Chapitre 16

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J'ai beau me débattre de ses griffes, je suis incapable de m'en sortir. Les quelques personnes qui tentent de m'aider, en réponse à mes cris, ce ne sont pas des cris de peur loin de là, je n'ai plus peur de lui ! Ces quelques personnes ont à peine croisé le regard haineux de Dean, je les aperçois déjà à l'autre bout du jardin. Non ! Mais qu'est-ce qu'il fait ici ? Il m'emmène dans un endroit sombre où j'arrive seulement à percevoir ses yeux verts intenses. Je détourne les yeux face à son regard violent. Qu'est-ce qu'il va me faire ? Je ne me retiens pas, je hurle, je me rends compte seulement après que je hurle le prénom de Cameron. Peut-être parce que c'est lui qui m'a sauvé la première fois où parce que je sais qu'il arriverait à le battre, mais je hurle son prénom à plein poumon. Je cri de toutes mes forces, sachant pertinemment que dans quelques secondes la main rugueuse de Dean va recouvrir ma bouche pour m'empêcher d'appeler de l'aide. Non ! Je ne veux pas revivre ces huit mois de souffrance, j'en suis incapable, ça serait trop dur à supporter. Je suis beaucoup trop faible pour réussir à tenir jusqu'au bout. Je m'écroule à genoux et fonds en larmes. Il s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule, je trésaille et lui donne une gifle de toutes mes forces.

— Ne pose plus jamais tes mains sur moi ! Plus jamais !

— Ness...

— Je m'appelle Nessa !

Mon corps est parcouru de secousse, je ne vais pas tenir, je vais m'évanouir. Mon corps est toujours saoul, mais ma tête est revenue à son état normal. Au moment où j'ai entendu sa voix, j'ai eu l'impression de dessaouler.

— Qu'est-ce que tu fous là ?!

— Je suis désolé ! Je n'aurais jamais dû faire ça ! me dit-il d'une voix suppliante.

C'est la goutte de trop, j'explose d'un rire sadique. Il se fout de moi ! C'est impardonnable ce qu'il m'a fait subir ! Je regarde autour de moi et me rends compte que nous sommes dans une chambre, je repère la porte et cours vers celle-ci, malgré mes jambes tremblantes, j'arrive à l'atteindre. Je sens deux mains se poser sur mes hanches. Je hurle de toutes mes forces, j'ai peur ! Ce sentiment, qui avait fini par disparaître, m'envahit à nouveau. Cette fois, je n'hésite pas, je hurle comme si j'avais retrouvé un cadavre.

— LÂCHE-MOI !

Il me lâche aussitôt, mais se plante devant moi pour m'empêcher de sortir. Je tremble. Je tombe à terre et explose de nouveau en sanglots. J'entends des pas dans l'escalier, alors j'utilise mes dernières forces pour hurler.

— Allez chercher Cameron ! Cameron ! Hayden ?!

Je relève les yeux et retrouve le regard familier de Dean, ce regard violent qu'il me faisait avant de me lancer contre les murs de la maison !

— C'est ton copain Cameron ? me demande-t-il d'une voix pleine de rage.

— Non ! C'est Hayden !

— T'as un copain ?!

— Oui j'en ai un !

— Quel connard voudrais bien de toi ?!

Je me sens mal, je sens la frayeur m'envahir. Il a retrouvé sa rage native, il va me faire du mal. Il enlève sa ceinture de son jean et me frappe. Cette douleur si familière me revient instantanément, je ne m'empêche pas de crier, je hurle ! Aidez-moi, je vous en supplie ! Je vais y laisser ma peau.

— Arrête !

Il éclate d'un rire odieux et me lance des regards pleins d'amusement. Je suis recroquevillé sur moi-même. Je hurle la seule chose qui peux réussir à le calmer.

— Je ne l'aime pas !

Il se stoppe net face à cette phrase et me regarde intensément.

— Tu ne l'aimes pas ?

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