- Chapitre 9 -

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J'avais passé une nuit atroces. Je ne pensais pas que les pires clichés d'une chambre de jeunesse pouvait se retrouver en un seul lieu. Bien sûre à 10 euros la nuit je ne m'attendais pas à quelque chose qui équivaudrais 5 étoiles, mais je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi désagréable.

Les personnes qui ronflaient ? Les acariens dans les draps ? Les chambres communes ? Clichés validés. 

J'aurais aime pouvoir vous venter les points positif d'une auberge de jeunesse mais avec cette expérience, ça n'était pas de mon ressort cette fois-ci.

Bien entendue, l'auberge n'étais pas non plus la seule problématique à mon sommeil tardif. Avec milles et une pensée, j'ai finie par faire de ma nuit une véritable insomnie, pensant encore aux souvenirs passés, ce qui me désespérait moi-même, le présent, forcément, et encore une millième fois sur mon avenir. Bien entendue, il était toujours aussi flou, mais pour une fois de l'espoir se laissais cour au loin. Un espoir que je ne croyais même pas exister. Il y avait bien longtemps qu'il m'avait abandonné lui aussi.

Après plusieurs heures à force de traîner au lit, tout le monde était partie. C'était le calme plat. Un calme différent de celui que je connaissais déjà. Pour une fois, ce n'étais pas celui qui rendait l'appartement sinistre après un claquement de doigts. Il était réconfortant, reposant. J'en avait profité longtemps avant d'enfin me lever et aller à la salle de bain pour me débarbouiller. Je n'étais plus angoisser de me réveiller pour vivre un cauchemar une journée de plus. J'avais juste la peur des conséquences qui pouvait m'arriver après tout ça. 

Je retournai dans la chambre et rassemblai mes affaire pour partir. Je n'étais pas sûre d'avoir de quoi me payer une seconde nuit. 

En repartant, l'accueil était déserte , aucune trace de la dame si agréable qui m'avait accueilli, si je puis dire, le jour d'avant. 

A nouveau sur mes deux roues, une sorte d'excitation m'envahit. Je n'avais aucune idée d'où aller ni de ce que j'allais faire, et j'adorais ça étrangement. J'appuyai sur la pédale et comme une visite de mes pensée, je redécouvrais la ville en revoyant tous mes souvenirs. Le glacier où je redécorais les tables de crème glacer par ma maladresse d'enfant, qui ne m'a jamais laissé en grandissant d'ailleurs. Une route qui tournait. Le camping où l'on s'incrustait pour aller danser, Dont l'une de ses mêmes soirées où j'avais pour la première fois embrassé une personne, par pur feeling, pur alchimie.  Je n'ai jamais su qui étais cette personne. C'était une soirée à thème qui se nommait " Magie Masquée" , l'obligation était donc dans le dress code, un masque vénitiens. Le thème avait été bien choisie et c'était avéré véridique. Je gardais un souvenir magique de ce moment où une personne masquée m'avait fait rêver. 

J'étais contente de voir que ce camping était toujours ouverte t toujours aussi vivant et dynamique. Les activités étaient affichés à l'entrée sur une feuille blanche A4. Très administratif et peu attractif cependant. Je fini par détourner les yeux et quitter l'endroit. 

Je repassais devant la boîte de nuit où seule la façade extérieur m'étais connus. Mes parents allaient y danser et quand je n'avais plus l'âge d'être garder par une nourrice, je les accompagnais jusqu'à l'entrée pour pouvoir marcher un peu. Plusieurs fois il m'avait proposé de venir mais j'avais refusé à chaque fois. Je ne les suivais pas car cette soirée leur appartenait. J'aimais juste tout particulièrement rentrer seul après et profiter des effets de la nuit sur moi, sans bien sûre prendre trop mon temps à cause du message que je devais envoyer à ma mère pour qu'elle sache que je suis bien en vie et à la maison. Même si je n'ai jamais vraiment compris à quoi cela servait. J'ai toujours été persuadée qu'elle n'a jamais lu un de ses message, ou alors seulement des heures après, bien trop enivrés par ce qu'elle vivait et ressentait.

Rond point, tourner à droite. 

Plus qu'à quelques mètres de la plage
L'air salé continuait de me chatouiller les narines. C'était tellement agréable.

C'était aussi tellement étrange. La ville avait bien changé avec le temps mais était, en même temps, toujours la même. Les rues étaient les mêmes mais les commerces étaient bien différent et certaines maisons aussi, l'une d'elle avait même été détruites. 

Enfin je venais de passer la bâtisse submerger de fleurs. C'était une maisonnette où le jardin était remplis de 1000 et une plante et le lierre cachait les murs avec quelques roses trémières. Ces même roses trémières qui faisaient rêver ma mère, ces mêmes fleurs qu'elle n'a jamais réussi a garder vivante bien longtemps. 

C'est en la contournant que je n'étais plus qu'a une minute de la mer en continuant tout droit. J'avais le coeur qui s'embalait, peut-etre que ce que je ressentais paraissait exagerer mais javais besoin d'air frais pour ne plus suffoquer.

The meet of my lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant