The Maestro - Partie I ( Terminé)

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Les mots d'Ezio défilent dans ma tête depuis une heure. Tu es à moi Cara et il n'en sera pas autrement. Je devrais être insensible à ce qu'il me dit, ma chaleur corporelle ne devrait pas augmenter en pensant à lui. Pourquoi mon coeur me crie que je devrais lui faire confiance. Comment pourrais-je faire confiance à un mafioso? Toutes ces choses qu'il fait dans l'ombre, je n'aurai jamais les épaules pour supporter tout ça. Mais tu le fais déjà. Je me mords la lèvre inférieure ne sachant plus quoi penser. Ezio Ferretti est en train de me faire perdre la boule.

J'avale une bouchée des pancakes soigneusement préparés à mon intention. J'ai besoin de me remplumer un peu, j'ai perdu beaucoup trop de kilos depuis mon arrivée ici et Ezio me l'a bien fait remarqué. Je sais pertinemment que je ne me nourris pas assez mais difficile de manger quand la peur te colle à la peau nuit et jour. Ce n'est pas de tout repos de vivre ici.

Depuis ce matin, je n'ai qu'une seule idée en tête: aller lui parler. Je veux mettre les choses au clair avec lui, j'ai besoin de savoir ce qu'il attend de moi exactement. Ce que je suis pour lui. Ça fait quatre jours que cette soirée est passée et je n'ai pas revu mon tortionnaire depuis.

Je repousse mon assiette n'ayant plus d'appétit et sors de la cuisine d'un pas lasse. Lorsque je me retrouve dans le hall principal j'entends aussitôt la voix d'Ezio depuis son bureau. Il est à la villa? Je pensais qu'il était en déplacement. Je m'avance vers la porte, d'un pas plus dynamique. Lorsque je passe ma tête à travers l'ouverture de la double porte en bois mon sang ne fait qu'un tour. Je dois cligner plusieurs fois des yeux pour vérifier que la scène qui se déroule sous mes yeux est bien vraie. Irina est assise sur le bureau en bois massif au centre de la pièce, sans son chemisier. Ezio se trouve en face d'elle et la détaille silencieusement de son regard sombre.

- Je sais que tu en as envie! Regarde moi, dit-elle en remontant ses mains sur son corps, je suis prête pour toi!

J'ai un mouvement de recul lorsqu'elle se met à défaire la boucle de la ceinture du pantalon d'Ezio. Le plancher sous mes pieds craque et ce dernier relève aussitôt les yeux vers moi. Mon coeur fait un bond dans ma poitrine. Merde! Je rebrousse chemin et monte les marches des escaliers quatre à quatre. En un battement de cil je me retrouve dans ma chambre et je ferme la porte derrière moi. Je me laisse retomber contre cette dernière le corps en feu. Cette Irina n'a pas froid aux yeux, elle est prête à tout pour avoir Ezio. Il n'a pas l'air complètement désintéressé de son côté. En même temps c'est normal quel homme dirait non à cette fille, elle est juste canon.

Je ne peux m'empêcher de ressentir un pincement au coeur en imaginant Ezio avec elle dans son lit. Je secoue la tête nerveusement. Qu'est ce que ça peut te foutre! Je ramène mes genoux à ma poitrine et laisse ma tête retomber sur ces derniers. Je suis incapable de penser raisonnablement quand il s'agit de lui et je déteste ça.

Soudain je sens la porte s'ouvrir contre mon dos, je relève les yeux vers la poignée et la vois tourner frénétiquement. La porte s'ouvre doucement faisant glisser mes fesses sur le parquet ancien de ma chambre. Une silhouette passe par l'ouverture et je n'ai pas besoin de relever les yeux pour savoir de qui il s'agit.

- Tu m'espionnes maintenant bambina?

Je lève la tête toujours adossée à la porte à demi ouverte. Une expression amusée anime les traits de mon tortionnaire. Il s'accroupit et je me recule aussitôt ce qui a pour effet de refermer la légère ouverture de la porte derrière moi.

- Il ne s'est rien passé si c'est ce qui te tracasses...

- J'en ai rien à foutre de ce que tu fais! On est pas mariés!

- Tu es jalouse? Tu aurais voulu être à sa place sur mon bureau c'est ça?

- Tu n'es qu'un fils de pute Ezio!