Capitulum VI⁂

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Lorsqu'il se réveilla, Ifer ne se posa même pas de question, il savait déjà où et quand il était, et ce, même si cela ne faisait aucun sens

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Lorsqu'il se réveilla, Ifer ne se posa même pas de question, il savait déjà où et quand il était, et ce, même si cela ne faisait aucun sens. Lors de son réveil, il sut immédiatement que Victor était en danger, en plus de savoir qu'il était très proche d'où il se trouvait, soit, à l'est du royaume de Trivia, alors que le plus se trouvait au centre de cette même place. Il savait très bien que s'il courait vers sa droite, non loin de lui se trouverait une écurie. Il pourrait y prendre son fidèle destrier noir pour aller le plus rapidement possible à la recherche de son frère Victor. Selon ses souvenirs, s'il faisait aller son cheval à plein galop pendant une heure et demie, il devrait y être, et c'est ce qu'il fit. Sans même s'arrêter pour les mendiants auquel il s'arrêtait toujours, il ne lui restait pas beaucoup de temps, s'il ne se dépêchait pas, il y resterait.


Poussant de plus en plus sa monture à bout, il finit par y arriver en une heure. Débarquant en trombe dans la cache des trois bandits, il se précipita alors vers la chaise solitude qui trônait, avec son frère dessus, au milieu de la pièce. Son frère, par les dieux, du sang coulait tout le long de sa tempe, ses lèvres étaient bleues tellement il était frigorifié et sa tête était penchée vers en avant, elle était toute molle, comme son corps d'ailleurs. Il accourut vers lui, ayant totalement abandonné sa monture à l'extérieur, alla chercher son bras qui semblait être aussi froid que de la glace, puis vint y chercher son pouls. En lâchant un immense soupir de soulagement, il sut alors qu'il était arrivé à temps. Sans se soucier des bandits, qui avaient depuis belle lurette déserté la place afin de le rechercher, probablement.


Il détacha Victor des liens qui le maintenaient, le prit dans ses brais pour finalement aller l'installer proche de sa monture. Il le déposa à terre, puis alla fouiller dans son sac de voyage afin de peut-être trouver des vêtements chauds de rechanges, car son frère était totalement mouillé, et de ce même fait, frigorifié. Abandonnant soudainement l'idée, il reprit son frère dans ses bras, puis alla l'installer en avant de la selle de son destrier, pour ensuite lui-même se placer sur l'arrière de la selle. Il passa ses bras autour de la fine taille de Victor, prit les reines en main et d'un coup fit avancer son cheval pour se mettre en route vers les montagnes naines du royaume de Pluton, l'endroit où ils vivaient. Mais ce qu'il ne se rappelait plus fut la vue qui l'attendait une fois arrivé à domicile.


Après des jours de course à cheval, ils étaient totalement épuisés, et aucunement prêts à la vue. Son frère Victor, dormant accoté sur le cheval, « attendait » que Ifer enlève le cadenas qui barrait l'entrée de leur porte. Ce qui fut étrange, ne fut pas non, qu'on dirait qu'il n'y avait âme qui vive dans la maison habituellement si joviale et bouillante, non, ni l'odeur très apparente et très désagréable de décomposition, il se trouvait que la porte était défoncée et qu'aucun de leurs deux parents ne vinrent à leurs rencontres. C'est alors qu'il décida de fouiller la cabane, commençant par la cuisine et en finissant par la chambre. Étrangement, c'est de cet endroit que semblait venir l'odeur de décomposition et de charogne. Ouvrant le battant de la porte, Ifer du immédiatement se couvrir le nez afin de ne pas vomir tellement ça puait dans la pièce. Soudain, il vit deux formes dans le lit, il s'en approcha, descendit les draps et puis les rayons emmental soudainement. Il s'agissait bel et bien de leurs parents, cependant ce qu'il n'a pas aimé découvrir, fut que l'odeur qui empestait dans la pièce, eh bien, c'est qu'elle émanait d'eux. Leur père, couché sur le ventre, avait une flèche le transperçant de bord en bord du torse, au niveau du cœur. Et leur mère, disons que sa mort avait été un peu plus violente, et qu'il y avait une hache d'impliquée.


