Chapitre 10

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Notre discussion fut interrompue par une infirmière. Elle venait pour faire une prise de sang. Juste après sa visite, Wooyoung s'endormit. Il devait rattraper toutes ces heures de sommeil manquées. Je pouvais l'admirer même lorsqu'il dormait. Je passai mes doigts dans ses cheveux pour les dégager de son visage. Il était magnifique.

- Je suis si beau que ça ?

Oh oui, il l'était.

- Hein ? Quoi ? Non, non...

- Ah, je suis moche ?

- Non, non ! Tu es... fin, voila quoi ! T'es-

Il me fit taire en m'embrassant. Un baiser tendre. Un baiser que je ne voulais arrêter. Il se décolla légèrement de moi, tout en restant proche de mes lèvres.

- T'es belle. Si belle que je pourrais te fixer comme ça pendant des heures.

Que lui prenait-il ? Je ne savais pas quoi faire. J'étais gênée. Je ne l'avais même pas repoussé. Et maintenant, il me complimentait.

- Quoi ? Moi ? Nan...

Il reprit mes lèvres avec les siennes. Puis, il me répondit un mot, un seul. Mais ce mot fit vriller mon cerveau.

- Si.

Il était donc sérieux.

Je me levai et sortis de cette salle, que je trouvais étouffante. Je partis prendre une boisson fraîche. J'avais besoin d'air.

Je me rappelai que, si je le laissai seul, il allait sûrement fuir de cet hôpital. Je ne pus rester plus de deux minutes dehors, avant de retourner dans sa chambre.

- Déjà de retour ? Ma beauté te manquait tant que ça ? Ou alors, tu en reveux un ?

Me voilà maintenant dans un sacré pétrin. Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça sans paraitre ridicule ?

- Je dois te surveiller. Ce qui explique ma présence ici. Non pas ta beauté ou je ne sais quoi d'autre, répondis-je en essayant de paraitre normale.

Il me fixait. Il ne détournait pas son regard de moi. Il voyait pourtant bien que j'étais mal à l'aise.

- Quoi ? finis-je par dire.

- T'es magnifique. Même quand t'essayes d'être sérieuse.

- Arrête ça de suite !

- Et même quand tu t'énerves. Adorable en toutes circonstances. C'est fou, non ?

Je le dévisageai. Je fis le regard le plus noir de toute ma vie. Je pensais qu'il arrêterait de me fixer, mais il continuait, en rajoutant un sourire à ses lèvres. C'est finalement moi qui ai abandonné. Je me mis dos à lui. Je ne pouvais plus croiser son regard.

- Tu m'incites à le faire, Hyejin, dit-il en se levant.

Je le sentis s'approcher. De plus en plus. Il était là, derrière moi. Il entourait ses bras autour de mes haches. Il me rapprocha de lui. Il se fixa dans le creux de mon coup, où je pouvais sentir la chaleur de son souffle.

- Qu'est-ce que tu fais, Wooyoung ?!

- Je profite de ta présence. Autant que je peux.

Nous restâmes un moment comme ça. Je finis par me retourner. Il pleurait. Wooyoung pleurait. Je devais devenir folle.

- Que... Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pourquoi tu pleures ?

- Ne me laisse pas. Jamais. J'aime ta présence. J'aime être avec toi. J'arrive à dormir lorsque tu es à mes côtés. Alors ne m'abandonne pas, s'il te plait.

- Je ne vais pas te laisser puisque je travaille avec toi.

- Alors, ne démissionne jamais.

Après avoir dit ça, il se retourna pour aller s'allonger. Il se cacha sous ses draps. Il devait être au moins aussi gêné que moi.

Il était tard et j'étais fatiguée. Cette journée m'avait paru vraiment très étrange.Je m'allongeai alors sur le canapé présent dans la chambre, et eus du mal à m'endormir. Il m'avait perturbée.

Lendemain

Toujours ce rêve. Il était pire cette fois. Je revivrai la scène sans jamais me réveiller. Lorsque que je parvins à sortir de ce cauchemar, je me réveillai en criant. J'étais en sueur et essoufflée. Je repris mes esprits avant de tourner ma tête vers la droite, où se trouvait le lit de Wooyoung. Le lit était là, mais Wooyoung n'y était pas. Je regardais autour de moi, mais ne le voyais pas. Et merde... Où est-ce qu'il était passé ?

- Ah, t'es réveillé...

Ouf...

- T'étais où toi ? Je te rappelle : pas le droit de-

- C'est bon, je sais. Je vais me recoucher, me dit-il, aussi froidement que les premiers jours.

Que lui arrivait-il ? Hier il pleurait dans mes bras, et là il m'ignorait ? Très bien. Alors... je l'ignorerai aussi.

Dix minutes plus tard, les autres arrivèrent. Ils ramenaient le petit-dej'. On mangea tous ensemble. Le repas se passait bien.

Ils avaient réservé toute leur journée. On pouvait donc la passer ensemble. En plus de ça, ils avaient penser à tout. Des jeux de société ! Et Chungha m'avait enfin ramené des affaires, histoire que je puisse de me changer. Une bonne après-midi s'annonçait.

Nous jouions pendant deux heures à toutes sortes de jeux. Et, venait le moment du jeu en duo. Mingi avec Hongjoong, Seonghwa avec Jongho, Yeosang avec Yunho, et San avec Chungha Il ne restait plus que moi et Wooyoung. J'ai donc été obligée de faire équipe avec lui.

Nous nous sommes disputés tout le long de la partie. Nous n'étions d'accord sur rien. Nous avons donc perdu. Et, étant une très mauvaise perdante, je lui criai dessus.

- C'est bon Hyejin, c'est pas grave ! C'est juste un jeu ! me dit Chungha.

- C'est facile à dire quand on est la gagnante ! T'avais pas une plante verte en tant que coéquipier !

Je ne me rendis pas compte de ce que je disais, jusqu'à ce que je vois Wooyoung partir. Très énervé.

- Bien joué ! me dit Seongwha, qui partit réconforter Wooyoung.

Tout le monde me regardait avec un air assez énervé. Je venais de gâcher leur journée de repos.

- Rooh ça va... c'est plus un gamin non plus.

- Arrête maintenant. Va t'excuser, me dit San.

Je ne voulais pas y aller. Ils ne connaissaient pas l'histoire eux. Je ne pouvais pas aller le voir comme de rien n'était. Alors je restai avec les membres. Je m'excusai auprès d'eux, parce que je m'en voulais de leur avoir gâché leur journée.

Au bout de quelques minutes, Wooyoung et Seongwha revinrent dans la chambre. Ils devaient tous partir. C'est ce qu'il firent, nous laissant seuls, lui et moi.

Il s'allongea dans son lit, dos à moi. Cette situation m'énervait. Je décidai donc de m'approcher du lit pour lui parler.

- Eh... je voulais pas être méchante. C'est juste que j'aime pas perdre.

Il se retourna. Me fixa droit dans les yeux.

- Je suis désolée. Ca te va ? Je voulais-

A peine j'eus le temps de finir ma phrase, qu'il me tira dans son lit. J'étais maintenant face à lui. Nos visages étaient espacés de seulement quelques centimètres. Je n'arrivais plus respirer. Il était trop proche. Je tentai de me détacher de son emprise, mais chaque fois que je me débattais, il me serrait encore plus contre lui.

- Reste là, avec moi. Juste un peu. Le temps que je m'endorme.

La cicatriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant