Azhar : le voile au cœur

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À l'entrée de l'âge à deux chiffres on est toujours tout émerveillée, c'est l'âge des grands.
L'âge où on rentre au collège , l'âge des responsabilités, l'âge des petites amourettes, l'âge où on apprend à se connaître , où on se mélange et où on se construit une identité.
On essaye de gommer le passé et de se faire une nouvelle place dans ce nouveau monde .
Ai- je sûrement trop rêver et espérer ? Je me le demande encore.
On m'a Toujours dis Azhar t'es très intelligente, t'as une maturité que personne n'a , tu vas réussir dans la vie .
Et ils étaient tous là à me raconter leur vie d'adultes, pleines de problèmes et à me donner des conseils sans prendre en compte que j'avais seulement 10 ans.
Ils étaient tous là à me mettre une pression quotidienne sans savoir si j'allais bien ou pas .
Un stresse beaucoup trop énorme et précoce , une santé qui se fragilise.
Hôpital ?
Médecin ?
Analyses?
Psy?
Des mots avec lesquels on m'a trop longtemps étouffé.
De la pitié, du dégoût, des regards moqueurs, hors de ma vue j'en avais pas besoin.
J'étais étouffé mais en même temps si seule.
Je me sentais comme une bête de foire qu'on utilisait juste pour ses qualités sans essayer de retirer l'épine sous son pied .
Et sans m'en rendre compte j'allais doucement me retrouver dans un labyrinthe sans lumière, sans issues ... Si j'avais su.