Entre cousins

IX

Cette nuit a sûrement été l'une des plus belles de toute ma vie... J'en ai encore des frissons, je me sentais... bien, réellement bien.

28 juin 2008
20 h 15
Chambre de Tiago

Ça fait déjà quelques heures que j'ai quitté Matthew et sa famille. J'ai pû rencontrer de grands riches. J'ai été heureuse de pouvoir partager un dîner avec toute sa famille. Et puis l'histoire d'Ashley et de Matthew est vraiment magnifique. En y repensant c'est un exemple concret, ça veut peut-être dire que mon histoire n'est pas impossible. La seule chose c'est que mon avenir avec Jules est tellement délicat à imaginer, c'est vrai après tout, si on se côtoient et qu'un jour on doit se marier ? Je considère ma tante et mon oncle comme mes parents, alors est-ce qu'ils accepteront vraiment que je sois vraiment leur belle-fille ? Et ma mère, je sais déjà ce qu'elle en pense , elle fera tout pour ne plus nous voir ensemble.

- Tu m'écoutes ? demande Tiago me faisant sortir de mes pensées.

- Excuse moi... Que disais-tu ?

- On va au restaurant ce soir, ça te tente ? On a déjà proposé à Jules mais il n'a pas l'air partant. me dit Mélina incertaine de sa proposition.

- Pas vraiment... Mais allez-y ensemble. dis-je un peu distraite.

Mélina hoche de la tête et rit longuement. Ensuite, elle me prend par le bras et elle m'emmène dans notre chambre. Elle sort de sa valise sa trousse de coiffure. Melina a toujours été très forte en ce qui concerne la coiffure. Elle me demande d'abord de m'assoir sur une chaise, puis elle détache mes cheveux. Je sens ses mains tripotaient ma chevelure et je l'entends faire des vas et viens de la salle de bain à la chambre. Je ferme légèrement les yeux et je ne sais pas pourquoi mais je me sens bien. Je crois que j'ai presque envie de dormir et c'est ce qui finalement a l'air de se passer. Mes paupières étaient tellement lourdes. Ça me fait tellement bien. Je ne rêve pas, je ne cauchemarde pas, je ne vois que le noir du néant. Est-ce que vous vous êtes déjà demandé si la vie valait vraiment la peine d'être vécue ? Parce qu'en soi ma vie est si répétitive. Jules et moi nous disputons, nous réconcilions, nous nous aimons, puis nous nous haïssons, tout ça pour finalement partir chacun de son côté. Et puis, ma vie ne se résume finalement qu'à mon amour pour lui. C'est comme une chanson qui se répète encore et encore sans jamais s'arrêter, la chanson commence toujours bien mais se finit toujours par " ils se sont en fin de compte quitter". Mais comme toutes chansons, ça devient lassant et on finit par ne plus aimée cette chanson. Je rouvre les yeux en entendant mon téléphone sonnait. Je prends mon téléphone et je remarque que ce n'est qu'une notification. Un post-it est posait à côté mon portable.

Prends ta douche et tu prendras enfin conscience que le changement n'est pas toujours mauvais. Accepte tes sentiments, juste cette fois-ci et vois à quelle point ce changement te vas bien.
Mélina ❤️.

Je me redresse et je m'étire agréablement. Je retire mes vêtements et je fais couler l'eau. L'eau coule intensément sur mon corps. Je m'assois sur le sol de la douche et je croise mes bras sur mes genoux. L'onde descend le long de mon dos, mes épaules se détendent. Après cette longue sieste je n'ai même plus envie de dormir. Je ferme la sortie d'eau et je sors de la douche. Je passe ma serviette autour de ma poitrine et je sèche mes cheveux avec le sèche cheveux que Mélina a laissé sur le lavabo. Je me regarde dans le miroir et je me frotte les yeux pour réaliser. Elle m'a complètement teint les cheveux. Mes beaux cheveux blonds sont devenus bruns et rouge au niveau des pointes. En fait ce n'est pas si mal... J'entends la porte s'ouvrir puis se fermer à double tour.

- Mélina, tu avais raison, le changement ça fait du bien ! criais-je pour qu'elle m'entende depuis la porte.

Je me dirige vers la porte en regardant la notification que j'ai reçu. Je n'entends pas parler. Je lève la tête et je reste muette. Mes yeux ne fixent plus que les siens. Il avance et je recule instinctivement. À chaques pas en avant qu'il fait, j'en fait un en arrière. Je frissonne en sentant le mur froid contre mon dos. J'avale ma salive comme dans l'un de ses films truqués. Il pose une main à côté de ma tête sur le mur. Et je ressens son intimidation, pourtant son regard me paraît doux.