Chapitre 25

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POINT DE VU CAMERON

La voir dans cet état à cause de cet abruti me retourne les tripes. Je la sers le plus fort possible contre moi, tandis qu'elle hurle de douleur dans mes bras. Elle l'aimait. Ou alors c'est seulement une blessure renfermé qui vient de se rouvrir. Je l'ai vu dans de nombreux états, mais jamais comme ça. Elle hurle tout ce qu'elle peut, je ne la retiens pas de hurler, je sais qu'elle en a besoin. Hayden la regarde avec des yeux ronds comme des billes, comme s'il était étonné de la réaction de Nessa. Connard ! Ce n'est quand même pas difficile de la cerner bordel ! C'était ta copine putain ! Je me concentre sur Nessa pour réussir à ne pas envoyer mon poing valser dans la figure d'Hayden.

Elle s'agrippe à moi avec ses petites mains, alors je resserre mes bras autour d'elle, de son corps parfait. On ne va pas se mentir.

Elle souffre à un poing inimaginable, je l'avais prévenue, je lui avais dit que cet abruti d'Hayden était incapable d'aimer quelqu'un. Nessa ne croyait déjà plus beaucoup en l'amour, elle avait besoin qu'on l'apaise, qu'on lui redonne confiance en les hommes. Il a tout ruiné. Les larmes sur son visage n'arrêtent pas de couler, ses yeux brillent d'une lueur inconnue lorsque son regard croise le mien. Elle ne tient plus debout. Jenny la regarde sans aucune pitié, je ne vais pas me retenir longtemps, un bon coup d'épaule ne lui ferait pas de mal.

Comment il a pu lui faire ça ? Nessa est insupportable, mais ça reste une fille adorable qui a besoin de réconfort. Et maintenant tout de suite, elle a besoin de moi, je le ressens à sa prise qui se resserre autour de moi à chaque fois que j'essaye de me séparer d'elle pour aller frapper Hayden. Elle ne serait pas là, ce fils de pute serait déjà à terre ! Sa respiration est bruyante et extrêmement saccadé, elle est essoufflée d'avoir autant pleuré. Elle le sait qu'à chaque fois, que je la vois pleurer ça me retourne l'estomac. Si ce connard ose encore l'approcher, je l'égorge sur place.

J'attrape les jambes de Nessa et passe ma main derrière son dos pour pouvoir la porter et l'éloigner de cette scène. Elle niche sa tête dans mon cou, mais me demande d'arrêter de marcher et de la poser. Je le fais et elle court vers Hayden avant de lui envoyer une gifle que personne n'aurait aimer recevoir. Je détourne le regard en voyant sa main toucher la joue d'Hayden et lâche un petit son de douleur. J'ai pour autant un sourire moqueur et mesquin sur les lèvres. Je ne peux pas m'empêcher de souhaiter son malheur. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Cette fille me rend fou, complètement dingue. Elle essaye de revenir vers moi, mais je la vois s'effondrer devant moi, je la rattrape avant que sa tête n'ait eu le temps de percuter le sol. Je donne un coup de pied dans le ventre d'Hayden qui essaye de s'approcher d'elle.

—  Nessa, écoute-moi ! l'implore-t-il comme un chien errant.

—  Comment t'as pu me faire ça Hayden ! Comment t'as pu ?! Je ne t'ai rien fait !

Elle hurle à un tel point que sa voix déraille. Ses larmes ne veulent pas s'arrêter de couler. Elle lutte.

—  Nessa, je suis désolé. Je n'aurais jamais dû faire ça ! Je... donne-moi une seconde chance, continue-t-il de la supplier.

Il rigole j'espère !

—  Jamais ! Je suis incapable de te pardonner... je ne peux pas.

—  Putain ! Mais pourquoi a lui, tu lui pardonnes toutes les merdes du monde ? dit-il en pointant du doigt.

Nessa se retourne vers moi, et elle plonge son regard dans le mien. Elle finit par détacher ses yeux des miens et se retourne vers Hayden en hurlant de plus belle comme si parler de moi n'avait fait qu'augmenter sa colère.

—  Parce que lui comme tu dis, il ne m'a jamais fait de mal. Et crois-moi, je ne lui pardonne pas tout !

C'est faux, je lui en ai fait du mal, mais elle n'a pas à se justifier bordel ! Si elle veut me pardonner, elle me pardonne. J'avoue que ça m'arrange. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je ne supporte pas l'idée qu'elle ne me parle plus. Elle n'est pas comme les autres, c'est la seule capable de me dire droit dans les yeux mes conneries. Peut-être qu'on ne se déteste pas autant qu'on le prétend...

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