On était censé n'être que des cousins, on avait 16 ans tous les deux, on ne pensait pas à mal. Mais c'est arrivé et le cours du temps c'est chamboulé.
25 juin 2004
18 h 34
Plage de Los AngelesJe suis assise sur un rocher chaud et je le sent s'assoir à côté de moi. Il pose subitement sa main sur la mienne et je le regarde avec interrogation. Il attrape mon bras, approche son visage du mien et me pousse finalement dans l'eau. Je remonte à la surface et je recrache l'eau qui a pénétré dans ma bouche . Je l'attrape par le bras et je le fais tomber dans l'eau, avec moi. Il a l'air tout déboussolé quand il remonte à la surface. Il rit et décide de me couler. Depuis notre enfance on s'amuse à se couler, c'est assez désagréable mais c'est aussi très amusant. Quand on finit de jouer les enfants, je monte sur son dos de fatigue. On a le même âge mais il a toujours fait une tête de plus que moi. Du coup, je me repose souvent sur lui, dans les deux sens du terme. Le vent commence à souffler, alors on sort de l'eau. On marche sur le sable et je me rend compte que ma robe blanche dévoile tout mon corps. L'eau l'a rendu transparente. La chemise de Jules est aussi devenu transparente. Ses muscles apparaissent sous sa chemise.
- Ta robe est transparente Léa... dit-il les joues rouges.
Je ne sais pas s'il rougit ou si c'est simplement la chaleur mais son regard reste posé sur moi.
- Ta chemise aussi...
- Oui mais moi je ne suis pas une femme... dit-il en souriant.
- Et alors ?
- Je dis simplement quand tant que cousin j'ai le droit de te demander de te couvrir plus.
- Tu n'aimes pas ce que tu vois ?
- Je préférerai ne rien avoir à voir. dit il en détournant le regard.
Il se deshabilla et se jeta à l'eau en maillot de bain. Je retire ma robe et je vais dans l'eau à mon tour. Il commence à nager et j'essaie de le rattraper mais c'est en vain. Je parviens à attraper sa main, mais il la tire sur lui. Nos visages se retrouvent à quelques centimètres. Je le regarde et j'en oublie presque que c'est mon cousin, en fait j'oublie totalement que c'est mon cousin. Il pose sa main sur ma hanche et son regard descend jusqu'à mes lèvres. Je passe mon doigt sur ses lèvres humides sans vraiment savoir pourquoi. Je n'ai pas pied, alors J'enlace mes jambes autour de sa taille.
- On fait quoi ? me demande t'il.
- Je n'en sais rien.
- On devrait retourner à l'hôtel, nos mères nous attendent sûrement... chuchote t-il.
- Tu crois ? Ta mère ne s'inquiète jamais pour nous.
- Ta mère s'inquiète toujours pour nous. dit-il en fixant mes lèvres.
- Ce sont des sœurs... C'est normal qu'elle soit comme noir et blanc.
- On y va alors ?
- Attend...
- D'accord mais juste un peu alors...
Il approche ses lèvres des miennes et je sens sa main me coller à lui. Je sens son souffle léger sur mes lèvres. Mon coeur saute dans ma poitrine tellement fort que ça me fait presque mal. Ses lèvres mouillées se posent sur les miennes. Je pose mes mains sur son torse nu pour savourer pleinement le baiser. Sa langue s'installe dans ma bouche et fait un mouvement agréable. Quand il détache ses lèvres des miennes, je le sens caressait ma colonne vertébrale.
- On devrait y aller... dit-il après quelques minutes.
- Oui...
Il m'attrape et me dépose sur son dos. Il court jusqu'au sable et me pose sur le sol encore chaud. On marche pour rentrer à l'hôtel et sa main se joint à la mienne. Je n'aurais jamais cru qu'il aurait un contact si facile. Je souris bêtement et je me sens tellement petite... Je ne sais pas pourquoi mais je me sens heureuse. Je sais que c'est sûrement une erreur mais ce n'est que mon cousin. Ce n'est pas mon frère ou mon père et même si c'est une relation déplacé et quelque peu inapproprié, c'est quand même la plus belle et la plus intense de toutes mes relations. Je sais que je l'aime, que me faut-il de plus ? On entre dans la chambre de nos mères, main dans la main. Je croise le regard doux de ma mère et le regard froid de ma tante.
- Vous avez été long. dit ma tante le regard noir.
- Vous êtes trempés ! Allez vous séché... ordonne ma mère inquiète.
- Vous êtes jumelles et vous n'êtes jamais d'accord... murmure Jules.
Jules sort de la pièce pour aller prendre sa douche et ma tante descend dans le hall pour grignoter. Je m'assois à côté de ma mère en la fixant longuement.
- Qui y a t-il ? me demande elle souriante.
- Je voulais savoir... Qu'est-ce que tu penses des mariages familiaux ? Ou juste du fait que deux personnes de la même famille soit amoureux ?
- Je ne sais pas... Je n'ai pas vraiment de jugement sur ce sujet. Je dirai juste que je n'aurais jamais pu me marier avec mon frère ou mon cousin. Et je pense que je n'accepterai pas que ma fille veuille sortir avec l'un de ses cousins.
- Pourquoi ?
- Tu sais chérie, je connais mes neveux et je connais leurs défauts. Et puis je ne pourrai pas accepter qu'un homme fasse du mal à ma fille, mais si c'est mon neveu je ne sais pas comment je devrais réagir.
- Je comprends...
Savoir ça me fait vraiment peur... Je sais bien que j'aime Jules, mais de là à gâcher toute une famille ? Je ne sais vraiment pas. C'est vrai après tout, peut-être qu'on est juste en train de commettre une grosse erreur. Mais je ne ne sais pas pourquoi c'est une grosse erreur que j'ai envie de commettre. Pourquoi se limiter à n'être qu'une cousine pour celui que je ne considère pas comme un cousin. C'est presque comme si tu demandais à quelqu'un d'aimer le chocolat blanc alors qu'il n'aime que le chocolat noir. C'est impossible de ne plus aimer Jules alors que je sais parfaitement que c'est le seul à me rendre vraiment heureuse. Je n'ai peut-être que 16 ans mais je n'ai jamais été aussi sûr de ce que je ressens. J'ai toujours été très proche de Jules et je savais très bien qu'à certains moments on se voyait comme bien plus que de simples cousins et ce baiser n'a fait que confirmer ce que je pensais de notre relation...
VOUS LISEZ
Entre cousins
RomanceLéa et Jules ne sont que des adolescents quand ils échangent leurs premiers baisers. Mais des années plus tard, alors que Léa est à l'université, une erreur du passé refait surface. Et lorsqu'ils décident de ne plus se voir, Léa se rend compte qu'il...