussin. Je renifle son odeur quelques secondes mais mes larmes sont tellement abondante que je n'y arrive plus. Je cris et hurle dans le coussin presque entièrement trempées de mes larmes. Je sens la main soulageante de Mélina me caresser lentement le dos presque nue.

- Pourquoi est-ce que tu es encore si gentille avec moi ?! Si c'était toi qui avait embrassé Jules je ne sais pas si j'aurai pu te pardonner !

- Je sais...  Ça peut te paraître bizarre mais je tiens à toi comme je tiendrai à une sœur. Alors oui, je sais... Je t'ai pardonné trop vite mais est-ce que ça valait vraiment la peine de t'en vouloir ?

- Je voulais pas te crier dessus... dis-je entre deux sanglots.

- Je sais...

- Si tu savais à quel point je suis désolé Mélina. Je te considère aussi comme ma sœur. Tu es celle à qui je peux parler pendant des heures et celle qui me comprend le mieux. Si tu savais comme tu compte pour moi. Si seulement tu savais... marmonnais-je pour finir.

On entend soudainement la voix de Tiago à travers la porte. Mélina se lève et ouvre. Il avance vers elle, l'embrasse et s'assoit à côté de nous... Il l'a encore manipulé avec ses yeux doux... Ils sont déjà réconcilié, c'est pas possible... Ils ne me restaient plus que ça.

- Pourquoi tu as l'air si anéanti Léa ? demande-t-il sincèrement.

- Jules est parti... dit Mélina aussi bas qu'elle le peut.

Je ne sais pour quelle raison mais j'aperçois dans les yeux de Tiago une perle de satisfaction. Non pas comme s'il était content que je sois triste, mais plus comme s'il était... heureux que Jules soit parti. Je repose ma tête dans mon coussin. Ce chapitre de ma vie est court, parce qu'il m'a parru interminable. C'est vrai après tout, ce vide en moi à refait surface. Et j'ai l'impression d'être morte...

- Je veux qu'on rentre à New Heven.

Entre cousinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant