Chapitre 11

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Je me réveille en retirant les écouteurs préalablement mit, ça a été difficile de trouver le sommeil en entendant tout ce qui se disait de l'autre côté, je sais que Matt est venu plusieurs fois me voir mais j'ai préféré faire semblant de dormir, pour entendre dire que je dois partir autant attendre le matin.

Je me redresse en commencant à sortir de la pièce, l'école est plus accueillante que la prison mais on y est bien aussi, je cherche mon ami dans tout les recoins mais je trouve que des regards me jugeant de la tête aux pieds, parfois certains cachent leur cou dans leur t-shirt. J'ai pas faim calmez vous. Après quelques minutes je l'appercois sur une des tables de la cafétéria en train de prendre un café, je le rejoins en lui souriant pour le saluer.

-Bien dormi ? Il me demande.
-Oui merci, et toi ?
-Peu mais ça va, j'ai parlé avec Can elle est d'accord pour que tu reste ici.
-Sérieux ? Pourtant à vous entendre j'étais persuadée du contraire.
-Je sais me montrer convaincant.

Il m'offre un clin d'oeil ce qui me fait légèrement rire.

-Au fait, c'est quoi ce prénom ?
-Can ? C'est le diminutif de Cannelle, elle aime pas vraiment son prénom.
-Ouais ba c'est pas mieux, j'ai jamais compris ceux qui appellent leur enfant comme de la bouffe genre Vanille ou Cerise.
-Oui je sais.

Je le regarde sans comprendre.

-Comment ça tu sais ?
-Tu disais pareil avant aussi, que pour toi c'était bizarre et que ça "reflétait une envie bizarre de cannibalisme".
-C'est ironique vu la situation maintenant.

Il perd son sourire, merde, c'est pas drôle, certains se sont vraiment fait bouffer par leurs parents avec ce qui se passent, je dois sûrement ne plus avoir le même humour qu'avant.

-A ce sujet, pour te nourrir quelques-uns feront des dons pour te remplir des poches entière de temps en temps pour te satisfaire.
-Y'a vraiment des gens qui ont dit oui ?
-Évidemment.
-Combien ?
-Un, moi.

Je soupire en secouant la tête, je m'en doutais un peu.

-Tu ne peux pas remplir une poche entière c'est mauvais pour toi.
-Mais non on le faisait bien pour des opérations.
-Mouais.. je suis pas sûre que ce soit très bon.
-On verra bien.

Mes yeux restent sur lui en le scrutant du regard, il donne vraiment beaucoup d'efforts pour que ça marche, je dois faire de même.

-Merci Matt, pour tout ça.
-C'est normal, tu es ma meilleure amie et je te lacherai pas.
-Beaucoup m'aurait laissé.
-Alors ce ne sont pas des véritables amis, mais moi je suis génial donc si !

Je ris doucement en secouant la tête, ça fait du bien de l'avoir près de moi, je me sens...plus humaine. Avec les autres je n'avais pas cette impression, ma vie n'était que fade et sans émotions, mais les sentiments, le sens morale, c'est ce qui fait qu'une personne est humaine.

-Tu crois qu'ils me cherchent ?
-Je sais pas, votre leader avait l'air pas mal remonté contre toi.
-Jay ? Ouais, c'est réciproque.
-Dis...il s'est passé quelque chose avec lui non ?

Je reste perplexe, pourquoi il me pose cette question ?

-Je..Ouais, on a couché ensemble un soir.
-Je vois.
-Pourquoi ?
-Je le sentais, je sais pas comment t'expliquer, mais quand il était là on dirait qu'il pensait que tu lui appartenais d'une certaine manière.
-Je lui appartiens que dalle ouais, il a eu ma virginité et encore, mais je m'en fou royalement je crois que vu ce qu'on vit c'est pas le problème.
-Et tu crois que tu peux..avoir un enfant ? Malgré ta condition ?

Mon corps se fige, merde, pourquoi je n'y ai jamais pensé ? C'est pourtant l'une des bases quand on a un rapport, mais ça s'est fait tellement vite...

-Je..j'en sais rien..
-On a des spécialistes ici, si tu es d'accord on pourrait t'aider à mieux comprendre ce qui t'arrive, et comme ça on pourrait aussi découvrir ce que fait ce virus.

Je hoche la tête pour signer mon accord, ce n'est pas une mauvaise idée, et si jamais ils trouvent un vaccin ? Non, ça serrait trop beau.

-Tu penses que je redeviendrais comme avant un jour ?
-Je..J'en sais rien, mais pour moi tu es toujours la même, t'as juste changé de regime.
-Dur comme alimentation quand même, et tu as pas peur ?

Il me fait un sourire bienveillant et pose sa main sur la mienne.

-Je sais que tu me feras jamais de mal, que ce soit maintenant ou avant, si je devais mettre ma vie entre les mains de quelqu'un ça serait toi.
-Mais je suis plus humaine..
-Je sais que je ne t'ai pas perdu, sinon tu ne m'aurais pas épargner la premiere fois, tu es maître de toi-même, alors non j'ai pas peur.

Je sourie doucement en serrant sa main, ses mots me touchent et me rassurent, et si il le dit, c'est que c'est peut-être vrai ?

Erreur humaine Où les histoires vivent. Découvrez maintenant