Chapitre 35

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PDV CAMERON

Merde. La voir dans cet état me rend fou. Elle ne va pas bien et je ne peux rien faire. Sa peau est d'une couleur tellement pâle que je ne saurais comment la définir. Elle tremble de tout son corps et son front est brûlant. Elle est toujours contre moi, et je comprends qu'elle n'ait pas envie de s'en séparer. Pourquoi elle ne veut pas en parler à ses parents ? Putain, mais pourquoi elle n'a pas dit qu'elle ne se sentait pas bien ? Je ne l'aurais jamais laissé sortir si j'avais su. Je ressens son mal-être à travers ses expressions, elle est au plus bas et je n'ai aucune idée de comment l'aider. Je la serre contre moi pour la réchauffer. Je m'assois et l'installe sur mes genoux. Elle est tellement pâle que j'ai l'impression qu'elle pourrait s'évanouir à n'importe quel moment. C'est peut-être une grippe ou quelque chose du genre. Elle a de nombreux vertige à chaque fois qu'elle ouvre les yeux, car elle se colle un peu plus contre moi à chaque fois. Ses paupières sont fermées et elle n'ose plus les ouvrir. Ça me rend malade putain, de ne rien pouvoir faire. Merde. Je ne sais pas quoi faire. Je la porte doucement et l'allonge dans mon lit en la positionnant sous la couette. Sa respiration se calme, mais son visage est toujours crispé. C'est peut-être seulement le voyage. J'avais vu qu'il y avait un truc qui n'allait pas dans la voiture.

Je ne sais pas depuis quand elle n'a pas dormi, mais bordel elle a des cernes noires et très épaisses qui entoure ses yeux. Ça me fait un mal de chien de la voir comme ça. C'est toujours son foutu cauchemar. Elle ne méritait pas ce qu'il lui est arrivé. Ça me fait marrer, puisqu'il y a quelques mois, j'aurais été capable de faire souffrir une fille comme lui l'a fait souffrir elle et j'en aurais eu rien à foutre. Je ne l'aurais jamais fait physiquement, mais mentalement, je peux être une ordure. Je suis une ordure, la pire qui puisse exister.

Je touche une nouvelle fois son front, il est toujours bouillant. Elle doit être à plus de 39 de fièvre. Mais merde quoi, il faut que je prévienne quelqu'un.

J'entre dans la chambre de Nate sans demander la permission et débarque en leur hurlant de se bouger.

— Déjà tu vas te calmer, me dit ma sœur en clignant des yeux.

— Ça t'étonne de me voir dans ce putain d'état alors que Nessa est brûlante de fièvre ?!

— Pardon ?! se réveille Nate d'un seul coup.

— Vous savez rester là à me poser des question ça ne sert à rien ! Putain, mais bougez-vous merde !

— Cam calme-toi ! hurle ma sœur une nouvelle fois, cette fois-ci en se précipitent vers ma chambre.

Nessa est toujours en boule sous la couette. Je m'assois sur une chaise et essaye de garder mon calme, malgré la colère qui me ronge. Nate touche le front de sa sœur et passe une main dans ses cheveux immédiatement après. Il a l'air aussi désemparé que moi. C'est la merde. Jess caresse doucement les cheveux de Ness pour la rassurer. Je cours dans le couloir pour trouver les escaliers sous le regard interrogateur de Jess et Nate. Je descends les marches et me poste devant les parents. Je sais qu'elle m'a dit de ne pas en parler à ses parents, mais je n'ai aucune idée de comment gérer la situation donc elle ne va pas nous faire chier.

— John et Amber, est-ce que vous pouvez venir ?

— Où ça ? Pourquoi ? me demande Amber dans l'incompréhension totale.

— En haut. Maintenant. Ness à de la fièvre.

Ils n'en demandent pas plus et se lèvent pour rejoindre ma chambre à toute vitesse. Je lève les yeux au ciel quand mon père et Abby font mine de s'inquiéter. Je pose une main sur le torse de mon père et lui dit d'une voix glaciale :

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