XII.

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C'est étrange, non ? Qu'une simple bague puisse me rendre si triste. Mais c'est encore plus étrange de se rendre compte à quel point les gens t'aiment et à quel point tu ignorais que toi aussi tu les aimait bien plus que tu n'aurais voulu le croire.

22 janvier 2009
08 h 31
Salle de cours

La nuit a été longue. On est en première heure de cours et bizarrement je suis toute seul. Mélina prend plus tard, Rayan n'est pas dans la même filière et à part eux je ne me suis pas intéressé à beaucoup de monde. Mais heureusement que la silhouette qui approche m'est familière. C'est Tiago, aussi beau que d'habitude mais un peu plus heureux j'ai l'impression. Il s'assoit à côté de moi et me fait la bise sans vraiment prendre le temps de réfléchir. On suit le cours, sans même une parole. Depuis "ces" vacances, j'ai fait en sorte de ne jamais me retrouver seul avec Tiago et du coup on n'a jamais vraiment reparler de ce qui a été fait.

- Mélina m'a dit que tu avais l'air bizarre hier soir. Et que tu n'avais plus ta bague au doigt. chuchote t-il.

- C'est rien... C'est un problème avec Rayan.

- Il c'est passé quelque chose ? demande t-il curieux.

- Je ne veux pas parler de ce genre de chose avec toi Tiago, j'ai déjà Mélina pour ça. dis-je froidement.

- Je sais que depuis le baiser tu... évites tout contact avec moi. Mais je me demande si tu as regretté de l'avoir fait ?

- Non... Je ne crois pas que je regrette mes actes. J'avais pleinement conscience de ce que je faisais. J'étais triste et j'ai juste fait ce que j'avais envie de faire, ou plutôt ce QU'ON n'avait envie de faire. dis-je en continuant à écrire.

- C'était agréable, non ? chuchote t-il en croisant ses bras sur sa table en me fixant.

- Ouais. C'était même...délicieux. Mais tu vois, je ressens plus aucune attirance pour toi. Tu te demandes pourquoi je t'évites mais regarde comment tu parles quand on est tout les deux. dis-je avec un air de dégoût.

- Tu sais, j'aime Mélina mais...

- Ne finit pas ta phrase Tiago. dis-je en me levant et en sortant de la pièce.

Je rêve... Si moi j'ai compris la leçon, il devrait l'avoir compris lui aussi, non ? J'ai très bien compris que moi et Mélina c'est bien plus important pour moi que mon "histoire" avec Tiago. De toutes façons ces propos étaient déplacé alors ce n'est pas de ma faute. Je ne porte plus ma bague et ça me fait bizarre. Je l'ai laissé dans ma chambre, pourtant j'ai l'impression qu'elle n'existe plus. Je suis prêt du dortoir, quand j'aperçois Rayan. Je me retourne et avance dans le sens inverse. Une affiche est posé sur le sol, la photo imprimée m'interpelle. Je m'arrête et prend l'affiche. Je retourne l'affiche et il est marqué :

Les plus grands joueurs du football américain sont invités à venir affronter nos joueurs dans un match amical.

Est-ce que Jules sera là ? Si oui, est-ce qu'il sera avec une autre fille. Et est-ce qu'il va être triste du fait que je sorte avec Rayan. Peut-être qu'il ne va juste pas venir. J'aurais aimé le revoir... Mais d'un autre côté s'il vient se sera gênant. Je sens une main m'attirait par la taille pour me collait à lui.

- Tu lis quoi ? me demande Rayan.

- Rien... Je dois y aller, mais on se voit plus tard ?

Il pose un genou à terre et passe "la" bague sur mon annulaire.

- Tu l'as faite réparé ? demandais je surprise.

- C'était la moindre des choses. Je suis vraiment désolé de l'empleur que ça a pris. dit-il désolé.

Je lui saute dans les bras. Il perd l'équilibre comme il est à genoux. Je suis allongé sur lui et ça en devient embarrassant. On reste comme ça un moment puis il m'embrasse dans un long soupir d'impatience. Je lui rend et je crois que son dos lui fait mal. On se redresse et on entre dans l'une des salles de cours. Il retire sa chemise et se met dos à moi. Un bleu est dessiner sur son muscle. Je sors une crème de mon sac et je la dispose sur son bleu. Je masse son muscle et il gémit de douleur. Je trouve ça presque agréable de l'entendre gémir...

- Ne pense pas à ça Léa... murmurais-je dans ma barbe les joues rouges.

- Tu dis quoi ? demande t-il en se retournant face à moi.

Je lève ma tête vers lui et il attrapé mes deux poignets fermement.

- Hier je voulais danser avec toi, tu sais ? Mais je sais que tu ne sais vraiment pas danser et en plus avec cette histoire de bague...

- Tu voulais... danser ? Est-ce qu'il y a un sous-entendu ?

- Non, pourquoi ? Tu voudrais qu'il y ait un sous-entendu ? demande t-il d'une voix sombre en approchant son visage du mien.

- Dis pas des trucs pareils ! dis-je en appuyant sur sa blessure.

Il crie de douleur et je me sens un peu... coupable.

- Sadique ! crit-il avant de m'embrasser fougueusement.

Mes mains se posent sur son dos musclé pour goûter pleinement à sa langue. Il gemit contre mes lèvres. Il détache ses lèvres des miennes et plonge son regard dans le mien.

- Je t'aime Léa. me dit-il d'un ton sérieux.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie de partir en courant et de crier que quelqu'un m'aime. Peut-être que je l'aime aussi. Peut-être que je m'empêche de l'aimer parce que j'espère que Jules va revenir. Mais... il ne reviendra peut-être jamais. Alors je devrais juste tourné la page quelques temps....

- Je crois... Que tu es la première personne qui me fait oublier...

- C'est bien ou c'est mal ? demande t-il d'un ton amusé.

- Bien. Ça veut dire que je t'aime. dis-je en le regardant dans les yeux.

- Marions nous et formons une famille ! crit-il pour rire.

- Pourquoi pas ? dis-je sérieusement.

- Tu sais... c'était pour rire. dit-il embarrassé.

- Je sais... Mais j'ai réussi à te faire peur. riais-je.

- Ce n'est pas drôle. bouda t-il.

Si je devais sortir de mon corps et me regarder de loin je suis sûr que là je verrai une jeune femme souriante, amoureuse et... heureuse ? Oui, c'est ça heureuse...

- Tu m'as l'air bien pensive. dit-il assis sur une des tables disposaient dans la salle.

- Ouais... Je réfléchissais...

- Oui j'avais compris... On voit très clairement que tu ne joues pas au ping-pong. dit-il pour apaisait l'atmosphère.

- Tu me rends heureuse... En tout cas plus que la majorité des gens... chuchotais-je.

- Tu fais de moi l'homme le plus heureux du monde. Et même si je sais que toi et moi ça ne durera pas éternellement, je suis heureux maintenant et c'est tout ce qui compte.
répondit-il en se perdant dans un baiser tendre et réciproque.

Entre cousinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant