The Maestro - Partie I ( Terminé)

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- Qu'est ce qui vous ferez plaisir mademoiselle?

- Du vin. Rouge, s'il vous plaît.

- Vous avez une préférence?

- La bouteille la plus chère que vous avez...

- Je vous apporte ça, Monsieur désire quelque chose?

- Non.  Merci.

- Très bien. Je suis à votre disposition si vous changez d'avis.

Le serveur s'éloigne de nous et Valentino me lance aussitôt un regard furibond.

- Du vin? Le plus cher en plus?

- Et bien quoi? Ton boss ne peut pas se payer une bonne bouteille de vin?

- Là n'est pas le problème...

- Alors il est où? Il a dit que je pouvais prendre ce que je voulais.

- Ahh, soupire t-il, tu es vraiment une emmerdeuse putain!

Le serveur réapparait quelques minutes plus tard avec ce que je lui ai demandé. Les narines de l'italien en face de moi sont dilatées et je vois bien qu'il essaie de bien se comporter parce que nous sommes dans un lieu public.

- Je vous propose un Château Lafite-Rothschild, de 2001, lance le serveur en me servant un verre.

- Parfait. Merci.

Le serveur disparait de nouveau de mon champ de vision. Je déguste aussitôt une gorgée de ce vin hors de prix, sous le regard insistant de Valentino.

- Tu en veux? Dis-je en lui tendant mon verre.

- Non.

- Ah mais oui c'est vrai, tu es en service. Mais tu sais, une petite goutte ne te tuera pas et je ne dirai rien à Ezio...

- Rien à voir, je ne bois plus c'est tout.

- Plus?

Il arque un sourcil comme si tout ce que je disais était stupide, mais ne répond rien. Il prend son téléphone mettant ainsi fin à cette pseudo conversation. Je vide mon verre sans grand difficulté et jette un oeil à mon environnement. Les personnes autours de nous ont l'air plus riches les une que les autres. En même temps l'hôtel dans lequel nous séjournons est un 5 étoiles et n'est donc pas fréquenté par n'importe qui. Dire que tous ici présents ne se doutent pas une seconde que je suis retenue contre mon gré. De l'extérieur j'ai l'air d'une nana normale qui boit un verre avec son amoureux. Alors que si on regarde de plus près, on peut clairement voir que Valentino n'a rien d'un type normal. Quant à moi je n'arrête pas de jeter des coups d'oeil nerveux autours de moi depuis que nous sommes entrés dans le restaurant de l'hôtel. Pas besoin d'être psychanalyste pour voir que quelque cloche.

Après plusieurs minutes de silence, Valentino range son téléphone et relève les yeux vers moi. Alors que je suis sur le point de me servir un autre verre de vin, il me stoppe aussitôt dans mon geste, m'arrachant presque la bouteille des mains.

- Qu'est ce qu'il y a? Demandé-je en fronçant les sourcils.

- Je te raccompagne à la chambre.

- Pourquoi?

- Occupe toi de ce qui te regardes princesse!

Il se lève de sa chaise et prend ma main me forçant à me lever aussi. Nous sortons du restaurant en direction de la suite réservée par Ezio ce matin même. Nous longeons le couloir menant à cette dernière et mon regard s'arrête sur un chariot de room service où repose diverses bouteilles d'alcool. C'est ta chance, résonne une voix dans ma tête. Alors que Valentino est en train de chercher la carte magnétique de la suite j'attrape une des bouteilles et lui lance aussitôt en pleine tête. Le verre se brise en milles morceaux et un son guttural sort de la bouche de l'italien. Je profite de cette feinte pour foncer vers les escaliers de service. Je descends les marches quatre à quatre le plus vite que je peux. Je n'ai aucune idée d'où je vais, tout ce que je sais c'est que je dois trouver le moyen de sortir de cet hôtel. Je descends les étages à une vitesse fulgurante malgré le point de côté qui commence à se faire sentir au niveau de mon côté droit. Heureusement pour moi l'hôtel n'a pas 10 000 milliards d'étages et j'atteins rapidement le rez de chaussée. Je ressors par la porte de service et me retrouve dans un long couloir aux murs blancs. Je coupe à droite puis à gauche me perdant un peu plus à chaque seconde qui passe. J'ouvre une porte au hasard et me retrouve dans l'espace buanderie de l'hôtel. Je tente de réfléchir rapidement au meilleur moyen de sortir d'ici lorsqu'une porte sur ma droite s'ouvre violemment.