30 - Fallait que ça sorte

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30 minutes plus tard



Idir : Je ne sais pas quoi te répondre, ce que tu as vécu, je l'ai vécu aussi et je ne m'en suis jamais remis... Je devrais te dire, que ça va passer et tout ça, mais même 4 ans plus tard... Je n'y arrive pas.

Je ne pense plus a rien, je n'ai aucune idée du temps que cela représente dans ses bras, mais j'ai arrêté de pleurer, je n'ai plus aucune force ou volonté. Le pire dans tout ça, c'est le retour de flamme que représente sa mort... Je n'exagère pas, je me suis senti et je me sens encore abandonner, par lui. J'ai voulu être fort après son départ et je sais, que j'aurais pu attendre son retour, Mehdi était ce genre de mec qui mérite, que l'on prenne se temps. Mais il a fallu qu'il meurt et depuis, j'avance sans avancer, je déprime au fond de moi. Cette foutu impression de tomber dans un gouffre sans fin.

Après de longues minutes, je me relève et m'assois contre le dossier de mon siège. Il a beau parler, je ne l'écoute pas. Je n'en ai pas du tout envie. Et se mal de crâne atroce, qui commence a taper sur le côté de mes tempes, n'aide pas...

Moi *murmure* : Ramène-moi chez moi, s'il te plait.

Idir : Tu es sûr que ça va aller et que je peux te laisser seul ?

Ça je l'ai entendu, mais je ne réponds pas, je regarde droit devant moi, le regard perdu dans le vide. Je vois que l'on bouge de nouveau et qu'il a redémarré. Je ferme les yeux et vois son visage souriant. C'est comme ça à chaque fois, que je ne me sens pas bien, dès que je ferme les yeux je le vois Lui. Je devrais penser à Samir mais je n'y arrive pas, je ne sais pas ce qui me bloque, car je sais l'aimer, j'ai toujours eu cette chance, de savoir interpréter mes sentiments et je sais que je l'aime.

Le reste du trajet, se fait sans que lui ou moi parlions. On arrive pas loin de mon bâtiment, je soupire.

Je vois qu'il sort de la voiture.

Moi : Qu'est-ce que tu fais ?

Idir : Je t'accompagne, jusqu'à chez toi et ce n'est pas négociable.

Moi : Ok.

On marche ainsi jusqu'à passer des TDM que je connais depuis la maternelle. Je les tcheck au passage. Idir fait de même. Je vois des regards interrogateurs de leurs parts, mais je les ignore.

On arrive devant mon bâtiment, à la porte d'entrée, je le vois continuer à me suivre.

Moi : Tu fais quoi ? Je suis arrivé.

Idir : J'ai vu ton état et je refuse de te laisser seul comme ça, Samir me tuerait.

Moi : j'ai peut-être mon avis à donner, non ? Et je ne suis pas seul à la maison.

Idir : Je ne reste que 5 minutes et j'y vais.

Je n'ai même pas la force de répondre... je suis épuisé et je crois que je me suis enrhumé. Bref, on entre je salue ma mère et présente rapidement Idir. Ma mère l'accueille a bras ouverts, il lui sourit et s'excuse de passer si tard. On se dirige vers ma chambre quand ma sœur, fait irruption dans le couloir. Elle dévisage Idir, je roule des yeux.

Moi : Morgane voici Idir. Idir je te présente ma sœur, Morgane.

Idir *avec un grand sourire* : Enchanté.

Morgane : De même Idir. *Elle se tourne vers moi* N'oublie pas que c'est demain, que l'on va chez les grands-parents.

Moi : Ok.

On continue à marcher jusqu'à ma chambre. Je retire mon sweat et mon t-shirt, encore humide, pour en enfiler un autre.

Moi : Assis toi là, si tu veux *je désigne le lit*

Il a changé ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant