Commande 10 :
Commande destinée à jetaaliu (le Xavier & Jordan arrivera aussi héhé), j'ai tenté quelque chose de nouveau pour celui-ci, étant donné que c'est un ship qu'on aime beaucoup sur ce compte, donc j'espère qu'il te plaira ! Bonne lecture ☆
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"Azur. Azur, comme le ciel. Azur, comme la mer. Azur, comme le saphir. Azur, comme l'horizon. Azur, comme ses yeux."
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мαя∂ι, 10н31
Un matin d'été comme les autres. Les enfants jouent au bord de la plage, leurs parents les surveillent à l'ombre du parasol, tandis que le soleil brille sur les peaux bronzées des vacanciers. Non loin, on entend les bus de voyage arriver. Des adolescents descendent des cars en courant, leurs voix s'échappant au loin, dans l'horizon de la mer. Un seul ne partage pas l'enthousiasme de ses camarades. De ses yeux d'or, il jette un oeil à l'horizon de bleu qui s'étend devant lui : les couleurs d'été illuminent le paysage, contrastant avec la froideur de son regard. Fade. Vide. Éteint. Dénué de vie.
L'animateur qui accompagne le groupe pose sa main sur son épaule, compatissant.
« - Aitor...si tu ne te sens pas bien, tu pourras toujours rentrer dans le car pour te reposer. Mais essaie quand même de t'amuser avec les autres aujourd'hui, d'accord ?
Le jeune garçon hoche la tête, déçu à l'avance de la journée qu'il va passer. L'adulte pose alors une main paternelle sur sa tête, lui ébouriffant les cheveux, avant de suivre le groupe d'enfants qui s'est élancé vers la plage. L'adolescent recoiffe ses cheveux après le contact, frustré. Il n'aime pas qu'on touche ses cheveux. Il les aime trop pour que quinconce à part lui ne les effleure. Bleu, comme l'océan. Bleu, comme le ciel. Bleu, comme un saphir. Bleu, comme l'horizon.
Une voix enjouée appelle le garçon aux yeux d'or, qui relève la tête. Un camarade de voyage l'interpelle, mains en l'air. Un soupir, et le garçon timide rejoint son ami pour jouer au bord de l'eau avec les autres enfants. Cette eau, si claire, si pure. Qui brille au soleil, comme les yeux d'or de ce garçon. L'eau qui reflète la beauté du monde, de ses couleurs chaleureuses et apaisantes. L'eau qui effraie terriblement Aitor.
Des cris fusent sur le sable, tandis qu'on entend des enfants quémandent des glaces à leurs parents. Le garçon aux yeux d'or les dévisage, encore déçu. Lui, il n'a pas de parents. Il n'aime pas la mer. Il a peur de ce qu'elle représente, de ce qu'elle contient. Cette eau à la fois limpide et sombre, qui vous maintiens à la surface avant de vous capturer dans ses entrailles . Il envie ces gamins insouciants qui ne se posent pas de questions, qui sont simplement heureux de profiter de leurs vacances avec leur famille. Il envie tous ces gens qui l'entourent, sourire aux lèvres. Il n'a pas envie de sourire, aujourd'hui. Ni demain. Et ce, depuis des mois maintenant.
Le garçon aux cheveux bleu se pose sur le sable, doucement. Il observe les vacanciers qui marchent non loin de lui. Tout est trop coloré, et ses yeux piquent, comme s'il était agressé par un arc-en-ciel. Les couleurs se mélangent, rien ne se démarque. Il ne voit qu'une étendue brillante sans fin. Cette vision, il n'en veut pas.
Soudainement, une lumière attire son regard d'or à sa droite, une lumière qui se démarque des autres, une couleur magnifique. Un bleu azur, mais pas agressif. Un bleu azur terriblement doux, qui enveloppe tout son être. Azur, comme le ciel. Azur, comme la mer. Azur, comme le saphir. Azur, comme l'horizon. Azur, comme ses yeux. Les yeux de ce garçon qui fascinent l'adolescent dès le moment où il les a croisés, à quelques mètres de lui.
Les secondes passent. Personne ne bouge. Personne n'ose respirer. Le temps est comme suspendu, tandis que ces deux garçons décèlent dans le regard de l'autre tout ce que les mots ne peuvent transmettre. La souffrance de l'un, la curiosité de l'autre. Puis le regard azur se détourne, avant que son propriétaire ne rejoigne les adultes qui l'accompagnent.