Ne pouvant soutenir cette vue plus longtemps, il accourut vers la salle de bain pour soudainement se vider tripes et boyaux dans la cuvette de toilette. Une fois fini, après plusieurs essais infructueux afin de cesser de vomir, il finit par arrêter. S'inquiétant alors pour son frère reste dehors, il décrocha le kit de premiers soins accroché à la porte de la salle de bain, et accouru précipitamment ver Victor afin de soigner ses blessures, mais avant d'aller dehors, il alla chercher des vêtements de rechange afin de le réchauffer.


Une fois son jeune frère soigné et bien habillé, il l'installe dans son lit à lui, qui était du côté gauche de la pièce, alors que le lit du plus jeune se situait directement à côté des cadavres de ses parents, de l'autre côté du mur. Puis une fois bien installé, il retourna dans la chambre de ses parents, en prenant bien soin de se cacher le nez et la bouche, pour se diriger en premier vers le cadavre de son père, plus lourd. Il le prit dans ses bras, non sans tressaillir de dégoût à l'odeur insupportable, pour l'amener en arrière de la demeure. Il fit la même chose avec le corps de sa mère, qui était plus léger, pour la dépose directement à côté de celui de son père. Il alla chercher une pelle, puis commença à creuser. Il creusa longtemps, extrêmement longtemps, et ce, jusqu'à ce que le premier trou soit assez profond et que ses bras lui fassent très mal. Mais ce n'était pas fini, il devait faire le trou de sa mère. Il creusa alors jusqu'au petit matin, le lendemain matin. Puis ce fut lors qu'il eut fini. Il alla à l'interdirons chercher son frère pour que ce dernier puisse faire ses adieux, par chance il était réveillé. Tout en mettant sa main sur les yeux du plus jeune et en lui demandant de se cacher le nez, il le dirigea vers leurs parents. Il ne voulait pas ruiner la dernière image de leurs parents que le plus jeune avait en tête, donc il garda sa main sur ses yeux tout le long de ses adieux.


Ce ne fut pas chose facile de faire les adieux, et Victor pleura, cria même, pendant très longtemps sur l'injustice des dieux. Mais ce fut le soir venu qu'il y eut un accord sans paroles des deux frères pour enterrer leurs parents. Il commença alors par sa mère, la déposa dans le trou profond, puis commença à recouvrir son corps de terre, non sans lâcher des larmes pendant l'action. Puis il refit la même chose avec son père, et puis c'est à ce moment qu'il craqua. Il explosa en pleur tout comme son frère. Il se souvint leurs journées passées son père et lui à faire de la chasse à dos de cheval, il se souvint des après-midis passées avec sa mère en train de cuisiner, il se souvint de tous ces magnifiques moments qui n'arriveront plus maintenant. Après plusieurs minutes, il se remit difficilement à la tâche. Ce n'est que le soir de la journée d'après qu'il finit. Victor, incapable de rester là plus longtemps, était parti au village avec le traîneau et les chiens lors de la deuxième heure afin de trouver des pierres, pour graver le nom de leurs parents, ainsi qu'acheter des fleurs, pour leur faire un dernier cadeau d'adieu. C'est n'est que lorsqu'Ifer eut fini, qu'il arriva lui aussi, avec les pierres et les fleurs.


Pendant que le plus jeune déposait les bouquets de Lisianthus, en signe de dignité, pendant que le plus vieux gravait les noms.


Anye Vanbrock — née AsgeirAnye Lanceuse d'Éclair1-12-XXXX à 25-12-X612


Yngvar Vanbrock Yngvar Poing Puissant3-5-XXXX à 25-12-X612


Une fois finit d'être gravée, Ifer alla installer lentement les deux pierres sur les endroits respectifs. Il se déplaçait lentement, très lentement, de plus, il tanguait comme s'il allait s'évanouir. Et quand il eut posé la dernière pierre, c'est ce qu'il se passa, il s'évanouit, épuisé par les événements qui venaient de se passer.


Quand il eut ouvert les yeux de nouveau, il se trouvait de nouveau aux bouillants côtés de Shīrudo ainsi qu'aux côtés plus froids de son frère. Mais trop épuisé par ce qu'il venait de se passer, il reperdit connaissance.

Umbra LuciOù les histoires vivent. Découvrez maintenant